Analyse Littéraire - Mary Shelley (Frankenstein - 1877)

Publié le 10 oct. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 12 oct. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai des questions à faire sur le texte de M. Shelley : Frankenstein ou le Prométhée Moderne
Voici le texte (numérisé par reconnaissance des caractères, d'où les petites erreurs) : « Je ne saurais vous décrire l'angoisse que m'infligeaient ces réflexions. J'essayais de les chasser, mais mon chagrin ne faisait que s'accroitre avec mes connaissances. Ah ! Que ne suis-je toujours reste dans ma foret natale, que n'ai-je jamais rien connu ni ressenti en dehors de mes sensations de faim, de soif et de chaleur ! « Combien étrange est la nature de la connaissance ! Elle s'accroche a l'esprit, lorsqu'elle s'en est saisie; comme Le lichen au rocher. J'aurais voulu parfois dépouiller toute pensée et tout sentiment; mais j'appris qu'il n'était qu'un seul moyen de vaincre la sensation de la douleur, à savoir trouver la mort, état que je craignais sans pourtant le comprendre. J'admirais la vertu et les bons sentiments, j'aimais les mœurs douces et les qualités aimables de mes amis ; mais tout rapport avec eux m'était interdit, sauf par des moyens de ruse, sans être vu ni connu, et qui augmentaient plus qu'ils ne satisfaisaient mon désir de vivre parmi des êtres semblables a moi. Les douces paroles d’Agathe, les sourires brillants de la charmante Arabe ne m'étaient pas destines. Les douces exhortations du vieillard et les entretiens animes du bien-aimé Félix ne m'étaient point destines! Misenible, malheureux abandonne! « D'autres leçons s'imprimèrent en moi plus profondément encore. J'entendis parler de la différence des sexes; de la naissance et de la croissance des enfants ; du délire du père devant les sourires de l'enfant, des enthousiasmes vivants de l'enfant plus développé, de l'absorption de toute la vie et des soins de la mère en ce précieux dépôt ; du développement de l'esprit pendant la jeunesse, et de l'acquisition de la science; des frères, des soeurs, et des degrés de parente divers qui lient entre eux les êtres humains. « Qui donc étaient mes parents et ma famille? Aucun père n'avait veille sur mes jours pendant mon enfance; nulle mère ne m'avait enchante de ses sourires et de ses caresses; ou alors, toute ma vie passée n'était qu'une tache obscure, un vide ténébreux d’ou je ne discernais rien. Depuis ma plus lointaine enfance, je n'avais pas change de taille ni de proportions. Je n'avais jamais vu d'être qui me ressemblât, ou qui prétendit avoir avec moi un rapport quelconque. Qu'étais-je donc? Cette question se posait sans cesse, sans recevoir d'autre réponse que mes gémissements. ( ... ) »
Mary Shelley. Frankenstein (1817). Ch. XIII.
Voici les questions :
1- Après des recherches personnelles sur Prométhée, montrez en quoi on peut dire que le DR Frankenstein est un Prométhée Moderne.
2- Que reproche la créature à la connaissance ?
3- En quoi la créature se sent-elle différente des créatures humaines ?

Où j'en suis dans mon devoir

1- Prométhée est un Titan (dieux précédant les dieux de l'Olympe), il est considéré comme le créateur de la race humaine. On peut dire que le Dr Frankenstein est un Prométhée moderne car il à créé, comme ce dernier, un être pourvu de la connaissance du « bien » et du « mal ». Prométhée, dans la mythologie, paie un lourd tribut pour avoir apporté aux hommes le pouvoir technologique des Dieux.
2- La connaissance est source d'angoisse et de chagrin pour la créature : « Je ne saurais vous décrire l'angoisse que m'infligeaient ces réflexions. » (l.1) La créature reproche également à la connaissance d'admettre le vice. Avec la connaissance, les hommes ne sont plus innocents. Elle compare la connaissance avec le lichen s'accrochant au rocher, Par la connaissance, la Créature apprend la notion de Mort « la mort, état que je craignais » (l.6), il apprend également qu'il lui est impossible de toujours être heureux : « j'aimais les mœurs douces […], mais tout rapport avec eux m'est interdit », il prend connaissance du malheur, de la ruse.
3- La créature se sent différente des humains car il ne possède l'intégralité des caractères spécifiques (naturels) des humains : il n'a pas de sexe « j'entends parler de la différence des sexes » (l.13), ni de frères ou de sœurs, d'ascendance « Qui donc étaient mes parents et ma famille ? ». Il est né comme il mourra, n'a pas évolué et n'évoluera pas « , ce qui veut dire qu'il ne grandira pas, ne grossira pas : « je n'avais pas changé de taille ni de proportions » (l.21). Personne ne lui ressemble : « je n'avais jamais vu d'être qui me ressemblât », c'est un être unique, qui n'est pas vraiment comparable aux Hommes car il ne possède que peu de ressemblances avec ces derniers.



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