Assonnance et allitérations!!

Publié le 1 juin 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 10 juin 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

1) Quelles sont les assonances dominantes dans le poème suivant?
Quel est l'effet produit?

2) Relevez les allitérations et dites quel effet elles peuvent avoir?


Quel que soit le soucis que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur,
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican,lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre su les eaux.
Déja,croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui,gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.

Extarit de Alfred de Musset,La nuit de mai.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai reperer les allitérations en S et les assonance O(enfin je crois que c'est sa :s) Mais je ne sais pas quel est l'effet produit!!!

MERçI A TOUS CEUX QUI M'AIDERONT D'VANCE!!!!



10 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Le "S" accentue la tristesse du poème, sachant qu'une chute est exprimer à la fin.
Il y a aussi les assonances en "e" et "é". Et il y a la répétition d'un même son voyelle de façon rapproché en "an" c'est à dire une assonances. Je n'ai vu que ça excuse-moi.
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
je t'ai trouvé cela sur le net, tu aurais pu le trouver en cherchant un peu, je te le copie/colle car cela améliorera tes connaissances.

"ALLITÉRATION / ASSONANCE : Effets sonores fondés sur la répétition de consonnes (allitération) ou de sons vocaliques (assonances) identiques. On emploie pour les regrouper le terme d'homophonies. Ces jeux phonétiques cherchent parfois à inspirer au lecteur une relation entre le sens du texte et l'effet d'insistance inscrit dans sa matière sonore. On parle dans ce cas traditionnellement d'"harmonie imitative" (effet musical visant à l'imitation de ce qui est représenté)[1].

"UN JEU DE MIROIRS ANALOGUE À CELUI DES RIMES"

Dès ses premiers poèmes, Rimbaud manie avec virtuosité le jeu des combinaisons sonores. Louis Aragon dit quelque part qu'il élève la technique des assonances et des allitérations à la hauteur d'un "jeu de miroirs analogue à celui des rimes" (Louis Aragon, Blanche ou l'oubli, 1967, Folio, p.79).

Observons par exemple l'effet voluptueux des allitérations en /s/ dans les dernières strophes des "Chercheuses de poux" :

[...]
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.

Ces vers exploitent les allitérations en /s/ pour faire ressortir l'idée de silence, une impression de promiscuité et de douceur, la sensation physique du souffle des jeunes filles dans le cou de l'enfant. D'autres effets sonores se combinent avec le précédent; assonances en (/ã/) : "Il entend leurs cils noirs battant sous les silences"; reprises de la séquence /ir/ : désirs, désir, délirer, mourir, soupir; et de nombreuses harmoniques encore, qu'il serait trop long d'énumérer.

Mais le jeu avec les sonorités ne se contente pas de fournir une imitation expressive du sens. Il semble parfois engendrer l'idée elle-même, de sorte que la hiérarchie traditionnellement admise entre forme et signification s'en trouve renversée. Le texte progresse par associations de sonorités autant et plus que par enchaînements d'idées :

"Maintenant tout le monde sait qui c'est, Rimbaud, on s'excite sur, comment donc ? Un homme de l'oubli. L'oubli fait homme. L'inventeur à vrai dire d'un système métagrammatique d'écriture lequel permet d'aboutir par un jeu de miroirs analogue à celui des rimes (mais étendu à la phrase) à une création imprévue due à des combinaisons phoniques, fournissant à l'écrivain les éléments même du récit" (Louis Aragon, ibid.).

Comme exemple significatif, on pourra citer la prose des Illuminations intitulée "Antique" :

Antique
Gracieux fils de Pan ! Autour de ton front couronné de fleurettes et de baies tes yeux, des boules précieuses, remuent. Tachées de lies brunes, tes joues se creusent. Tes crocs luisent. Ta poitrine ressemble à une cithare, des tintements circulent dans tes bras blonds. Ton cœur bat dans ce ventre où dort le double sexe. Promène-toi, la nuit, en mouvant doucement cette cuisse, cette seconde cuisse et cette jambe de gauche.

Antoine Raybaud écrit à propos de ce poème : "Ce texte-ci semble annoncer, d'entrée, son objet : "Gracieux fils de Pan !" Mais il tourne, quittant le plan sémantique, pour jouer de sa trame sonore, issue des termes mêmes de l'annonce, et sur laquelle vont se composer les termes de la fable :

Gracieux - tes yeux - précieuses - se creusent ;
fils - luisent - nuit - cuisse - cuisse;
Pan - ressemble - tintements - ventre - mouvant - doucement - jambe

Trois suites phoniques font chaîne, après avoir fait leur entrée dans le texte en trois temps, dans l'ordre même de l'annonce, elles se déploient ou se composent, et même modulent (précieuses - creusent - luisent) : la thématique musicale (tintement ; cithare), avant toute légitimité de comparaison ou de référence, figure le travail même du texte qui la dit et qu'elle dit, et, de la sorte, ne se comprend que dans le travail de ce texte, qui la rend possible et la présente" (op. cit., p.13-14).

À propos de cette même pièce, André Guyaux fait remarquer la valeur structurante de l'allitération en /t/ qui, reliant la deuxième personne du singulier ("tu", "te", "toi" ...) au mot "tintements", contribue à la métamorphose merveilleuse de l'objet du désir en une sorte de corps musical, vibrant au rythme du cœur ("Ton cœur bat dans ce ventre ou dort le double sexe") :

"La deuxième personne martèle à coups de "t" l'espace de cette évocation-invocation, elle y résonne comme une allitération qui la dépasse :

Autour de ton front [...] Tachées [...] tes joues [...] Tes crocs [...] Ta poitrine [...] des tintements [...] dans tes bras [...] Ton cœur [...] toi [...]

On dirait alors que d'autres mots que les possessifs signifient le même appel et que tout le texte fait écho à l'autorité du fantasme" (op. cit. 1985, p.203).

Le lecteur aura noté chez les deux critiques une même méthode consistant à repérer dans le texte des mots-clés, générateurs d'un modèle (l'adjectif "gracieux", les pronoms de deuxième personne, le substantif "tintements"), pour observer ensuite la dissémination de ce modèle phonétique à travers certaines chaînes de mots.

Cette exploitation novatrice de la matière sonore de la langue ne signifie évidemment pas, comme l'a parfois cru la critique structuraliste des années 60-70, que le texte échappe à toute logique discursive ou narrative. Cette thèse insoutenable affleure, par exemple, dans le célèbre essai du critique littéraire allemand Hugo Friedrich Structure de la poésie moderne (1956) :

"Le comble de l'audace est atteint lorsque la volonté d'effet sonore domine à tel point dans le vers que la phrase qu'impose cette recherche n'a plus aucun sens ou du moins ne présente qu'une signification absurde : "Un hydrolat lacrymal lave" ou "Mon triste cœur bave à la poupe". On pourrait ici à titre de comparaison parler de musique atonale. La dissonance, née de la contradiction entre l'absurdité du sens et la puissance absolue des sonorités, demeure désormais entière. Nous comprenons mieux encore ce problème avec le poème en prose "Métropolitain" où nous trouvons cette phrase : "... et les atroces fleurs qu'on appellerait cœurs et sœurs, Damas damnant de langueur" (une variante donne "longueur", mais ce détail a peu d'importance). Si l'on voulait traduire ce texte du français dans une autre langue, la traduction se révélerait nécessairement fausse, non parce qu'elle aboutirait à des absurdités (ce qui est déjà le cas dans le texte original), mais parce qu'elle passerait à côté de ce qui donne naissance à la phrase, c'est à dire l'élaboration d'un langage. La phrase est une succession abstraite d'assonances et d'allitérations".

Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Mais tu na pas à t'excuser! C'est déja beaucoup et je t'en remercie 3-) !!!
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Oh mais j'ai vue se site, c'est même avec ça que j'ai fait le 1er exo mais je ne comprend vraiment cette exo. j'ai réussi a peu près car je l'ai fait avec ma cousine! Mias l'effet produit si j'ai bien compris c'est la tristesse?(reponse de Laura plus haut):s :s
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Merçi ;)
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Voila Regarde ici : http://abardel.free.fr/glossaire_stylistique/alliteration.htm
BON COURAGE !
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Observons par exemple l'effet voluptueux des allitérations en /s/ dans les dernières strophes des "Chercheuses de poux" :

[...]
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu'interrompt parfois un Sifflement, Salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

Il entend leurs cils noirs battant sous les Silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.
Anonyme
Posté le 1 juin 2011
Merçi mais compostelle ma déja donné se site et j'ai travaillé avec! Merçi quand même!
Anonyme
Posté le 3 juin 2011
Merçi beaucoup à vous tous pour votre aide! J'ai fini par comprendre mon exo!

Merçi encore!!=)

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