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Sujet du devoir
Bonjour à tous,
Pour français je dois écrire une dissertation.
Le sujet est le suivant : Une déclaration d’amour touche-t-elle plus le spectateur dans le cadre d’une comédie ou d’une tragédie ?
Je dois avoir deux axes et pour chaque axe 2 arguments avec des exemples des textes.
Voici mes deux axes :
1- Je vais démontrer qu'une devladéclar d'amour ne touche pas tellement le spectateur dans le cadre d'une comédie.
2- Je vais démontrer qu'une déclaration d'amour touche plus le spectateur dans le cadre d'une tragédie.
Tout les conseils sont les bienvenus !!!
Où j'en suis dans mon devoir
Voici le sujet complet :
O.E.: La tragédie et la comédie au XVIIème siècle : le classicisme
(Envoyé le 17 novembre - à rendre lundi 17 décembre)
Texte 1 : Molière (1622-1673), L’école des femmes, Acte V, scène 4 , v.1569 à 1611, p.112 /113 de votre édition, 1662.
Doc1 : https://www.youtube.com/watch?v=ltCrNGwg3Ac
Texte 2 : Molière (1622-1673), Le Misanthrope ou l’Atrabilaire amoureux, Acte V, scène 4, v. 1371 à 1432, 1666.
Doc 2 : https://www.youtube.com/watch?v=KIJq0PmgEyw (1h14 à 1h18)
Texte 3 : Jean Racine (1639-1699) Phèdre, acte II, scène 5, vers 634 à 662, 1677.
Doc 3 :Mise en scène par Patrice Chéreau au Théâtre de l'Odéon https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00273/phedre-de-racine-mis-en-scene-par-patrice-chereau-au-theatre-de-l-odeon.html
Texte 4 : Racine (1639-1699), Britannicus, acte II, scène 2, v.373 à 406, p.54 et 55 de votre édition, 1669.
Doc 4 : Mise en scène par Jean Louis Martinelli, 2012, Théâtre Nanterre – Amandier.
https://www.youtube.com/watch?v=Bb3CovrC7VY
Dissertation :
Une déclaration d’amour touche-t-elle plus le spectateur dans le cadre d’une comédie ou d’une tragédie ? Vous vous appuierez sur les textes et les représentations du corpus pour répondre à la question et construire une réponse structurée.
I - Travail au brouillon (4pts):
Le plan détaillé d’environ une page sera rendu avec le devoir. Il doit présenter deux ou trois axes commençant par je vais démontrer que qui répondent au sujet. Chaque axe devra présenter de sous- parties formulées sous forme de phrase complète avec des renvois à des citations des textes du corpus. Le plan comportera quatre arguments au total.
II – Devoir à rendre (16pts) :
Votre devoir se présentera sous forme entièrement rédigée avec une introduction, un développement en deux ou trois parties et une conclusion. Vous pouvez vous aider pour la méthode des pages de votre manuel Méthodes et pratiques p.316 à 318.
Pour vous aider : appuyez-vous sur les définitions des genres théâtraux vus en classe et utilisez la fiche qui vous a été donnée sur les registres. Faites des analyses précises du texte. Tout mot non compris doit bien sûr être regardé dans le dictionnaire ou le TLFI en ligne.
Texte 1 : Molière (1622-1673), l’Ecole des Femmes, Acte V scène 4, v.1569 à 1611, p.112 /113 de votre édition, 1662.
Arnolphe a quarante-deux ans et Agnès en a seize. Craignant d’être trompé par sa femme, Arnolphe a adopté Agnès en vue de l’épouser, puis l’a élevée en lui cachant tout de sa vie. Mais la pupille a rencontré un séduisant jeune homme et tient tête à son tuteur.
Arnolphe, à part-
Ce mot et ce regard désarme ma colère,
Et produit un retour de tendresse et de cœur,
Qui de son action m’efface la noirceur.
Chose étrange d’aimer, et que pour ces traîtresses
Les hommes sont sujets à de telles faiblesses !
Tout le monde connaît leur imperfection :
Ce n ‘est extravagance et qu’indiscrétion(1) ;
Leur esprit est méchant, et leur âme fragile ;
Il n ‘est rien de plus faible et de plus imbécile(2),
Rien de plus infidèle ; et malgré tout cela,
Dans le monde on fait pour ces animaux-là
(A Agnès)
Hé bien ! Faisons la paix. Va, petite traîtresse,
Je te pardonne tout et te rend ma tendresse.
Considère par-là l’amour que j’ai pour toi,
Et me voyant si bon, en revanche aime-moi.
Agnès -
Du meilleur de mon cœur je voudrais vous complaire.
Que me coûterait-il , si je le pouvais faire ?
Arnolphe -
Mon pauvre petit bec(3), tu le peux, si tu veux.
(Il fait un soupir)
Ecoute seulement ce soupir amoureux,
Vois ce regard mourant, contemple ma personne
Et quitte ce morveux et l’amour qu’il te donne.
C’est quelque sort qu’il faut qu’il ait jeté sur toi,
Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi.
Ta forte passion est d’être brave(4) et leste(5);
Tu le seras toujours, va, je te le proteste ;
Sans cesse, nuit et jour, je te caresserai,
Je te bouchonnerai(6), baiserai, mangerai
Tout comme tu voudras tu pourras te conduire ;
Je ne m’explique point, et cela, c’est tout dire.
(A part)
Jusqu’où la passion peut-elle faire aller !
(Haut)
Enfin à mon amour rien ne peut égaler ;
Quelle preuve veux-tu que je t’en donne ingrate ?
Veux-tu que je m’arrache un côté de cheveux ?
Veux-tu que je me tue ? Oui, dis si tu le veux :
Je suis tout prêt, cruelle, à te prouver ma flamme.
Agnès-
Tenez, tous vos discours ne me touchent point l’âme :
Horace avec deux mots en ferait plus que vous.
Arnolphe-
Ah, c ‘est trop me braver, trop pousser mon courroux,( 7)
Je suivrais mon dessein, bête trop indocile,
Et vous dénicherez à l’instant de la ville.
Vous rebutez(8) mes vœux et vous me mettez à bout ;
Mais un cul de convent(9) me vengera de tout
1)Indiscrétion :inaptitude au raisonnement( sens particulier / 2)Imbécile : dépourvu de force (physique et mentale)
3)Bec : terme de tendresse( bouche, museau) / 4)Brave : bien vêtue, pour parader. /5)Leste : élégante, la mode.
6)Bouchonnerai : cajolerai /7)Courroux : colère, fureur… /8)Rebutez : repoussez 9)Convent : couvent
Texte 2 : Molière (1622-1673), Le Misanthrope ou l’atrabilaire amoureux, Acte IV, scène 3, v.1371 à 1431, 1666.
Alceste est misanthrope, et plaide dans les rapports humains pour une sincérité absolue en toutes circonstances. Cet homme qui critique avec véhémence l'hypocrisie et les politesses intéressées, tombe amoureux de Célimène, une jeune veuve coquette et médisante. Elle assure Alceste de son inclination mais entretient autour d’elle de très nombreux prétendants à qui elle laisse croire un mariage possible. Au début de l’acte IV, Alceste a lu une lettre dans laquelle Célimène courtise Oronte, l’un d’entre eux.
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| Ciel ! rien de plus cruel peut-il être inventé : |
1375 | On pousse ma douleur, et mes soupçons à bout, |
1380 | Contre l’ingrat objet dont il est trop épris ! |
1385 | Défendez-vous, au moins, d’un crime qui m’accable, |
1390 | Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle. |
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| Allez, vous êtes fou, dans vos transports jaloux, |
1395 | Et pourquoi, si mon cœur penchait d’autre côté, |
1400 | N’est-ce pas m’outrager, que d’écouter leur voix ? |
1405 | L’amant, qui voit, pour lui, franchir un tel obstacle, |
1410 | Et vous ne valez pas que l’on vous considère : |
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1415 | Ah ! traîtresse, mon faible est étrange pour vous ! |
1420 | Et si, de me trahir, il aura la noirceur. |
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| Non, vous ne m’aimez point, comme il faut que l’on aime. |
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| Ah ! rien n’est comparable à mon amour extrême ; |
1425 | Oui, je voudrais qu’aucun ne vous trouvât aimable, |
1430 | Vous pût, d’un pareil sort, réparer l’injustice : |
1-Tire vanité/ 2-digne d’un brave / 3-utiliser avec habileté / 4- aider / 5-l’honneur de la femme en général / 6- parole donnée qui a un caractère sacré / 7-en ne se fiant pas / 8- naïveté / 9- la noblesse de condition
Texte 3 : Jean Racine (1639-1699) Phèdre, acte II, scène 5, vers 634 à 662.
Thésée, roi d’Athènes et de Trézène, a disparu. Phèdre, son épouse, se meurt d’un mal mystérieux. Elle en avoue l’origine à sa nourrice Œnone : elle aime Hippolyte, fils de Thésée. Œnone la convainc que la mort de Thésée rend cet amour légitime. Aussi Phèdre fait-elle au jeune hommel’aveu de sa passion pour lui.
Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée.
Je l'aime, non point tel que l'on vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets1 divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche2,
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche,
Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi,
Tel qu'on dépeint nos dieux, ou tel que je vous voi.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage,
Cette noble pudeur colorait son visage,
Lorsque de notre Crète il traversa les flots,
Digne sujet des vœux des filles de Minos3.
Que faisiez-vous alors ? Pourquoi, sans Hippolyte,
Des héros de la Grèce assembla-t-il l'élite ?
Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alors
Entrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ?
Par vous aurait péri le monstre de la Crète4,
Malgré tous les détours de sa vaste retraite5.
Pour en développer l'embarras incertain,
Ma sœur du fil fatal6 eût armé votre main.
Mais non, dans ce dessein je l'aurais devancée.
L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée.
C'est moi, Prince, c'est moi, dont l'utile secours
Vous eût du Labyrinthe enseigné les détours.
Que de soins m'eût coûtés cette tête charmante !
Un fil n'eût point assez rassuré votre amante :
Compagne du péril qu'il vous fallait chercher,
Moi-même devant vous j'aurais voulu marcher,
Et Phèdre au labyrinthe avec vous descendue
Se serait avec vous retrouvée ou perdue.
1-Personnes aimées / 2- Thésée devait aider Pirithous à enlever Proserpine, épouse d’Hadès, Dieu des enfers / 3- Il s’agit d’Ariane et Phèdre, successivement aimées par Thésée / 4- Le Minautore/ 5- refuge : il s’agit du labyrinthe où était enfermé le Minautore / 6 – Le fil d’Ariane , qui devait permettre à Thésée de ressortir du labyrinthe commandait donc son sort.
Texte 4 : Racine (1639-1699), Britannicus, acte II, scène 2, v.373 à 406, p.54 et 55 de votre édition, 1669.
NERON
Narcisse, c'en est fait, Néron est amoureux.
NARCISSE
Vous ?
NERON
Depuis un moment mais pour toute ma vie
J'aime, que dis-je, aimer ? J'idolâtre Junie !
NARCISSE
Vous aimez ?
NERON
Excité d'un désir curieux,
Cette nuit je l'ai vue arriver en ces lieux,
Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes,
Qui brillaient au travers des flambeaux et des armes,
Belle, sans ornement, dans le simple appareil
D'une beauté qu'on vient d'arracher au sommeil.
Que veux-tu ? Je ne sais si cette négligence,
Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence,
Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs,
Relevaient de ses yeux les timides douceurs.
Quoi qu'il en soit, ravi d'une si belle vue,
J'ai voulu lui parler, et ma voix s'est perdue :
Immobile, saisi d'un long étonnement,
Je l'ai laissée passer dans son appartement.
J'ai passé dans le mien. C'est là que solitaire,
De son image en vain j'ai voulu me distraire.
Trop présente à mes yeux, je croyais lui parler,
J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler.
Quelquefois, mais trop tard, je lui demandais grâce ;
J'employais les soupirs, et même la menace.
Voilà comme, occupé de mon nouvel amour,
Mes yeux sans se fermer, ont attendu le jour.
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