Corpus: Quelles sont les relations entre les maîtres et leurs serviturs ?

Publié le 1 déc. 2013 il y a 10A par Anonyme - Fin › 5 nov. 2013 dans 10A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai un corpus à faire sur les trois textes suivant:

Premier texte:"CLAUDIO — Es-tu mon fidèle serviteur, mon valet de chambre dévoué ? Apprends que j’ai à me venger d’un outrage.

TIBIA — Vous, Monsieur ?

CLAUDIO — Moi-même, puisque ces impudentes guitares ne cessent de murmurer sous les fenêtres de ma femme. Mais, patience ! Tout n’est pas fini. - Écoute un peu de ce côté-ci : voilà du monde qui pourrait nous entendre. Tu m’iras chercher ce soir le spadassin que je t’ai dit.

TIBIA — Pour quoi faire ?

CLAUDIO — Je crois que Marianne a des amants.

TIBIA — Vous croyez, Monsieur ?

CLAUDIO — Oui ; il y a autour de ma maison une odeur d’amants ; personne ne passe naturellement devant ma porte ; il y pleut des guitares et des entremetteuses.

TIBIA — Est-ce que vous pouvez empêcher qu’on donne des sérénades à votre femme ?

CLAUDIO — Non, mais je puis poster un homme derrière la poterne et me débarrasser du premier qui entrera.

TIBIA — Fi ! Votre femme n’a pas d’amants. - C’est comme si vous disiez que j’ai des maîtresses.

CLAUDIO — Pourquoi n’en aurais-tu pas, Tibia ? Tu es fort laid, mais tu as beaucoup d’esprit.

TIBIA — J’en conviens, j’en conviens.

CLAUDIO — Regarde, Tibia, tu en conviens toi-même ; il n’en faut plus douter, et mon déshonneur est public.

TIBIA — Pourquoi public ?

CLAUDIO — Je te dis qu’il est public.

TIBIA — Mais, Monsieur, votre femme passe pour un dragon de vertu dans toute la ville ; elle ne voit personne, elle ne sort de chez elle que pour aller à la messe.

CLAUDIO — Laisse-moi faire. - Je ne me sens pas de colère après tous les cadeaux qu’elle a reçus de moi. - Oui, Tibia, je machine en ce moment une épouvantable trame et me sens prêt à mourir de douleur.

TIBIA — Oh ! Que non.

CLAUDIO — Quand je te dis quelque chose, tu me ferais plaisir de le croire.

Ils sortent."
Deuxième texte:
euclion. — Sors, te dis-je, allons, sors ! II faudra bien, morbleu, que tu sortes d'ici, espionne, avec tes yeux qui furètent partout.

staphyla. — Mais pourquoi battre une pauvre mal­heureuse ?

euclion. — Tu l'as dit : pour que tu sois malheu­reuse, et pour que tu traînes une méchante vieillesse, digne de ta méchanceté.

staphyla. — Mais pourquoi me pousser maintenant hors de la maison ?

euclion. — Ai-je des comptes à te rendre, terre à aiguillons? Allons, éloigne-toi de la porte; plus loin s'il te plaît. Voyez-moi comme elle avance! Sait-tu ce qui t'attend ? Morbleu, si je prends en main, tout à l'heure, un bâton ou un aiguillon, je te ferai allonger ce pas de tortue.

staphyla (à part). — Puissent les dieux me déter­miner à me pendre plutôt que de servir chez toi dans pareilles conditions!

euclion. — Mais comme la coquine murmure entre ses dents! Oui, vaurienne, je t'arracherai les yeux, pour t'empêcher d'épier tout ce que je fais. Allons, écarte-toi encore, encore, encore... Holà; halte là! Morbleu, si tu bouges de là seulement d'un travers de doigt ou de la largeur de l'ongle, ou si tu regardes en arrière avant que je t'en aie donné l'ordre, je te fais, tu m'entends,

aussitôt mettre en croix, pour t'apprendre à obéir. (A part). Non certes, jamais je n'ai vu pire coquine que cette vieille, et j'ai une peur terrible que, tapie en embuscade, elle ne me joue quelque tour sans que j'y prenne garde. Si elle venait à flairer l'endroit où mon or est caché! C'est qu'elle a des yeux derrière la tête,

la gueuse. Maintenant je vais voir si mon or est bien comme je l'ai caché. Quels tourments et quelles misères il me donne, celui-là! (Il rentre dans la maison).



STAPHYLA

(restée seule dans la rue)

Non ma foi! je n'arrive pas à m'imaginer, je ne saurais dire quelle mauvaise affaire est arrivée à mon maître, ni quelle folie le tient : il ne fait que me mal- traiter comme vous voyez, et souvent dix fois par jour il me met à la porte de la maison I Je ne sais vraiment pas quelle rage le possède. Il passe toutes les nuits à veiller; et le jour, il reste chez lui, du matin au soir, sans plus bouger qu'un savetier boiteux. Et je ne vois pas non plus comment cacher plus longtemps la honte de sa fille, dont l'accouchement est maintenant tout proche... Le mieux pour moi, je pense, serait de me transformer en i majuscule (1), le cou serré dans un nœud coulant.

Troisième texte:
GÉRONTE, SCAPIN.

GÉRONTE: Hé bien, Scapin, comment va l'affaire de mon fils?

SCAPIN: Votre fils, Monsieur, est en lieu de sûreté; mais vous courez maintenant, vous, le péril le plus grand du monde, et je voudrais pour beaucoup que vous fussiez dans votre logis.

GÉRONTE: Comment donc?

SCAPIN: à l'heure que je parle, on vous cherche de toutes parts pour vous tuer.

GÉRONTE: Moi?

SCAPIN: Oui.

GÉRONTE: Et qui?

SCAPIN: Le frère de cette personne qu'Octave a épousée. Il croit que le dessein que vous avez de mettre votre fille à la place que tient sa sœur est ce qui pousse le plus fort à faire rompre leur mariage; et, dans cette pensée, il a résolu hautement de décharger son désespoir sur vous et vous ôter la vie pour venger son honneur. Tous ses amis, gens d'épée comme lui, vous cherchent de tous les côtés, et demandent de vos nouvelles. J'ai vu même deçà et delà des soldats de sa compagnie qui interrogent ceux qu'ils trouvent, et occupent par pelotons toutes les avenues de votre maison. De sorte que vous ne sauriez aller chez vous, vous ne sauriez faire un pas ni à droit, ni à gauche, que vous ne tombiez dans leurs mains.

GÉRONTE: Que ferai-je, mon pauvre Scapin?

SCAPIN: Je ne sais pas, Monsieur, et voici une étrange affaire. Je tremble pour vous depuis les pieds jusqu'à la tête, et. Attendez.
Il se retourne, et fait semblant d'aller voir au bout du théâtre s'il n'y a personne.

GÉRONTE, en tremblant: Eh?

SCAPIN, en revenant: Non, non, non, ce n'est rien.

GÉRONTE: Ne saurais-tu trouver quelque moyen pour me tirer de peine?

SCAPIN: J'en imagine bien un; mais je courrais risque, moi, de me faire assommer.

GÉRONTE: Eh! Scapin, montre-toi serviteur zélé: ne m'abandonne pas, je te prie.

SCAPIN: Je le veux bien. J'ai une tendresse pour vous qui ne saurait souffrir que je vous laisse sans secours.

GÉRONTE: Tu en seras récompensé, je t'assure; et je te promets cet habit-ci, quand je l'aurai un peu usé.

SCAPIN: Attendez. Voici une affaire que je me suis trouvée fort à propos pour vous sauver. Il faut que vous vous mettiez dans ce sac et que.

GÉRONTE, croyant voir quelqu'un: Ah!

SCAPIN: Non, non, non, non, ce n'est personne. Il faut, dis-je, que vous vous mettiez là dedans, et que vous gardiez de remuer en aucune façon. Je vous chargerai sur mon dos, comme un paquet de quelque chose, et je vous porterai ainsi au travers de vos ennemis, jusque dans votre maison, où quand nous serons une fois, nous pourrons nous barricader, et envoyer quérir main-forte contre la violence.

GÉRONTE: L'invention est bonne.

SCAPIN: La meilleure du monde. Vous allez voir. (à part) Tu me payeras l'imposture.

GÉRONTE: Eh?

SCAPIN: Je dis que vos ennemis seront bien attrapés. Mettez-vous bien jusqu'au fond, et surtout prenez garde de ne vous point montrer, et de ne branler pas, quelque chose qui puisse arriver.

GÉRONTE: Laisse-moi faire. Je saurai me tenir.

SCAPIN: Cachez-vous: voici un spadassin qui vous cherche. (En contrefaisant sa voix) "Quoi? Jé n'aurai pas l'abantage dé tuer cé Geronte, et quelqu'un par charité né m'enseignera pas où il est?"


Et la question est: Quelles sont les relations entre les maîtres et leurs serviteurs?

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai déjà fait l'introduction, j'ai évoqué le noms des scènes, l'auteur et leur date. Et j'ai posé la question: Quelles sont les relations entre les maîtres et leurs serviteurs?



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