Corpus sur "Comment la scène de première rencontre est-elle racontée ?"

Publié le 26 janv. 2018 il y a 6A par Anonyme - Fin › 29 janv. 2018 dans 6A
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Sujet du devoir

Pour mardi 30 janvier 2018, notre professeur de français nous as donné une question de corpus à faire en partie de commentaire.

Elle nous as donné 3 textes : Madame de la Fayette, La Princesse de Clèves, 1678 ; L'Abbé Prévost, Manon Lescaut, 1737 et Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1831.

J'aurai donc besoin d'aide pour trouver des procédés littéraires, exemples et commentaires pour la rencontre dans le Rouge et le Noir de Stendhal. (chapitre 6, partie I).

Où j'en suis dans mon devoir

Dans mes recherches, j'ai chercher dans les trois textes :

- la rencontre (inattendu, et attendu)

- le portrait des personnage.

J'ai juste pas trouvé les procédés littéraires, exemples et commentaires pour la rencontre dans le Rouge et le Noir, mais c'est une rencontre inattendu pour moi.

Donc j'aurai besoin d'aide pour ce morceau là.

Merci d'avance




4 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 26 janv. 2018

Bonsoir,

Une rencontre inattendue qui commence sur un quiproquo (Mme de Rênal prend Julien pour un enfant) et continue de la même façon (les sentiments et les attitudes, l'observation réciproque à mettre en regard avec la banalité de la situation: le recrutement d'un précepteur). 

Du côté de Mme de Rênal: elle est frappée par la beauté de Julien, soulagée que ce précepteur n'ait aucune intention d'être dur avec ses enfants.

Du côté de Julien: il est frappé par la douceur de Mme de Rênal, mais vexé qu'elle mette en doute ses connaissances: il lui faut s'imposer (le baiser sur la main, plus tard le sérieux du précepteur).

Anonyme
Posté le 27 janv. 2018

Merci beaucoup, mais j'aurai aimer avoir plus d'aide (plus détaillé)

Anonyme
Posté le 26 janv. 2018

Bonjour,

Qu'appelles-tu une rencontre "inattendue" ? Mme de Rênal recherche un précepteur pour ses enfants, et un précepteur se présente. Ce n'est donc pas vraiment une surprise. Et pourtant, effectivement, il y a une énorme surprise. Ce précepteur ne correspond pas du tout à l'idée que s'en faisait Mme de Rênal, qui imaginait plutôt "un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants."

Tout le passage de la rencontre joue sur le décalage entre des personnages que tout semble opposer.

- Leur condition sociale : Mme de Rênal est la femme du maire, elle est riche, c'est une notable et sa particule indique la noblesse. Julien Sorel est un roturier pauvre (il le dit : "j'étais trop pauvre") qui vient se faire engager comme précepteur, c'est-à-dire comme domestique.

- Leur apparence : Julien a l'allure d'un paysan, très simplement vêtu. On souligne la propreté de ses vêtements, comme ceux de quelqu'un qui se présente pour un emploi et veut faire bonne impression. On n'a pas de détails sur l'habillement de Mme de Rênal, mais "Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu."

- Leur âge : Julien Sorel indique qu'il a "bientôt dix-neuf ans". Il vient de pleurer (comme les enfants) et à "l'air timide d'une jeune fille", notations qui accentuent encore l'idée d'extrême jeunesse. L'âge de Mme de Rênal n'est pas indiqué dans l'extrait, mais on sait qu'elle a des enfants, et que l'aîné est âgé de 11 ans. On peut donc l'imaginer dans la trentaine. (Au chapitre XVI, elle avouera à Julien : "J'ai dix ans de plus que vous.)

Ce qu'ils ont en commun : la timidité, la naïveté, l'émotivité.

Sur les procédés de narration, Stendhal adopte ce qu'on appelle dans le jargon scolaire prétentieux et boursouflé le "point de vue du narrateur omniscient", (ça en jette !) ou la focalisation zéro (Flaubert parlait "d'impersonnalité"). L'auteur s'efface derrière ses personnages, dont il nous révèle tout, leurs actions, leur passé, et jusqu'à leurs pensées les plus secrètes. On peut ainsi suivre pas à pas le cheminement, l'évolution des impressions et des sentiments des deux protagonistes. Et de la manière dont ça évolue, pas besoin d'être grand clerc pour deviner comment ça va se terminer...

Et un petit mot sur la citation placée en exergue du chapitre :
"Non so più cosa son,
Cosa facio."

"Je ne sais plus qui je suis, ni ce que je fais,
tantôt je suis de feu et tantôt de glace,
toutes les femmes me font changer de couleur,
toutes les femmes me font trembler.
Il n'y a que les mots d'amour ou de plaisir
qui troublent et perturbent mon cœur ;
et c'est un désir d'amour que je ne puis
expliquer, qui me force à parler..."

C'est un air de Chérubin dans les Noces de Figaro de Mozart (d'après la pièce de Beaumarchais). Plus tout à fait un enfant (mais c'est un rôle travesti, écrit pour une femme), pas encore un homme accompli, Chérubin est bouleversé par les premiers émois amoureux qui agitent tout son être et qu'il ne peut expliquer. À notre époque dépourvue de la moindre poésie, on parlerait de montée de testostérone. C'est vrai que sur le plan des émotions amoureuses, il y a une parenté certaine entre Chérubin et Julien Sorel.


https://www.youtube.com/watch?v=FJZXBCHeBEU

Anonyme
Posté le 27 janv. 2018
merci de votre réponse et de votre aide.

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