Dissertation !

Publié le 21 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 26 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Je dois faire une dissertation sur le sujet suivant : "Les fictions doivent nous expliquer, par nos vertus et nos sentiments, les mystères de notre sort." Vous expliciterez ce point de vue de Madame de Staël (1766-1817) sur les ouvrages de fiction en montrant comment les romans offrent aux lecteurs une peinture des êtres humains et de leur environnement social de nature à en favoriser la compréhension.

Corpus de textes et d'images :

Texte 1 : Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1833.
"Pendant que ces choses se passaient Saumur, Charles faisait
fortune aux Indes. Sa pacotille s'était d'abord très bien vendue.
Il avait réalisé promptement une somme de six mille dollars. Le
baptême de la Ligne lui fit perdre beaucoup de préjugés; il
s'aperçut que le meilleur moyen d'arriver à la fortune était,
dans les régions intertropicales, aussi bien qu'en Europe,
d'acheter et de vendre des hommes. Il vint donc sur les côtes
d'Afrique et fit la traite des nègres, en joignant à son commerce
d'hommes celui des marchandises les plus avantageuses à
échanger sur les divers marchés où l'amenaient ses intérêts. Il
porta dans les affaires une activité qui ne lui laissait aucun
moment de libre. Il était dominé par l'idée de reparaître Paris
dans tout l'éclat d'une haute fortune, et de ressaisir une position
plus brillante encore que celle d'où il était tombé. A force
de rouler à travers les hommes et les pays, d'en observer les
coutumes contraires, ses idées se modifièrennt et il devint sceptique.
Il n'eut plus de notions fixes sur le juste et l'injuste, en
voyant taxer de crime dans un pays ce qui était vertu dans un
autre. Au contact perpétuel des intérêts, son coeur se refroidit,
se contracta, se dessécha. Le sang des Grandet ne faillit point à
sa destinée. Charles devint dur, âpre à la curée. Il vendit des
Chinois, des Nègres, des nids d'hirondelles, des enfants, des
artistes; il fit l'usure en grand. L'habitude de frauder les droits
de douane le rendit moins scrupuleux sur les droits de l'homme.

Texte 2 :Victor Hugo, Les misérables, première partie, Livre deuxième, chapitre XIII, "Petit Gervais", 1862.
Ce qui était certain, ce dont il ne se doutait pas, c'est qu'il n'était déjà plus le même homme, c'est que tout était changé en lui, c'est qu'il n'était plus en son pouvoir de faire que l'évêque ne lui eût pas parlé et ne l'eût pas touché.
Dans cette situation d'esprit, il avait rencontré Petit-Gervais et lui avait volé ses quarante sous. Pourquoi ? Il n'eût assurément pu l'expliquer; était-ce un dernier effet et comme un suprême effort des mauvaises pensées qu'il avait apportées du bagne, un reste d'impulsion, un résultat de ce qu'on appelle en statique la force acquise ? C'était cela, et c'était aussi peut-être moins encore que cela. Disons-le simplement, ce n'était pas lui qui avait volé, ce n'était pas l'homme, c'était la bête qui, par habitude et par instinct, avait stupidement posé le pied sur cet argent, pendant que l'intelligence se débattait au milieu de tant d'obsessions inouïes et nouvelles. Quand l'intelligence se réveilla et vit cette action de la brute, Jean Valjean recula avec angoisse et poussa un cri d'épouvante.
C'est que, phénomène étrange et qui n'était possible que dans la situation où il était, en volant cet argent cet enfant, il avait fait une chose dont il n'était déjà plus capable.
Quoi qu'il en soit, cette dernière mauvaise action eut sur lui un effet décisif; elle traversa brusquement ce chaos qu'il avait dans l'intelligence et le dissipa, mit d'un côtés les épaisseurs obscures et de l'autre la lumière, et agit sur son âme, dans l'état où elle se trouvait, comme de certains réactifs chimiques agissent sur un mélange trouble en précipitant un élément et en clarifiant l'autre.
Tout d'abord, avant même de s'examiner et de réfléchir, éperdu, comme quelqu'un qui cherche à se sauver, il tâcha de retrouver l'enfant pour lui rendre son argent, puis, quand il reconnut que cela était inutile et impossible, il s'arrêta désespéré.

Texte 3 : R. Martin du Gard, Les Thibault, tome II, "L'Eté 14", chapitre XIV
Jusqu'à la mort de M.Thibault, Antoine avait vécu la vie normale d'un jeune médecin d'avenir. Il avait, un à un, passé ses concours, s'était fait recevoir au Bureau Central, et en anttendant un poste de titulaire dans le service des Hôpitaux, il avait continué à faire de la clientèle.
Brusquement, l'héritage paternel l'avait investi d'une puissance inattendue : l'argent. Or, il n'était pas homme à négliger cette chance insigne.
Il n'avait aucune charge, aucun vice coûteux. Une seule passion : le travail. Une seule ambition : devenir un maître. L'hopital, la clientèle, n"'étaient, à ses yeux, qu'un exercie. Ce qui comptait, c'étaient ses recherches personnelles de pathologie infantile. Aussi du jour où il s'était senti riche, sa vitalité, déjà puissante, s'était trouvée soudain décuplée. Il n'eut plus qu'une pensée : consacrer sa fortune à accélérer son ascension professionnelle.
Son plan fut vite au point. S'assurer d'abord les facilités d'ordre matériel, par une organisation pefectionnée : des laboratoires; une bibliothèque, un groupe choisi d'assistants. Avec de l'argent, tout devenait possbile, facile. Même d'acheter l'intelligence, le dévouement de quelques jeunes médecins sans ressources, auxquels il assurerait l'aisance, et dont il utiliserait les capacités pour avacner ses recherches et entreprendre de nouvelles... Tout de suite, il avait pensé à l'ami du docteur Héquet, son ancien camarade Studler, surnommé le Calife, dotn il connaissait de longue date l'esprit de méthode, la probité intelectuelle et la force de travail. Puis il avait jeté son dévolu sur deux jeunes : Manuel Roy, un externe qu'il avait eu plusieurs années dans son service; et René Jousselin, un chimiste, qui s'était déjà fait remarquer par d'importantes études sur les sérums.
En quelques mois, sous la conduite d'un architecte entreprenant, la maison paternelle avait été métamorphosée. L'ancien rez-de-chaussée, relié maintenant au premier étage par un escalier intérieur, avait été aménagé en laboratoires munis de tous les agencements modernes. Rien n'avait été négligé. Dès que surgissait une difficulté d'exécution, Antoine touchait machinalement la poche où il portait son carnet de chèques : "Faites-moi un devis." La dépense ne lui importait guère. Il tenait fort peu à l'argent, mais beaucoup à la réussite de ses projets. Son notaire, son agent de change s'effrayaient de le voir entamer, avec tant d'appétit, cette fortune lentement acquise et prudemment gérée par deux générations de grands bourgeois. Maiis il n'en avait cure, faisait vendre des paquets de titres, et riait des timides avertissements de ses hommes d'affaires. D'ailleurs, il avait aussi son plan financier. Ce qui resterait de sa fortune, apres ces larges brèches, il avait l'intention de le placer en fonds étrangers et notament en mines russes, sur les conseils de son ami Rumelles, le diplomate. Il pensait ainsi, même avec un capital très écorné, se procurer des revneus qui, d'après ses calculs, ne devaient pas être sensiblement inférieurs à ceux que M.Thibault, fidèle aux valeurs "sures" mais de très petit rapport, tirait naguère de la fortune intacte.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai ma problématique : "Comment, d'après Madame de Staël, les fictions servent d'exemples à notre vie pour nous aider à en comprendre le sens ?"
Pour le texte 1 j'ai trouvé : A force de voyages qui nous montre la dureté de la vie et l'injustice entre les hommes et à force d'exercer cette injustice l'être fini se rendre compte et se sent coupable, où l'être ne prétend rien voir et continu sa folie.
L'exemple pris ici avec la traite des nègres et l'un des plus exagérée mais dans la vie de tout les jours existent des cas qui peuvent être comparable. "Le meilleur moyen d'arriver à la fortune était... de vendre des hommes." "Au contact perpétuel des intérêts, son coeur se refroidit, se contracta, se dessécha." "Charles devint dur, âpre à la curée. Il vendit des Chinois, des Nègres, des nids d'hirondelles, des enfants, des artistes; il fit l'usure en grand."

Pour le texte 2 : Nous les humains ne nous rendons pas toujours compte des choses qui arrivent et qui nous font changer. "Ce qui était certain, ce dont il ne se doutait pas, c'est qu'il n'était déjà plus le même homme."

Je ne trouve rien sur le texte 3.

Je n'arrive pas à faire mes parties, et sous parties. Je ne sais pas si ce que j'ai trouvé peut aller dans des parties ou pas. Et je ne comprends pas trop le lien du sujet avec les textes. Je suis vraiment coinçée, aidez moi SVP !



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