Emile Zola "La Bête Humaine" extrait chapitre 10

Publié le 14 avr. 2017 il y a 7A par Anonyme - Fin › 17 avr. 2017 dans 7A
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Sujet du devoir

Bonjour,

J'ai des questions sur un extrait du chap 10 (ci-dessous) que je n'y arrive pas .

Voici les questions :

1.Comment la perception de la catastrophe se developpe-t-elle dans le texte?

2.Etudiez l'emploi du pronom "on"

3.Analyser le procédé de l'accumulation dans le texte Quel est l'effet recherché ?

Où j'en suis dans mon devoir

Alors, à vingt mètres d'eux, du bord de la voie où l'épouvante les clouait, Misard et Cabuche les bras en l'air, Flore les yeux béants, virent cette chose effrayante : le train se dresser debout, sept wagons monter les uns sur les autres, puis retomber avec un abominable craquement, en une débâcle informe de débris. Les trois premiers étaient réduits en miettes, les quatre autres ne faisaient plus qu'une montagne, un enchevêtrement de toitures défoncées, de roues brisées, de portières, de chaînes, de tampons, au milieu de morceaux de vitre. Et, surtout, l'on avait entendu le broiement de la machine contre les pierres, un écrasement sourd terminé en un cri d'agonie. La Lison, éventrée, culbutait à gauche, par-dessus le fardier tandis que les pierres, fendues, volaient en éclats, comme sous un coup de mine, et que, des cinq chevaux, quatre, roulés, traînés, étaient tués net. La queue du train, six wagons encore, intacts, s'étaient arrêtés, sans même sortir des rails.

Mais des cris montèrent, des appels dont les mots se perdaient en hurlements inarticulés de bête.

« A moi ! au secours !… Oh ! mon Dieu ! je meurs ! au secours ! au secours ! » On n'entendait plus, on ne voyait plus. La Lison, renversée sur les reins, le ventre ouvert, perdait sa vapeur, par les robinets arrachés, les tuyaux crevés, en des souffles qui grondaient, pareils à des râles furieux de géante. Une haleine blanche en sortait, inépuisable, roulant d'épais tourbillons au ras du sol pendant que, du foyer, les braises tombées, rouges comme le sang même de ses entrailles, ajoutaient leurs fumées noires. La cheminée, dans la violence du choc, était entrée en terre à l'endroit où il avait porté, le châssis s'était rompu, faussant les deux longerons et, les roues en l'air, semblable à une cavale monstrueuse, décousue par quelque formidable coup de corne, la Lison montrait ses bielles tordues, ses cylindres cassés, ses tiroirs et leurs excentriques écrasés, toute une affreuse plaie bâillant au plein air, par où l'âme continuait de sortir, avec un fracas d'enragé désespoir.

Justement, près d'elle, le cheval qui n'était pas mort, gisait lui aussi, les deux pieds de devant emportés, perdant également ses entrailles par une déchirure de son ventre. A sa tête droite, raidie dans un spasme d'atroce douleur, on le voyait râler, d'un hennissement terrible, dont rien n'arrivait à l'oreille, au milieu du tonnerre de la machine agonisante.

Les cris s'étranglèrent, inentendus, perdus, envolés.

« Sauvez-moi ! tuez-moi !… Je souffre trop, tuez-moi ! tuez-moi donc ! »




3 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 14 avr. 2017

Q1:

l'épouvante les clouait,

les yeux béants

Les personnages

 

Le vocabulaire , champ lexical

 

Des expansions du nom en grands nombres

 

La personnification de la Lison

La mort du cheval// avec la mort de la Lison

 

Et la dernière phrase , qui parle? Un blessé ou la Lison?

Anonyme
Anonyme
Posté le 14 avr. 2017

Merci ,il me semble que c'est un blessé.

willffy
willffy
Posté le 14 avr. 2017

Merci ,il me semble que c'est un blessé.

On peut aussi penser à une figure de style , ce serait  l'expression de la Lison, un blessé ne dirait pas "Tuez-moi" , mais "sauvez-moi"

Or la Lison va mourir .


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