Expression écrite "Madame Bovary" de Gustave Flaubert.

Publié le 19 déc. 2012 il y a 11A par Anonyme - Fin › 26 déc. 2012 dans 11A
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Sujet du devoir

Bonjour, je vous donne déjà le texte de mon devoir à partir duquel nous devons réaliser un paragraphe.

[...] Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon, qui se répète dans la montagne avec les clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade. Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part. Que ne pouvait-elle s’accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais, avec un mari vêtu d’un habit de velours noir à longues basques, et qui porte des bottes molles, un chapeau pointu et des manchettes !
Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Les mots lui manquaient donc, l’occasion, la hardiesse.
Si Charles l’avait voulu cependant, s’il s’en fût douté, si son regard, une seule fois, fût venu à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son cœur, comme tombe la récolte d’un espalier quand on y porte la main. Mais, à mesure que se serrait davantage l’intimité de leur vie ; un détachement intérieur se faisait qui la déliait de lui.

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.
Un homme, au contraire, ne devait-il pas, tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.[...]

Et voici l'énoncé :

"Vous êtes une amie d'Emma. Sentant son désarroi, vous lui écrivez pour lui dire qu'il est dangereux de trop rêver et vous lui donner votre conception du bonheur." (20 à 30lignes)

Plan :
1. Introduction : Imaginez que vous répondez à une lettre d'Emma où elle se dit malheureuse.
2. Premier paragraphe : Vous montrez à Emma qu'il est dangereux de rêver, que la vie n'est pas "comme dans les romans". (Appuyez vous sur le dernier paragraphe du texte.)
3. Deuxième paragraphe : Exposer à Emma votre conception du bonheur.
4. Conclusion : Terminez par des paroles encourageantes.

Où j'en suis dans mon devoir

Enfin, voici mon paragraphe :


(à droite) Paris, le 15 janvier 1857.

Ma chère Emma,

Lors de notre dernière conversation, j'ai pu sentir votre immense détresse face cette existence monotone que vous vivez ici, en province. Cela me fait beaucoup de peine de vous savoir triste comme cela. Mais je vous en conjure, vos rêveries sont très dangereuses car le bonheur n'existe que très rarement. Je n'en ai vécu qu'en lisant mes romans. Alors, je vous en prie, cessez une fois pour toutes de rêver car cela peut être un véritable poison qui pourrait vous être fatal un jour.
Vous avez une chance inouïe d'avoir un mari qui vous aime comme vous êtes, avec qui vous pourriez fondre une famille, ce que rêveraient tant d'autres femmes. Vous êtes une personne absolument extraordinaire qui ne mérite pas de souffrir comme cela, je peux vous l'assurer. Ayez une conversation avec lui, pour remettre les choses comme il le faut. Vous savez, l'amour est quelque-chose de parfois difficile qui s'entretient tous les jours pour garder la flamme du premier jour, il faut donc en discuter pour que votre mari comprenne à quel point cela vous touche.
Sachez que je serais là pour vous aider pour parler, à travers votre souffrance qui ne cesse de perdurer.

Mes sincères salutations, votre amie.



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 20 déc. 2012
Merci énormément pour votre réponse qui m'a été très précieuse pour finir mon devoir. Effectivement, le "fondre" était une faute d'orthographe, lol.
Chelsy
Anonyme
Posté le 20 déc. 2012
faute de frappe*

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