- Partage ce devoir avec tes amis !
Sujet du devoir
Vous ferez un commentaire composé de ce texte. Vous pourrez vous interesser par exemple à la description des mineurs reprenant le travail et à celle de la fosse de Jean-Bart.
Le travail recommençait partout, à Mirou, à Madeleine, à Crèvecoeur, à la Victoire. Partout, dans la brume du matin, le long des chemins noyés de ténèbres, le troupeau piétinait, des files d'hommes trottant le nez vers la terre, ainsi que du bétail mené à l'abattoir. Ils grelottaient sous leurs minces vêtements de toile, ils croisaient les bras, roulaient les reins, gonflaient le dos, que le briquet, logé entre la chemise et la veste, rendait bossu. Et, dans ce retour en masse, dans ces ombres muettes, toutes noires, sans un rire, sans un regard de côté, on sentait les dents serrées de colère, le coeur gonflé de haine, l'unique résignation à la nécessité du ventre. Plus il approchait de la fosse, et plus Etienne voyait leur nombre s'accroître. Presque tous marchaient isolés, ceux qui venaient par groupes, se suivaient à la file, éreintés déjà, las des autres et d'eux-mêmes. Il en aperçut un, très vieux, dont les yeux luisaient, pareils à des charbons, sous un front livide. Un autre, un jeune soufflait, d'un souffle contenu de tempête. Beaucoup avaient leurs sabots à la main; et l'on entendait à peine sur le sol le bruit mou de leurs gros bas de laine. C'était un ruissellement sans fin, une débâcle, une marche forcée d'armée battue, allant toujours la tête basse, enragée sourdement du besoin de reprendre la lutte et de se venger. Lorsque Etienne arriva, Jean-Bart sortait de l'ombre, les lanternes accrochées aux tréteaux brûlaient encore, dans l'aube naissante. Au-dessus des bâtiments obscurs, un échappement s'élevait comme une aigrette blanche, délicatement teintée de carmin. Il passa par l'escalier du criblage, pour se rendre à la recette. La descente commençait, des ouvriers montaient de la baraque. Un instant, il resta immobile, dans ce vacarme et cette agitation. Des roulements de berlines ébranlaient des dalles de fonte, les bobines tournaient, déroulaient les câbles, au milieu des éclats du porte-voix, de la sonnerie des timbres, des coups de massue sur le billot du signal; et il retrouvait le monstre avalant sa ration de chair humaine, les cages émergeant, replongeant, engouffrant des charges d'hommes, sans un arrêt, avec le coup de gosier facile d'un géant vorace. Depuis son accident, il avait une horreur nerveuse de la mine. Ces cages qui s'enfonçaient, lui tiraient les entrailles. Il dut tourner la tête, le puits l'exaspérait.
Où j'en suis dans mon devoir
J'ai déjà entièrement dait l'analyse du texte et le plan et j'ai commencé à rédiger les paragraphes. Là où j'aurais besoin d'aide c'est pour savoir quelle est la figure de style de cette phrase: "les dents serrées de colère, le coeur gonflé de haine, l'unique résignation à la nécessité du ventre. "
Voilà, c'est uniquement pour ça. Merci d'avance.
3 commentaires pour ce devoir
J'ai une autre question. C'est à propos de l'ouverture que je dois faire dans la conclusion. J'ai pensé à un autre roman de la série Rougon-Macquart, mais est-ce que ça marche ? Vu que c'est le même auteur... Ou alors Bel-Ami de Maupassant pour faire un lien avec le mouvement naturaliste. Vous en pensez quoi ? Ou si vous avez une autre idée d'ouverture... Encore merci d'avance.
Ils ont besoin d'aide !
- Aucun devoir trouvé, poste ton devoir maintenant.
Coucou
D'une part tu peux dire qu'il y a une gradation en crescendo avec "colère", "haine"
tu peux dire que cette phrase est hyperbolique de la manière dont elle est dite : c'est comme si il était un boeuf qui crachait de la fumée par les narines (xD)
D'accord, merci beaucoup ! =) ( J'aime bien ta comparaison =P)