Gustave flaubert , madame bovary

Publié le 9 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 16 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

[...] Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon, qui se répète dans la montagne avec les clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade. Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part. Que ne pouvait-elle s’accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais, avec un mari vêtu d’un habit de velours noir à longues basques, et qui porte des bottes molles, un chapeau pointu et des manchettes !
Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Les mots lui manquaient donc, l’occasion, la hardiesse.
Si Charles l’avait voulu cependant, s’il s’en fût douté, si son regard, une seule fois, fût venu à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son cœur, comme tombe la récolte d’un espalier quand on y porte la main. Mais, à mesure que se serrait davantage l’intimité de leur vie ; un détachement intérieur se faisait qui la déliait de lui.

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.
Un homme, au contraire, ne devait-il pas, tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.[...]


Question 1:
Quels sentiments Emma éprouve-t-elle au lendemain de son mariage

Question 2:
Pourquoi les rêves d'Emma sont-ils stéréotypés ? Vous vous appuierez sur un lexique significatif et l'utilisation des pronoms.

Question 3:
a. Quels reproche fait-elle a son mari ?
b.Vous identifierez et expliquerez de figures de styles qui illustrent son point de vue .

Où j'en suis dans mon devoir

J'aurais besoin de votre aide svp .. Le texte est compliqué je ne comprend rien , et je n'arrive donc pas a traiter les questions ....



7 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 9 janv. 2012
Merci
Anonyme
Posté le 9 janv. 2012
Pour la question 2. Tu peux utiliser la notion de "bazar romanesque". Car Emma mélange des "pays à noms sonores" (donc qu'elle qualifie d'exotiques) avec des clochettes de chèvres, des cascades. Elle imagine son marie dans un cottage irlandais avec la tenue qu'il convient...
Enfin, Emma Bovary reproche a son mari de ne pas la faire "rêver" et d'alimenter son imaginaire!!
Courage pour la suite!!
Anonyme
Posté le 9 janv. 2012
merci , mais j'ai pas tres bien compris quel notion de bazar romanesque ?
Anonyme
Posté le 9 janv. 2012
non mais ce n'est pas essentiel, pas la peine de le mettre. C'est juste pour dire que Emma Bovary melange tout et n'importe quoi... toutes ces lectures. Du coup on appelle ça un bazar et romanesque parce que c'est tiré de ses romans!
Anonyme
Posté le 9 janv. 2012
Donc en faisant une phrase : Les reves d'Emma sont stéréotypés car elle mélange des "pays à noms sonores" (donc qu'elle qualifie d'exotiques) avec des clochettes de chèvres, des cascades. Elle imagine son marie dans un cottage irlandais avec la tenue qu'il convient...
Anonyme
Posté le 13 janv. 2012
Salut tu es en commerce au cned ? bonne journée
Anonyme
Posté le 14 janv. 2012
salut non je suis en accompagnement soin et service a la personne & oui au cned

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