lecture analyptique Montaigne Essais

Publié le 5 sept. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 9 sept. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir


texte:

Il se tire une merveilleuse clarté, pour le jugement humain, de la fréquentation du monde. Nous sommes tous contraints et amoncelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez.

On demandait à Socrate d'où il était. Il ne répondit pas : “ D'Athénes ”, mais : “ Du monde”.
Lui, qui avait son imagination plus pleine et plus étendue, embrassait l'univers comme sa ville, jetait ses connaissances, sa société et ses affections à tout le genre humain, non pas comme nous qui ne regardons que sous nous. Quand les vignes gèlent en mon village, mon prêtre en argumente l'ire de Dieu sur la race humaine et juge que la pépie en tienne déjà les Cannibales. A voir dos guerres civiles, qui ne crie que cette machine se bouleverse et que le jour du jugement nous prend au coeur, sans s'aviser que plusieurs pires choses se sont vues, et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de garder le bon temps cependant ? Moi, selon leur licence et impunité, admire de les voir si douces et molles. A qui il grêle sur la tête, tout l'hémisphère semble être en tempête et orage. Et disait le Savoyard que, si ce sot de roi de France eût su bien conduire sa fortune, il était homme pour devenir maître d'hôtel de son duc. Son imagination ne concevait autre plus élevée grandeur que celle de son maître.
Nous sommes insensiblement tous en cette erreur : erreur de grande suite et préjudice. Mais qui se présente, comme dans un tableau, cette grande image de notre mère nature en son entière majesté ; qui lit en son visage une si générale et constante variété ; qui se remarque là-dedans, et non soi, mais tout un royaume, comme un trait d'une pointe très délicate : celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur.

Ce grand monde, que les uns multiplient encore comme espèces sous un genre, c'est le miroir où il nous faut regarder pour nous connaître de bon biais.
Somme, je veux que ce soit le livre de mon écolier.
Tant d'humeurs, de sectes, de jugements, d'opinions, de lois et de coutumes nous apprennent à juger sûrement des nôtres, et apprennent notre jugement à reconnaître son imperfection et sa naturelle faiblesse :
qui n'est pas un léger apprentissage. Tant de remuements d'Etat et changements de fortune publique nous instruisent à ne faire pas grand miracle de la nôtre.
Tant de noms, tant de victoires et conquêtes ensevelies sous l'oubliance, rendent ridicule l'espérance d'éterniser notre nom par la prise de dix argolets et d'un pouillier qui n'est connu que de sa chute. L'orgueil et la fierté de tant de pompes étrangères, la majesté si enflée de tant de cours et de grandeurs, nous fermit et assure la vue à soutenir l'éclat des nôtres sans siller les yeux.
Tant de milliasses d'hommes enterrés avant nous nous encouragent à ne craindre d'aller trouver si bonne compagnie en l'autre monde. Ainsi du reste.



questions :

1) Le premier paragraphe se compose de 2 phrases Quelles relation le lecteur peut-il établir entre elles ?

2)Retrouver dans la suite du texte ce qui correspond à chacune des phrases du premier paragraphe. Différencier ce qui constitue des arguments et ce qui relève de l'exemple. Reformulez la thèse de Montaigne.

3)A quels domaines les différents exemples sont-ils empruntés? D'où vient leur efficacité?

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai esseyer de répondre à la 2 mais je suis pas sûr.
Quelq'un peut m'aider pour les questions 1;2 et 3 je ni arrive vraiment pas SVP
Merci !!!!!!!!!!!!!



13 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Bonjour

L'auteur nous donne l'impression qu'il s'adresse directement à nous il à un message fort à nous adressé.Pour lui le monde est faste mais nous en voyons qu'une fine partie D'ou :"Nous sommes tous contraints et amoncelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez."
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
C'est 2 phrase annonce la thématique ici l'Homme
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Pour moi la 2ème phrase veut dire que les humains ont tendance à se repliés sur eux et sur leur entourage et je ne comprend pas la première et le lien quel a avec la 2ème
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
C’est s’ouvrir au monde et ne pas rester replié sur soi.
Il oppose le monde et l’Homme.
Le premier paragraphe signifie que le fait de s’ouvrir au monde vous permet de mieux comprendre les choses. On les évalue à leur juste valeur mais ce n’est pas ce que l’on fait. Nous nous replions sur nous-même et nous ne regardons que nous
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Pour la 2)Il ne faut pas tout ramener à soi, mais au contraire avoir une vue d’ensemble sur le monde pour mieux le comprendre. (Il ne faut pas regarder que nos intérêts. Nos intérêts personnels vont dans le même sens que nos intérêts communs. Référence à Montesquieu dans les Lettres persanes)
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
ha d'accord je comprend mieux merci
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Bonne continuation ;)
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Voila ce lien qui peut peut etre t'aider. Bon courage ;D

http://www.bacdefrancais.net/essais_eloge.php
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
il demande de trouver des phrases qui correspond a chacune des phrases du premier paragraphe.
Je pense que pour la phrase "Nous somme tous contraints et amoincelés en nous, et avons la vue raccourcie à la longueur de notre nez" correspond a la phrase suivante "non pas comme nous qui regardons que sous nous" et a la phrase "nous somme tous insensible en cette erreur"
Anonyme
Posté le 5 sept. 2010
Merci bcp yacine6294 ca va bien m'aider
Anonyme
Posté le 7 sept. 2010
Tu peux t'aider d'internet, ça peut paraitre bete mais il suffit de taper les mbons mots clés comme "Analyse de ..."
Bonne chance
Anonyme
Posté le 7 sept. 2010
1) la première phrase est une vérité générale qui montre que l'homme doit s'ouvrir au monde afin de perfectionner son jugement, la seconde phrase montre au lecteur la réalité qui est que chacun reste dans son coin.

2)ce qui correspond à la 1) phrase : Lui, qui avait son imagination plus pleine et plus étendue, embrassait l'univers comme sa ville
etait ses connaissances, sa société et ses affections à tout le genre humain, non pas comme nous qui ne regardons que sous nous.
Mais qui se présente, ...celui-là seul estime les choses selon leur juste grandeur.
Ce grand monde,...nous connaître de bon biais.

2) phrase : non pas comme nous qui ne regardons que sous nous. Quand les vignes gèlent en mon village, mon prêtre en argumente l'ire de Dieu sur la race humaine et juge que la pépie en tienne déjà les Cannibales.
A voir dos guerres civiles, qui ne crie que cette machine se bouleverse et que le jour du jugement nous prend au coeur, sans s'aviser que plusieurs pires choses se sont vues, et que les dix mille parts du monde ne laissent pas de garder le bon temps cependant ?
Et disait le Savoyard que, si ce sot de roi de France eût su bien conduire sa fortune, il était homme pour devenir maître d'hôtel de son duc
Arguments : vision qu'avait Socrate du monde et qui s'oppose à la vision que nous avons de nos préoccupations
exemples : le curé, le savoyard
Thèse de Montaigne : l'homme tend à ramener à sa propre expérience ce qu'il voit autour de lui alors qu'il devrait regarder autour de lui pour évaluer sa propre vision des choses.

Question 3 : les exemples sont tirés de l'antiquité mais aussi de l'histoire contemporaine de l'époque de Montaigne comme les guerres de religion
Anonyme
Posté le 8 sept. 2010
Merci a tous

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