lecture analytique devoir 1 cned français

Publié le 15 sept. 2016 il y a 7A par Anonyme - Fin › 18 sept. 2016 dans 7A
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Sujet du devoir

Bonjour je suis complétement coincée sur ce devoir aidez moi svp Voici le devoir :

Une vie ou l’humble vérité est un roman de Guy de Maupassant paru en 1883. Jeanne Le Perthuis des Vauds, personnage central, est, au début du roman, une jeune fi lle de 17 ans, généreuse, heureuse et pleine d’espérance.
À peine sortie du couvent1, elle tombe amoureuse de Julien de Lamare et se marie avec lui. Ce mariage est très vite une terrible désillusion. Non seulement son époux la délaisse et la traite avec dureté, mais encore elle découvre qu’il la trompe avec sa servante Rosalie, qu’elle considère comme une amie. Celle-ci a même eu un enfant de lui, à la naissance duquel Jeanne était présente. Jeanne elle-même tombe enceinte. Son accouchement se situe au chapitre 8 (dans un roman de 14 chapitres), juste après cette découverte bouleversante.
Extrêmement déprimée, elle a même songé au suicide. L’accouchement se déclenche avant la date
prévue.
Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte.
Pendant deux heures, on put croire que l’événement se ferait longtemps attendre ; mais vers le point du jour, les douleurs reprirent tout à coup avec violence, et devinrent bientôt épouvantables.
Et Jeanne, dont les cris involontaires jaillissaient entre ses dents serrées, pensait sans cesse à Rosalie qui n’avait point souffert, qui n’avait presque pas gémi, dont l’enfant, l’enfant bâtard, était sorti sans peine et sans tortures.
Dans son âme misérable et troublée, elle faisait entre elles une comparaison incessante ; et elle maudissait Dieu, qu’elle avait cru juste autrefois ; elle s’indignait des préférences coupables du destin, et des criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien.
Parfois la crise devenait tellement violente que toute idée s’éteignait en elle. Elle n’avait plus de force, de vie, de connaissance que pour souffrir.
Dans les minutes d’apaisement elle ne pouvait détacher son oeil de Julien ; et une autre douleur, une douleur de l’âme l’étreignait en se rappelant ce jour où sa bonne était tombée aux pieds de ce même lit avec son enfant entre les jambes, le frère du petit être qui lui déchirait si cruellement les entrailles.
Elle retrouvait avec une mémoire sans ombres les gestes, les regards, les paroles de son mari devant cette fille étendue ; et maintenant elle lisait en lui, comme si ses pensées eussent été écrites dans ses mouvements, elle lisait le même ennui, la même indifférence pour elle que pour l’autre, le même insouci d’homme égoïste, que la paternité irrite.
Mais une convulsion effroyable la saisit, un spasme si cruel qu’elle se dit : « Je vais mourir. Je meurs ! »
Alors une révolte furieuse, un besoin de maudire emplit son âme, et une haine exaspérée contre cet homme qui l’avait perdue, et contre l’enfant inconnu qui la tuait.
Elle se tendit dans un effort suprême pour rejeter d’elle ce fardeau. Il lui sembla soudain que tout son ventre se vidait brusquement ; et sa souffrance s’apaisa.
La garde et le médecin étaient penchés sur elle, la maniaient. Ils enlevèrent quelque chose ; et bientôt ce bruit étouffé qu’elle avait entendu déjà la fi t tressaillir ; puis ce petit cri douloureux, ce miaulement frêle d’enfant nouveau-né lui entra dans l’âme, dans le coeur, dans tout son pauvre corps épuisé ; et elle voulut, d’un geste inconscient, tendre les bras.
Ce fut en elle une traversée de joie, un élan vers un bonheur nouveau, qui venait d’éclore. Elle se trouvait, en une seconde, délivrée, apaisée, heureuse, heureuse comme elle ne l’avait jamais été. Son coeur et sa chair se ranimaient, elle se sentait mère !
Elle voulut connaître son enfant ! Il n’avait pas de cheveux, pas d’ongles, étant venu trop tôt ; mais lorsque vit remuer cette larve, qu’elle la vit ouvrir la bouche, pousser ses vagissements, qu’elle toucha cet avorton fripé, grimaçant, vivant, elle fut inondée d’une joie irrésistible, elle comprit qu’elle était sauvée, garantie contre tout désespoir, qu’elle tenait là de quoi aimer à ne savoir plus faire autre chose.
Dès lors elle n’eut plus qu’une pensée : son enfant. Elle devint subitement une mère fanatique, d’autant plus exaltée qu’elle avait été plus déçue dans son amour, plus trompée dans ses espérances. Il lui fallait toujours le berceau près de son lit, puis, quand elle put se lever, elle resta des journées entières assise contre la fenêtre, auprès de la couche légère qu’elle balança.

 

 

Où j'en suis dans mon devoir

Consignes
Vous allez réaliser une lecture analytique partielle de ce texte en suivant point par point la « Méthode à suivre » ci-dessous.
Cette lecture répondra à la question suivante :
En quoi cette scène d’accouchement est-elle réaliste ?
Vous développerez cette lecture en trois axes :
I. Une scène réaliste
a) Des souffrances insurmontables
b) Un personnage transformé par ses souffrances


II. Une fi ne analyse psychologique : jalousie et révolte
a) La trahison de Rosalie
b) L’indifférence de Julien


III. La découverte de la maternité
a) De La haine du père à celle l’enfant à naître
b) Une haine métamorphosée en amour fanatique


Méthode à suivre
Voici une lecture analytique répondant à cette question : En quoi cette scène d’accouchement est-elle
réaliste ? Elle n’est pas entièrement réalisée.
Vous allez la compléter en rédigeant :


 une introduction :
- où vous débuterez par une brève présentation du roman et de son thème ;
- où vous vous présenterez la question posée et ferez l’annonce du plan ;


 le paragraphe a de l’axe 1, le paragraphe a de l’axe 2 et le paragraphe b de l’axe 3 :
- une phrase d’introduction présentera chaque axe étudié ;
- chaque paragraphe comportera une idée centrale, son explication et sa justifi cation par l’analyse du texte ;

 une conclusion.


Questions pour vous aider à analyser ce texte.
Voici une série de questions qui vont vous aider à analyser le texte et à rédiger vos paragraphes.


1. Une scène réaliste
Des souffrances insurmontables
Après avoir relevé le champ lexical de la souffrance physique, montrez son intensité.
Ces souffrances sont-elles supportables pour Jeanne ?


2. Une fine analyse psychologique : jalousie et révolte
La trahison de Rosalie
Que ressent-elle à l’égard de Rosalie ?
Par quelles expressions Rosalie et son enfant sont-ils désignés ?
Quel est le point de vue adopté dans ce passage ?

3. La découverte de la maternité
Une haine métamorphosée en amour fanatique
Par quel sens fait-elle d’abord connaissance avec cet enfant ?
Relevez maintenant les expressions qui montrent comment la mère perçoit progressivement son enfant
une fois qu’il est né.
À partir de quel moment le narrateur introduit-il ironiquement son point de vue sur l’enfant ?
Quel connecteur logique souligne ce changement ?
Quel paradoxe est ainsi introduit ?
Que ressent-elle alors à l’égard de cet enfant ?


Conclusion
En quoi cet extrait est-il réaliste voire naturaliste ?
Ce passage est-il un tournant dans la vie du personnage ?
Quel est le lien entre ce passage et le titre du roman ?

[Introduction à rédiger]
▶ [Axe 1 : phrase d’introduction et paragraphe a à rédiger]


[Paragraphe b] Jeanne est en effet désignée par des expressions qui la réduisent à une « malade » ou
à un corps morcelé : « Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte » (l.1). La garde et
le médecin la « manient » comme une chose. Les seules parties de son corps évoquées sont ses « entrailles
», son « ventre ». Elle n’est plus qu’un « corps épuisé ». Ce corps martyrisé lui échappe, comme
nous l’avons vu précédemment, avec ces cris qui jaillissent malgré elle. Et c’est comme si elle était soudain
séparée de son propre corps. De même, révoltée par une souffrance qui, pour elle, n’a pas de sens,
tant que l’enfant n’est pas né, Jeanne devient haineuse à l’égard de son entourage et même de Dieu. En
effet, elle maudit Dieu et les prêtres. Le narrateur étant, ici, omniscient, lit dans les pensées de son personnage
et insiste sur l’aspect totalement inhabituel de tels sentiments chez la jeune femme. La phrase
débute ainsi : « Dans son âme misérable et troublée ». Il s’agit bien d’une personne qui a perdu ses
repères et qui se sent soudain démunie et abandonnée de tous : « et elle maudissait Dieu, qu’elle avait
cru juste autrefois ». L’emploi du plus-que-parfait « avait cru » et de l’adverbe de temps « autrefois »
souligne l‘opposition entre passé et présent ; et l’adjectif « juste » montre l’incompréhension et la révolte
dans lesquelles elle se trouve. Tout se mêle : Dieu, le destin et les prêtres. Ces derniers sont devenus des
menteurs puisqu’ils prêchent le contraire de ce qu’ils font : « elle s’indignait des préférences coupables
du destin, et des criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien ».


▶ [Axe 2 : phrase d’introduction et paragraphe a à rédiger]


[Paragraphe b] Cette lucidité intervient pendant les moments de répit, la douleur étant trop forte pour
lui permettre de réfl échir à d’autres moments : « Parfois la crise devenait tellement violente que toute
idée s’éteignait en elle ». Comme nous l’avons commenté précédemment, Jeanne n’est plus que souffrance.
Les deux paragraphes s’opposent. Le paragraphe suivant commence ainsi : « Dans les minutes
d’apaisement elle ne pouvait détacher son oeil de Julien ». Elle devient alors extrêmement lucide comme
l’indique la métaphore : « Elle retrouvait avec une mémoire sans ombres… ». Mais cette lucidité la fait
davantage souffrir, ajoutant une souffrance morale à la souffrance physique. De la même façon qu’il avait
défi ni la souffrance physique, le narrateur défi nit précisément cette souffrance et la met en valeur par
la répétition et les allitérations en [l] : il s’agit d’« une douleur de l’âme » qui « l’étreint », c’est-à-dire
d’une souffrance intérieure et profonde qui s’empare d’elle. Jeanne revoit alors Julien tel qu’il était lors
de l’accouchement de Rosalie et la ressemblance entre son attitude passée et présente la révolte : « Elle
retrouvait avec une mémoire sans ombres les gestes, les regards, les paroles de son mari devant cette
fi lle étendue ». Cette ressemblance est d’abord mise en valeur par l’emploi des verbes « retrouver » et
« se rappeler » et de l’adjectif « même » : « se rappelant ce jour où sa bonne était tombée aux pieds de
ce même lit ». Cette mémoire sans faille lui permet de comparer les deux scènes. Jeanne va d’une scène à l’autre, faisant un parallèle constant à la fois entre Rosalie et elle et entre le Julien d’autrefois et celui
d’aujourd’hui. L’énumération au pluriel des « gestes, (des) regards, (des) paroles de son mari devant
cette fi lle étendue » montre que tout le passé défi le sous les yeux de Jeanne et qu’elle se remémore
ce moment du passé comme une véritable scène. L’emploi métaphorique du verbe « lire » souligne sa
clairvoyance et la nouvelle distance qu’elle vient de mettre entre elle et cet étranger, qui est pourtant
son époux et le père de son enfant : « et maintenant elle lisait en lui, comme si ses pensées eussent été
écrites dans ses mouvements, elle lisait le même ennui, la même indifférence pour elle que pour l’autre,
le même insouci d’homme égoïste, que la paternité irrite ». Julien est désigné par le terme générique de
« mari » et par la périphrase « homme égoïste » ; il est aussi caractérisé parce qu’elle découvre en lui :
« ennui », « indifférence », « insouci », « irritation ». Ces quatre expressions en gradation se répondent,
prenant ainsi de l’ampleur. La répétition de l’adjectif « même » souligne la ressemblance entre passé et
présent et condamne Julien. Le néologisme « insouci » met en valeur son indifférence, son absence de
sollicitude.


▶ [Axe 3 : phrase d’introduction]
Métamorphosée par la douleur, Jeanne maudissait déjà Dieu. Voici que désormais elle éprouve la même
haine pour son époux et sa progéniture.
[Paragraphe a]
Jeanne, en quelque sorte, n’a plus d’existence propre, elle est devenue ce qu’elle ressent : « Alors une
révolte furieuse, un besoin de maudire emplit son âme, et une haine exaspérée… ». Ce sont des sentiments
extrêmement violents qui, manifestement, étant en gradation, montent en elle et l’envahissent de façon progressive
: « emplit son âme » : l’on passe de la « révolte furieuse » (rappelons que furieux signifi e « qui rend
fou »), au « besoin de maudire » puis à la haine et, notamment une haine qualifi ée d’ « exaspérée » et donc
d’une extrême intensité, parvenue au plus haut point. La haine pour l’époux rejaillit sur l’enfant. Le rythme
et le parallélisme syntaxique des deux propositions mettent sur le même plan le père et l’enfant : « contre
cet homme qui l’avait perdue, et contre l’enfant inconnu qui la tuait ». L’enfant à naître est en effet pour elle
un « enfant inconnu » et n’est pour l’instant qu’une source de souffrances, et de souffrances délétères4,
comme le montre l’expression : « l’enfant inconnu qui la tuait ». Maupassant, auteur réaliste, désire montrer
comment la souffrance modifi e les sentiments des êtres les plus doux. On est bien loin de l’idéalisation
de l’accouchement, symbole d’espoir et de renouveau, et de celle de la mère, incarnation de l’amour total.
Le principe déjà évoqué de focalisation interne permet au lecteur de lire dans les pensées de Jeanne qui,
pour l’instant, maudit cet enfant et le considère comme « un fardeau ». Au moment où il naît, l’ignorance de
Jeanne apparaît à travers l’emploi du pronom indéfi ni « quelque chose » : « Ils enlevèrent quelque chose ».


[paragraphe b à rédiger]
[Conclusion à rédiger]

 

SVP aidez moi

 




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