question sur le corpus

Publié le 14 avr. 2018 il y a 6A par Anonyme - Fin › 17 avr. 2018 dans 6A
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Sujet du devoir

bonjour tout le monde,

J'aurais besoins d'un coup de main sur un corpus que je dois rédiger sur molière, Nathalie sarraute et racine. Quelqu'un pourrais m'expliquer comment on en fait un s'il vous plait. merci d'avance pour vos réponse.

la question: Comment le conflit est-il monté dans ces trois textes?

  • Moliere: le medecin malgré lui  

SGANARELLE:   Non, je te dis que je n'en veux rien faire, et que c'est à moi de parler et d'être le maître.

MARTINE:   Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie, et que je ne suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines.

SGANARELLE:   O la grande fatigue que doit d'avoir une femme! et qu'Aristote a bien raison, quand il dit qu'une femme est pire qu'un démon!

MARTINE:   Voyez un peu l'habile homme, avec son benêt d'Aristote!

SGANARELLE:   Oui, habile homme:   trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par cœur.

MARTINE:   Peste du fou fieffé!

SGANARELLE:   Peste de la carogne!

MARTINE:   Que maudit soit l'heure et le jour où j'aviserai d'aller dire oui!

SGANARELLE:   Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine!

MARTINE:   C'est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire. Devrois-tu être un seul moment sans rendre grâce au Ciel de m'avoir pour ta femme? et méritois-tu d'épouser une personne comme moi?

SGANARELLE:   Il est vrai que tu me fis trop d'honneur, et que j'eus lieu de me louer la première nuit de nos noces! Hé! morbleu! ne me fais point parler là-dessus:   je dirois de certaines choses...

MARTINE:   Quoi? que dirois-tu?

SGANARELLE:   Baste, laissons là ce chapitre. Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver.

MARTINE:   Qu'appelles-tu bien heureuse de te trouver? Un homme qui me réduit à l'hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j'ai?

SGANARELLE:   Tu as menti:   j'en bois une partie.

MARTINE:   Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans ce logis.

SGANARELLE:   C'est vivre de ménage.

MARTINE:   Qui m'a ôté jusqu'au lit que j'avois.

SGANARELLE:   Tu t'en lèveras plus matin.

MARTINE:   Enfin qui me laisse aucun meuble dans toute la maison.

SGANARELLE:   On en déménage plus aisément.

MARTINE:   Et qui du matin jusqu'au soir, ne fait que jouer et que boire.

SGANARELLE:   C'est pour ne me point ennuyer.

 

  • Nathalie sarraute: pour un oui ou pour un non

H.1. – Des mots? Entre nous? Ne me dis pas qu’on a eu des mots… ce n’est pas possible… et je m’en serais souvenu…
H.2. – Non, pas des mots comme ça… d’autres mots… pas ceux dont on dit qu’on les a «eus»… Des mots qu’on n’a pas «eus», justement… On ne sait pas comment ils vous viennent…
H.1. – Lesquels? Quels mots? Tu me fais languir… tu me taquines…
H.2. – Mais non, je ne te taquine pas… Mais si je te les dis…
H.1. – Alors? Qu’est-ce qui se passera? Tu me dis que ce n’est rien…
H.2. – Mais justement, ce n’est rien… Et c’est à cause de ce rien…
H.1. – Ah on y arrive… C’est à cause de ce rien que tu t’es éloigné? Que tu as voulu rompre avec moi?
H.2, soupire. – Oui… c’ est à cause de ça… Tu ne comprendras jamais… Personne, du reste, ne pourra comprendre…
H.1. – Essaie toujours… Je ne suis pas si obtus…
H.2. – Oh si… pour ça, tu l’es. Vous l’êtes tous, du reste.
H.1. – Alors, chiche… on verra…
H.2. – Eh bien… tu m’as dit il y a quelque temps… tu m’as dit… quand je me suis vanté de je ne sais plus quoi… de je ne sais plus quel succès… oui… dérisoire… quand je t’en ai parlé… tu m’as dit : « C’est bien… ça…»
H.1. – Répète-le, je t’en prie… j’ai dû mal entendre.
H.2, prenant courage. – Tu m’as dit : «C’est bien… ça…» Juste avec ce suspens… cet accent…
H.1. – Ce n’est pas vrai. ça ne peut pas être ça… ce n’est pas possible…
H.2. – Tu vois, je te l’avais bien dit… à quoi bon?…
H.1. – Non mais vraiment, ce n’est pas une plaisanterie? Tu parles sérieusement?
H.2. – Oui. Très. Très sérieusement.
H.1. – Écoute, dis-moi si je rêve… si je me trompe… Tu m’aurais fait part d’une réussite… quelle réussite d’ailleurs…
H.2. – Oh peu importe… une réussite quelconque…
H.1. – Et alors je t’aurais dit : « C’est bien, ça? »
H.2, soupire. – Pas tout à fait ainsi… il y avait entre «C’est bien» et «ça» un intervalle plus grand : «C’est biiien… ça… » Un accent mis sur «bien»… un étirement : «biiien…» et un suspens avant que «ça» arrive… ce n’est pas sans importance.

  • Racine: Andromaque

Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ?

Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ?

Errante et sans dessein je cours dans ce palais.

Ah ! ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais ?

Le cruel ! de quel œil il m’a congédiée !

Sans pitié, sans douleur au moins étudiée !

L’ai-je vu se troubler et me plaindre un moment ?

En ai-je pu tirer un seul gémissement ?

Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes,

Semblait-il seulement qu’il eût part à mes larmes ?

Et je le plains encore ! Et pour comble d’ennui,

Mon cœur, mon lâche cœur s’intéresse pour lui !

Je tremble au seul penser du coup qui le menace !

Et prête à me venger, je lui fais déjà grâce !

Non, ne révoquons point l’arrêt de mon courroux :

Qu’il périsse ! aussi bien il ne vit plus pour nous.

Le perfide triomphe et se rit de ma rage :

Il pense voir en pleurs dissiper cet orage ;

Il croit que toujours faible et d’un cœur incertain,

Je parerai d’un bras les coups de l’autre main.

 

Il juge encor de moi par mes bontés passées.

Mais plutôt le perfide a bien d’autres pensées :

Triomphant dans le temple, il ne s’informe pas

Si l’on souhaite ailleurs sa vie ou son trépas.

Il me laisse, l’ingrat, cet embarras funeste.

Non, non, encore un coup, laissons agir Oreste.

Qu’il meure, puisque enfin il a dû le prévoir,

Et puisqu’il m’a forcée enfin à le vouloir…

À le vouloir ? Hé quoi ? c’est donc moi qui l’ordonne ?

Sa mort sera l’effet de l’amour d’Hermione ?

Ce prince, dont mon cœur se faisait autrefois

Avec tant de plaisir redire les exploits,

À qui même en secret je m’étais destinée

Avant qu’on eût conclu ce fatal hyménée,

Je n’ai donc traversé tant de mers, tant d’États,

Que pour venir si loin préparer son trépas ?

L’assassiner ? le perdre ? Ah ! devant qu’il expire…

Où j'en suis dans mon devoir

explication question sur le corpus: comment le conflit est-il monté dans ces trois textes?




5 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 14 avr. 2018

Déjà je te conseil de prendre un fluo et de surligner sur tout ce qui te semble être un conflit pour chaque texte; tu dois chercher qui s'oppose à quoi, quels sont les différents conflits de chaque texte, le contexte: politique, famille... Et l'enjeu du conflit : amour, argent. 

 

Pour la présentation: 

Intro: (Amorce) -> Le corpus proposé à notre étude réunit...

                       -> La reprise de la question 

                       -> L'annonce du plan 

Ensuite, tu met tes idées, donc ton paragaraphe

et la conclusion. 

 

Attention, il faut pas oublier dans ton paragraphe les axes. 

 

 

Voilà, j'espère que ça ta aidé. N'hésite pas à me poser des questions. 

Anonyme
Posté le 14 avr. 2018

merci pour ta réponse, par contre je ne comprend pas trop il faut juste opposé tout les différents contexte ou montrer un point commun entre tout ses conflits( ponctuation , vocabulaire...)

Anonyme
Anonyme
Posté le 14 avr. 2018

Pour la présentation en effet la réponse qui t'a été faite est très bien. Sur le fond il faut que tu confrontes les textes et que tu y trouves des points communs voire des différences mais en rapport bien entendu avec la question qui est posée.

Ici c'est le conflit, mais la première chose à dire c'est qu'il s'agit dans les 3 textes de conflits sentimentaux (il aurait y avoir d'autres types de conflits) donc conflits sentimentaux mais par exemple dans les deux premiers textes ce sont des conflits qui opposent dans un dialogue deux personnages alors que dans le 3e c'est un monologue. Ensuite tu remarqueras que dans les 3 textes il y a de nombreuses questions (tu en cites au moins une de chaque texte) et tu essaies d'expliquer ensuite quelle différence tu vois dans ces questionnement qui n'expriment pas la même chose.

Compare les registres. les conflits sont comiques dans le premier texte (tu relèves ce qui le montre) tragique dans le dernier (idem tu relèves des citations) et dans le second c'est du nouveau roman qui exprime des sortes d'insignifiant du quotidien

J'espère que ça va t'aider bon courage

Anonyme
Posté le 14 avr. 2018

il faut que tu montres autant ce qui les opposes que ce qui rassemblent ces trois textes (seulement en ce qui concerne le conflit ou ce qui s'en rapproche). Va droit au but, répond aux questions sans trop t'étaler pour éviter de tomber dans le commentaire. ton corpus ne doit faire plus de 2 pages toujours en allant a l'essentiel. tout de même, tente de relever des métaphores etc en les expliquant(ne surtout pas faire de paraphrases ça te coûtera beaucoup de point!!). le jour de mon devoir commun, j'ai fais 4 pages pour ma question de corpus lol je ne sais pas aller à l'essentiel mais j'ai tout de même eu 3 point sur 4. Tout ça pour te dire que même si tu fais plus de deux pages ce n'est pas grave. l'essentiel c'est que tu comprennes les 2 parties de ton corpus qui sont attendu de toi ensuite, relève au fluo comme il a été dis précédemment et prend le temps de bien comprendre tes textes c'est très important donc relire 4 fois n'est pas inutile je te l'assure et SURTOUT SURTOUT NE PAS EXPLIQUER CHAQUE TEXTE UN PAR UN SINON C UN HORS SUJET COMPLET. IL FAUT LES COMPARER DONC PARLER DES TROIS TEXTES DANS UN SEUL ET MME PARAGRAPHES N MONTRANT CE QUI LES REUNIT AINSI QUE CE QUI LES RATTACHE. Dans un corpus il y a souvent voir toujours un texte détaché, n'hésite pas à expliquer pourquoi quand vient l'occasion

Anonyme
Anonyme
Posté le 14 avr. 2018

oui mais attention quand même il y a toujours des points communs entre les textes mais pas toujours des oppositions, donc attention à ne pas trop généraliser. La priorité ce sont toujours les points communs et toujours en confrontant les textes et effectivement pas en les traitant un après l'autre.

Cette question de corpus aide en fait à traiter les sujets qui viennent après elle doit donc toujours être réalisée en premier


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