Questions sur un texte

Publié le 25 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 27 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

C’était une de ces journées d’hiver où le soleil semble éclairer tristement la campagne grisâtre, comme s’il regardait en pitié la terre qu’il a cessé de réchauffer. Ellénore me proposa de sortir. — Il fait bien froid, lui dis-je. — N’importe, je voudrais me promener avec vous. Elle prit mon bras ; nous marchâmes longtemps sans rien dire ; elle avançait avec peine, et se penchait sur moi presque tout entière. — Arrêtons-nous un instant. — Non, me répondit-elle, j’ai du plaisir à me sentir encore soutenue par vous. Nous retombâmes dans le silence. Le ciel était serein ; mais les arbres étaient sans feuilles ; aucun souffle n’agitait l’air, aucun oiseau ne le traversait : tout était immobile, et le seul bruit qui se fît entendre était celui de l’herbe glacée qui se brisait sous nos pas. — Comme tout est calme ! me dit Ellénore ; comme la nature se résigne ! Le cœur aussi ne doit-il pas apprendre à se résigner ? Elle s’assit sur une pierre ; tout à coup elle se mit à genoux, et, baissant la tête, elle l’appuya sur ses deux mains. J’entendis quelques mots prononces à voix basse. Je m’aperçus qu’elle priait. Se relevant enfin : — Rentrons, dit-elle, le froid m’a saisie. J’ai peur de me trouver mal. Ne me dites rien ; je ne suis pas en état de vous entendre.
A dater de ce jour, je vis Ellénore s’affaiblir et dépérir. Je rassemblai de toutes parts des médecins autour d’elle : les uns m’annoncèrent un mal sans remède, d’autres me bercèrent d’espérances vaines ; mais la nature, sombre et silencieuse, poursuivait d’un bras invisible son travail impitoyable. Par moments, Ellénore semblait reprendre à la vie. On eût dit quelquefois que la main de fer qui pesait sur elle s’était retirée. Elle relevait sa tête languissante ; ses joues se couvraient de couleurs un peu plus vives ; ses yeux se ranimaient : mais tout à coup, par le jeu cruel d’une puissance inconnue, ce mieux mensonger disparaissait, sans que l’art en pût deviner la cause. Je la vis de la sorte marcher par degrés à la destruction. Je vis se graver sur cette figure si noble et si expressive les signes avant-coureurs de la mort. Je vis, spectacle humiliant et déplorable, ce caractère énergique et fier recevoir de la souffrance physique mille impressions confuses et incohérentes, comme si, dans ces instants terribles, l’âme, froissée par le corps, se métamorphosait en tous sens pour se plier avec moins de peine à la dégradation des organes.
Un seul sentiment ne varia jamais dans le cœur d’Ellénore : ce fut sa tendresse pour moi. Sa faiblesse lui permettait rarement de me parler ; mais elle fixait sur moi ses yeux en silence, et il me semblait alors que ses regards me demandaient la vie que je ne pouvais plus lui donner. Je craignais de lui causer une émotion violente ; j’inventais des prétextes pour sortir : je parcourais au hasard tous les lieux où je m’étais trouvé avec elle ; j’arrosais de mes pleurs les pierres, le pied des arbres, tous les objets qui me retraçaient son souvenir.
Ce n’était pas les regrets de l’amour, c’était un sentiment plus sombre et plus triste ; l’amour s’identifie tellement à l’objet aimé que dans son désespoir même il y a quelque charme. Il lutte contre la réalité, contre la destinée ; l’ardeur de son désir le trompe sur ses forces, et l’exalte au milieu de sa douleur. La mienne était morne et solitaire ; je n’espérais point mourir avec Ellénore ; j’allais vivre sans elle dans ce désert du monde, que j’avais souhaité tant de fois de traverser indépendant.

Où j'en suis dans mon devoir

1) Étudiez la progression de la souffrance qu'éprouve Ellénore dans cet extrait.

S'affaiblir et dépérir, marcher par degrés à la destruction
Signes avant-coureurs de la mort, froissée par le corps
Métamorphosait, dégradation des organes.


2) Relevez la présence de la nature dans le passage. En quoi reflète-t-elle les états d'âme des personnages?


Le ciel était serein ; mais les arbres étaient sans feuilles ; aucun souffle n’agitait l’air, aucun oiseau ne le traversait : tout était immobile, et le seul bruit qui se fît entendre était celui de l’herbe glacée qui se brisait sous nos pas.
Cela montre que les personnages n'osait pas s'adresser la parole et la promenade se fit en silence.

3) Montrez comment s'imbriquent le récit des événements et l'analyse des sentiments.

?

4) Commentez la phrase : " Il me semblait alors que ses regards me demandaient la vie que je ne pouvais plus lui donner."


le personnage se sent mourir et qu'elle porte un regard implorant sur son entourage afin de se raccrocher à la vie jusqu'au bout par peur de quitter ce monde. malheureusement, il est trop tard pour elle et plus personne ne pourra rien pour la sauver.



4 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 25 avr. 2010
pour le 3/ tu cherches les phrases qui allient description de la nature et sentiments comme dans : "éclairer tristement la campagne grisâtre, comme s’il regardait en pitié la terre "

campagne grisâtre et pitié

comprends-tu?
Anonyme
Posté le 25 avr. 2010
Il y a juste sa?

le soleil semble éclairer tristement la campagne
pitié la terre
Le ciel était serein

Anonyme
Posté le 25 avr. 2010
je n'ai pas lu tout ton texte, mais je suis d'accord avec toi, vérifie qu'il n'y en a pas d'autres. Belle journée
Anonyme
Posté le 25 avr. 2010
Merci.

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