Théodore Agrippa d’Aubigné, « Misères » (1616) Commentaire

Publié le 20 avr. 2020 il y a 4A par ahmedi2841 - Fin › 23 avr. 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

Chef de guerre des protestants durant les guerres de Religion qui les opposent aux catholiques en France de 1562 à 1598, Agrippa d’Aubigné est un farouche adversaire du catholicisme. Selon le poète, les atrocités de ce conflit résultent des décisions des Valois qui régnaient avant Henri IV, Catherine de Médicis, Charles IX et Henri III : le poète les présente comme des souverains dépravés et de mauvais chrétiens vivant dans une cour hypocrite où leurs crimes sont glorifiés au nom de la foi. Le poète propose ici un portrait de Catherine de Médicis.

 

C’est la peste de l’air, l’Erynne envenimée,

Elle infecte le ciel par la noire fumée,

Qui sort de ses naseaux; elle halène les fleurs:

Les fleurs perdent d’un coup la vie et les couleurs;

Son toucher est mortel, la pestifère tue

Les pays tous entiers de basilique vue;

Elle change en discord l’accord des éléments.

En paisible minuit, on oit ses hurlements,

Ses sifflements, ses cris, alors que l’enragée

Tourne la terre en cendre, et en sans l’eau changée.

Elle s’ameute avec les sorciers enchanteurs,

Compagne des démons, compagnons imposteurs,

Murmurant l’exorcisme et les noires prières.

La nuit elle se vautre aux hideux cimetières,

Elle trouble le ciel, elle arrête les eaux,

Ayant sacrifié tourtres et pigeonneaux

Et dérobé le temps que la lune obsurcie

Souffre de son murmure; elle attire et convie

Les serpents en un rond sur les fosses des morts,

Déterre sans effroi les effroyables corps,

Puis, remplissant les os de la force des diables,

Les fait jaillir en pieds, terreux, épouvantables,

Oit leur voix enrouée, et des obscurs propos

Des démons imagine un travail sans repos;

Idolâtrant Satan et sa théologie,

Interroge en tremblant sur le fil de sa vie

Ces organes hideux; lors mêle de leurs tais

La poudre avec du lait, pour les conduire en paix.

Les enfants innocents ont prêté leurs moelles,

Leurs graisses et leur suc à fournir des chandelles,

Et, pour faire trotter les esprits aux tombeaux,

On offre à Belzébuth leurs innocentes peaux.

En vain, Reine, tu as rempli une boutique

De drogues du métier et ménage magique;

En vain fais-tu amas dans les tais des défunts

De poix noire, de camphre à faire tes parfums;

Tu y brûles en vain cyprès et mandragore,

La ciguë, la rue et le blanc hellébore,

La tête d’un chat roux, d’un céraste la peau,

La tête d’un chat-huant le fiel, la langue d’un corbeau,

De la chauve-souris le sang, et de la louve

Le lait chaudement pris sur le point qu’elle trouve

Sa tanière volée et son fruit emporté,

Le nombril frais coupé à l’enfant avorté,

Le coeur d’un vieil crapaud, le foie d’un dipsade,

Les yeux d’un basilic, la dent d’un chien malade

Et la bave qu’il rend en contemplant les flots,

La queue du poisson, ancre des matelots,

Contre lequel en vain, vent et voile s’essaient,

Le vierge parchemin, le palais de frésaie:

Tant d’étranges moyens tu recherches en vain,

Tu en as de plus propres en ta fatale main.

 

Théodore Agrippa d’Aubigné, « Misères », Les Tragiques, 1616. 

Où j'en suis dans mon devoir

Il faudra rediger une introduction , 1 grande partie et 3 sous partie , et conclusion. Je trouve que comme grande partie je prendrais la Misere , et puis pour les 3 sous partie je ne suis pas sur de quoi choisir comme 3 sous parties




1 commentaire pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 20 avr. 2020

Catherine de Médicis est dépeinte ici comme une méchante sorcière:

- les rites de sorcellerie

- la magie noire

- le massacre d'innocents


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