chateaubriand, mémoires d'outre tombe

Publié le 2 mai 2013 il y a 11A par Anonyme - Fin › 9 mai 2013 dans 11A
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Sujet du devoir

Nous étions un dimanche sur la grève, à l’éventail 1 de la porte Saint-Thomas à l’heure
de la marée. Au pied du château et le long du Sillon, de gros pieux enfoncés dans le sable
protègent les murs contre la houle. Nous grimpions ordinairement au haut de ces pieux pour voir
passer au-dessous de nous les premières ondulations du flux. Les places étaient prises comme

5 de coutume : plusieurs petites filles se mêlaient aux petits garçons. J’étais le plus en pointe vers
la mer, n’ayant devant moi qu’une jolie mignonne, Hervine Magon, qui riait de plaisir et pleurait de
peur. Gesril se trouvait à l’autre bout du côté de la terre. Le flot arrivait, il faisait du vent ; déjà les
bonnes et les domestiques criaient : « Descendez, Mademoiselle ! descendez, Monsieur ! »
Gesril attend une grosse lame: lorsqu’elle s’engouffre entre les pilotis, il pousse l’enfant
10 assis auprès de lui ; celui-là se renverse sur un autre : celui-ci sur un autre : toute la file s’abat
comme des moines de cartes 2 , mais chacun est retenu par son voisin ; il n’y eut que la petite
fille de l’extrémité de la ligne sur laquelle je chavirai qui, n’étant appuyée par personne, tomba. Le
jusant 3 l’entraîne; aussitôt mille cris, toutes les bonnes retroussant leurs robes et tripotant dans
la mer, chacune saisissant son marmot et lui donnant une tape. Hervine fut repêchée ; mais elle
15 déclara que François l’avait jetée bas. Les bonnes fondent sur moi ; je leur échappe; je cours me
barricader dans la cave de la maison : l’armée femelle me pourchasse. Ma mère et mon père
étaient heureusement sortis. La Villeneuve4 défend vaillamment la porte et soufflette l’avant-garde
ennemie. Le véritable auteur du mal, Gesril, me prête secours : il monte chez lui, et avec ses
deux soeurs jette par les fenêtres des potées d’eau et des pommes cuites aux assaillantes.Elles
20 levèrent le siège à l’entrée de la nuit; mais cette nouvelle se répandit dans la ville, et le chevalier5
de Chateaubriand, âgé de neuf ans, passa pour un homme atroce, un reste de ces pirates dont
saint Aaron avait purgé son rocher

Où j'en suis dans mon devoir

A votre avis quelle est l'intention de l'auteur ? Se comprendre, évoquer un souvenir, témoigner ou amuser ? Vous justifiez votre répons

je trouve pas du tout merci aux gens qui m'aident



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Anonyme
Posté le 2 mai 2013
c'est lors d'une promenade au parc de Montboissier en 1817 qu'il entend le chant d'une grive, ce qui lui rappellera toute son enfance et le poussera à se mettre à l'ouvrage.
Les Mémoires d’outre-tombe sont le récit des épisodes de la vie de Chateaubriand. Il y raconte ses voyages et sa vie politique. On y lit une certaine obsession de la fuite du temps, une mélancolie manifeste : précurseur des romantiques, Chateaubriand a conscience d’appartenir à une génération de « fin de siècle », connaissant l’écroulement d’une société fondée sur la monarchie. Les thèmes abordés sont nombreux : confrontation du destin de l’homme et de l’histoire du monde, « mal du siècle », prise de conscience de l’Histoire entre Ancien Régime et Nouveau Monde, etc.

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