Discours sur la misère de V. Hugo

Publié le 8 mai 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 15 mai 2012 dans 11A
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Sujet du devoir

1)Relevez les verbes qui montrent que Victor Hugo est déterminé à détruire la misère.
2)Par quels procédés Victor Hugo valorise-t-il le but à atteindre dans la dernière phrase du texte?



Le texte:

«Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas le fait, le devoir n'est pas rempli.



La misère, Messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

Mon Dieu, je n'hésite pas à les citer, ces faits. Ils sont tristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s'il faut dire toute ma pensée, je voudrais qu'il sortît de cette assemblée, et au besoin j'en ferai la proposition formelle, une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et souffrantes en France. Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour. Comment veut-on guérir le mal si l'on ne sonde pas les plaies ?

Voici donc ces faits :

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver. Voilà un fait. En voici d'autres : Ces jours derniers, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté après sa mort qu'il n'avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon!

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m'écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n'est qu'un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n'importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n'eût qu'une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l'abolition de la misère!

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai fais toutes les autres questions sauf les 2 là. J'ai quelque piste mais je n'arrive absolument ces questions la.



5 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 8 mai 2012
Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n'importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette assemblée n'eût qu'une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l'abolition de la misère!

- Il utilise à 2 reprises "Je voudrais" et non pas "Je veux", il émet donc un vœu.
- "je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions" Il en appelle au consensus hors de tout parti
- "qu'une seule âme" Il fait référence à l'âme des catholiques
- "à ce but magnifique, à ce but sublime" énumération et surenchère d'adjectifs
- "l'abolition de la misère!" Victor Hugo était pour l'abolition de la peine de mort, il utilise le le même vocabulaire, comme si la misère était une sanction.

Bonne soirée.
Anonyme
Posté le 8 mai 2012
J'ai à peu près tout compris !!
Merci beaucoup !! :)
Bonne soirée à vous aussi !! :)
Anonyme
Posté le 8 mai 2012
Donc si j'ai bien compris les verbes sont "affirment" et "disparaître"? J'avais déjà trouvé "disparaître" mais je ne trouvé pas les autres...
Merci !!
willffy
willffy
Posté le 8 mai 2012
à ton service!
Anonyme
Posté le 8 mai 2012
:)

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