flower93 : (peux tu m'aider à éclaircir mon sujet) ?

Publié le 15 avr. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 22 avr. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Je travaille sur ce corpus : Texte A : Honoré de Balzac, Les Chouans, 1829
Texte B : Emile Zola, Germinal; 1885
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une
épaisseur d'encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes
à Montsou dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs
de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il n'avait la
sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars,
des rafales larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues
de marais et de terres nues. Aucune ombre d'arbre ne tachait le ciel, le
pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée, au milieu de l'embrun
aveuglant des ténèbres.
L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un
pas allongé, grelottant sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon
de velours. Un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux, le gênait
beaucoup ; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude, tantôt de
l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des
mains gourdes que les lanières du vent d'est faisaient saigner. Une seule
idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans travail et sans gîte, l'espoir que le
froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure, il avançait
ainsi, lorsque sur la gauche, à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des
feux rouges, trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus.
D'abord, il hésita, pris de crainte; puis, il ne put résister au besoin
douloureux de se chauffer un instant les mains.
Texte C : Nathalie Sarraute, Martereau, 1953
Texte D : Patrick Modiano, La Ronde de nuit, 1969

(Je travaille sur les incipit de ces textes.)
Voici mon sujet (je dois répondre en une vingtaine de lignes) : Montrez par quels procédés ces débuts de roman présentent les personnages. Vous répondrez de manière synthétique en justifiant vos réponses.

Où j'en suis dans mon devoir

Il s'agit d'un corpus qui rassemble quatre extraits de romans. Si une homogénéité générique existe donc, une hétérogénéité temporelle est présente. Deux textes datent du XXe siècle (textes de Sarraute et Modiano) tandis que les textes de Balzac et Zola sont plus anciens (XIXe). Donc, rien ne semble devoir réunir sur un plan esthétique ces trois passages. Néanmoins, un point commun fort les unit : les quatre auteurs manifestent une forte audace dans leur écriture romanesque, grace à divers procédés ils présentent leurs personnages.

Stp aide moi ... Tu m'as vraiment sauvé la dernière fois!



6 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Bonjour Heartcalls,

Tu me cites 4 extraits mais tu n'en fournis qu'un seul donc je ne t'aide que sur l'extrait de Germinal de Zola.
Je te mets mes idées en vrac, sans plan à toi de construire par la suite.

Dans cet extrait, E.Z. nous décrit un personnage sans nous en donner son identité (mais chacun sait qu'il s'agit d'E. Lantier si on a lu le livre bien sûr !).E.Z. informe le lecteur mais ne dévoile pas grand chose ce qui permet au lecteur d'éveiller sa curiosité sur cet individu et se demander qui est-il ?
Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Nous avons ici un texte avec trois paragraphes. Nous savons que c'est un homme qui marche sur la route de "Marchiennes" L. 2. E.Z. emploie le nom commun "l'homme" à plusieurs reprises et le pronom personnel "il" pour le qualifier. Le lecteur va suivre l'évolution de cet inconnu qui se déplace dans un paysage hostile.
Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Le narrateur va nous donner quelques précisions sur l'identité de cet homme. Il semble seul et E.Z. nous le décrit dans une marche qui semble bien difficile pour lui dans un paysage froid. Le narrateur nous décrit les attitudes, les actions de cet homme sans trop en dire y mêlant aussi des descriptions du paysage. Nous retrouvons quelques éléments qui laissent supposer au lecteur le statut social de cet homme "coton aminci de la veste" "pantalon de velours" "petit paquet noué dans un mouchoir à carreaux". Il s'agit là d'une description vestimentaire détaillée. Mais E.Z. nous décrit aussi l'état d'esprit de cet homme "la tête vide d'ouvrier" "sans travail, ni gîte". Tous ces éléments cités nous montrent un certaine pauvreté et le rang social avec la présence du nom "ouvrier" .
Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Nous n'avons pas d'évocation précise sur l'action du personnage "il suivait la grande route" "avançait ainsi". Nous n'avons pas de précisions quant aux motivations de cet homme mais le lecteur peut quand même penser que cet homme est sans domicile, sans revenu comme l'indique "sans travail et sans gîte".
Nous avons une progression du paysage qui se fait avec le déplacement du personnage. Il y a la présence d'indices qui marquent le lieu avec les noms propres géographiques "Marchiennes à Montsou", des indices de temps "vers deux heures" "depuis un heure". E.Z. nous présente un paysage décrit avec beaucoup de réalisme avec des caractéristiques du Nord : " dans la plaine rase" " mine" "champs de betteraves". Le personnage évolue dans un milieu hostile mais il doit s'adapter à ce milieu. Les éléments du paysage qui sont décrits ici agressent physiquement cet homme "lanières du vent" " et il souffre "ses mains saignaient". Le narrateur nous fait une description inquiétante du paysage avec certains éléments fantastiques "souffles du vent" "d'une épaisseur d'encre" "l'embrun aveuglant les ténèbres" etc... [A toi de les retrouver, il y en a d'autres]
5
Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Je viens de développer un peu ce que ton prof doit trouver dans ta copie mais tu dois suivre sa question soit :

Montrez par quels procédés ces débuts de roman présentent les personnages. Vous répondrez de manière synthétique en justifiant vos réponses.

En premier tu as donc la présentation géographique de lieu avec la présentation d'un personnage que l'auteur ne dévoile pas trop = 1er paragraphe
En second, le personnage qui évolue dans le décor et E.Z. nous le présente succinctement avec quelques éléments cependant bien précis qui nous font deviner son statut social et sa souffrance mais sans trop en dire tout de même.
Nous avons du réalisme dans le texte et du fantastique qui s'y mêle et donc les lieux restent incertains.

===

C'est dans ce sens que tu dois aller. N'oublie pas de bien préciser les n° des lignes quand tu donnes un exemple dans ta copie.

flower
Anonyme
Posté le 16 avr. 2012
Merci beaucoup Flower! Et pour Martereau ? : Rien en moi qui puisse la mettre sur ses gardes, éveiller tant soit peu sa méfiance. Pas un signe en moi, pas le plus léger frémissement quand elle frétille imperceptiblement et dit sur un ton ironique, en plaçant entre guillemets « gens importants », « grands manitous1 » : Nous étions obligés de recevoir des tas de « gens importants ». Nous étions reçus chez des tas de « grands manitous ». J’observe scrupuleusement les règles du jeu. Je me tiens dans la position voulue. Je la regarde sans broncher même dans ces moments où l’on a un peu honte, un peu chaud, et où l’on détourne les yeux malgré soi pour qu’ils ne s’aperçoivent pas qu’on voit ; même dans ces moments-là je la regarde bien droit d’un regard innocent et approbateur.
Aussi avec moi elle peut s’en donner à cœur joie. Ils peuvent tous s’en donner à cœur joie avec moi. Je n’oppose jamais la moindre résistance. C’est cela sans doute, cette étrange passivité, cette docilité que je ne suis encore jamais parvenu à bien m’expliquer qui les excite, qui leur fait irrésistiblement sécréter à mon contact une substance pareille au liquide que projettent certains animaux pour aveugler leur proie… « Des tas de gens “importants”, de grands “manitous”. Un tel… vous le connaissez ? Vous en avez sûrement entendu parler. J’ai dîné avec lui l’autre jour… il m’a raconté… »

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