Francais, URGENT

Publié le 15 juin 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 22 juin 2011 dans 12A
5

Sujet du devoir

Il y avait en Arabie un petit peuple, appelé Troglodyte, qui descendait de ces anciens Troglodytes qui, si nous en croyons les historiens, ressemblaient plus à des bêtes qu'à des hommes. Ceux-ci n'étaient point si contrefaits, ils n'étaient point velus comme des ours, ils ne sifflaient point, ils avaient des yeux; mais ils étaient si méchants et si féroces, qu'il n'y avait parmi eux aucun principe d'équité ni de justice.
Ils avaient un roi d'une origine étrangère, qui, voulant corriger la méchanceté de leur naturel, les traitait sévèrement; mais ils conjurèrent contre lui, le tuèrent, et exterminèrent toute la famille royale.
Le coup étant fait, ils s'assemblèrent pour choisir un gouvernement; et, après bien des dissensions, ils créèrent des magistrats. Mais à peine les eurent-ils élus, qu'ils leur devinrent insupportables; et ils les massacrèrent encore.
Ce peuple, libre de ce nouveau joug, ne consulta plus que son naturel sauvage. Tous les particuliers convinrent qu'ils n'obéiraient plus à personne; que chacun veillerait uniquement à ses intérêts, sans consulter ceux des autres.
Cette résolution unanime flattait extrêmement tous les particuliers. Ils disaient: Qu'ai-je affaire d'aller me tuer à travailler pour des gens dont je ne me soucie point? Je penserai uniquement à moi. Je vivrai heureux: que m'importe que les autres le soient? Je me procurerai tous mes besoins; et, pourvu que je les aie, je ne me soucie point que tous les autres Troglodytes soient misérables.
On était dans le mois où l'on ensemence les terres; chacun dit: je ne labourerai mon champ que pour qu'il me fournisse le blé qu'il me faut pour me nourrir; une plus grande quantité me serait inutile: je ne prendrai point de la peine pour rien.
Les terres de ce petit royaume n'étaient pas de même nature: il y en avait d'arides et de montagneuses, et d'autres qui, dans un terrain bas, étaient arrosées de plusieurs ruisseaux. Cette année la sécheresse fut très grande; de manière que les terres qui étaient dans les lieux élevés manquèrent absolument, tandis que celles qui purent être arrosées furent très fertiles: ainsi les peuples des montagne périrent presque tous de faim par la dureté des autres, qui leur refusèrent de partager la récolte.
L'année d'ensuite fut très pluvieuse: les lieux élevés se trouvèrent d'une fertilité extraordinaire, et les terres basses furent submergées. La moitié du peuple cria une seconde fois famine; mais ces misérables trouvèrent des gens aussi durs qu'ils l'avaient été eux-mêmes.
Un des principaux habitants avait une femme fort belle; son voisin en devint amoureux, et l'enleva: il s'émut une grande querelle; et, après bien des injures et des coups, ils convinrent de s'en remettre à la décision d'un Troglodyte qui, pendant que la république subsistait, avait eu quelque crédit. Ils allèrent à lui, et voulurent lui dire leurs raisons. Que m'importe, dit cet homme, que cette femme soit à vous, ou à vous? J'ai mon champ à labourer; je n'irai peut-être pas employer mon temps à terminer vos différends et à travailler à vos affaires, tandis que je négligerai les miennes; je vous prie de me laisser en repos, et de ne m'importuner plus de vos querelles. Là-dessus il les quitta, et s'en alla travailler ses terres. Le ravisseur, qui était le plus fort, jura qu'il mourrait plutôt que de rendre cette femme; et l'autre, pénétré de l'injustice de son voisin et de la dureté du juge, s'en retournait désespéré, lorsqu'il trouva dans son chemin une femme jeune et belle, qui revenait de la fontaine. Il n'avait plus de femme, celle-là lui plut; et elle lui plut bien davantage lorsqu'il apprit que c'était la femme de celui qu'il avait voulu prendre pour juge, et qui avait été si peu sensible à son malheur: il l'enleva, et l'emmena dans sa maison.
Il y avait un homme qui possédait un champ assez fertile, qu'il cultivait avec grand soin: deux de ses voisins s'unirent ensemble, le chassèrent de sa maison, occupèrent son champ; ils firent entre eux une union pour se défendre contre tous ceux qui voudraient l'usurper; et effectivement ils se soutinrent par là pendant plusieurs mois; mais un des deux, ennuyé de partager ce qu'il pouvait avoir tout seul, tua l'autre et devint seul maître du champ. Son empire ne fut pas long: deux autres Troglodytes vinrent l'attaquer; il se trouva trop faible pour se défendre, et il fut massacré.
Un Troglodyte presque tout nu vit de la laine qui était à vendre: il en demanda le prix; le marchand dit en lui-même: Naturellement je ne devrais espérer de ma laine qu'autant d'argent qu'il en faut pour acheter deux mesures de blé; mais je la vais vendre quatre fois davantage, afin d'avoir huit mesures. Il fallut en passer par là, et payer le prix demandé. Je suis bien aise, dit le marchand; j'aurai du blé à présent. Que dites-vous? reprit l'étranger; vous avez besoin de blé? J'en ai à vendre: il n'y a que le prix qui vous étonnera peut-être; car vous saurez que le blé est extrêmement cher, et que la famine règne presque partout: mais rendez-moi mon argent, et je vous donnerai une mesure de blé; car je ne veux pas m'en défaire autrement, dussiez-vous crever de faim.
Cependant une maladie cruelle ravageait la contrée. Un médecin habile y arriva du pays voisin, et donna ses remèdes si à propos, qu'il guérit tous ceux qui se mirent dans ses mains. Quand la maladie eut cessé, il alla chez tous ceux qu'il avait traités demander son salaire; mais il ne trouva que des refus: il retourna dans son pays, et il y arriva accablé des fatigues d'un si long voyage. Mais bientôt après il apprit que la même maladie se faisait sentir de nouveau, et affligeait plus que jamais cette terre ingrate. Ils allèrent à lui cette fois, et n'attendirent pas qu'il vînt chez eux. Allez, leur dit-il hommes injustes, vous avez dans l'âme un poison plus mortel que celui dont vous voulez guérir; vous ne méritez pas d'occuper une place sur la terre, parce que vous n'avez point d'humanité, et que les règles de l'équité vous sont inconnues: je croirais offenser les dieux, qui vous punissent, si je m'opposais à la justice de leur colère.

Où j'en suis dans mon devoir

1.(ligne1-7):En quoi les anciens troglodytes etaient-ils semblabes a des bates?
2.Les troglodytes dont parle Montesquieu valent-ils mieux que leurs anceres?
Etudiez la construction de la phrase qui les présente.
3.(ligne8-26):Présentez et comparez les duex fores de gouvernement que Montesquieu prete aux troglodytes.D'ou vient leur echec?
4.Quelle resolution les troglodytes prennent-ils après le massacrede leur magistrats?
Pourquoi leur est-elle agreable? Commentez l'expession "naturel sauvage"



6 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 15 juin 2011
mais je comprend rien en francais alors tu peux m'aider
s'il te plait...
willffy
willffy
Posté le 16 juin 2011
:En quoi les anciens troglodytes étaient-ils semblables a des bêtes?

ressemblaient plus à des bêtes qu'à des hommes. Ceux-ci n'étaient point si contrefaits, ils n'étaient point velus comme des ours, ils ne sifflaient point, ils avaient des yeux; mais ils étaient si méchants et si féroces, qu'il n'y avait parmi eux aucun principe d'équité ni de justice.

Montesquieu les décrit en faisant référence aux connaissances animales, pas aux connaissances humaines.
willffy
willffy
Posté le 16 juin 2011
.Les troglodytes dont parle Montesquieu valent-ils mieux que leurs ancêtres?
Étudiez la construction de la phrase qui les présente.
On aune succession de phrases indépendantes, puis une principale avec sa subordonnée :
...mais ils étaient si méchants et si féroces,// qu'il n'y avait parmi eux aucun principe d'équité ni de justice.
willffy
willffy
Posté le 16 juin 2011
Présentez et comparez les deux formes de gouvernement que Montesquieu prête aux troglodytes.D'où vient leur échec?

- une royauté absolue et dictatoriale:
"Ils avaient un roi d'une origine étrangère, qui, voulant corriger la méchanceté de leur naturel, les traitait sévèrement; mais ils conjurèrent contre lui, le tuèrent, et exterminèrent toute la famille royale. "

- une république
"ils s'assemblèrent pour choisir un gouvernement; et, après bien des dissensions, ils créèrent des magistrats."
willffy
willffy
Posté le 16 juin 2011
.Quelle résolution les troglodytes prennent-ils après le massacre de leur magistrats?

"Tous les particuliers convinrent qu'ils n'obéiraient plus à personne; que chacun veillerait uniquement à ses intérêts, sans consulter ceux des autres."
willffy
willffy
Posté le 16 juin 2011
Pourquoi leur est-elle agréable? Pas d'obligation, pas de contrainte, liberté absolue, pas de sanction,

Commentez l’expression "naturel sauvage"
- Naturel: ce qui vient de la nature
- Sauvage: ce qui n'est pas domestiqué (ou éduqué)
=>
Ce qui est naturel est sauvage, donc un être vivant lié à la nature ne peut être que sauvage, donc ce n'était pas des êtres humains à part entière.

"vous avez dans l'âme un poison plus mortel que celui dont vous voulez guérir; vous ne méritez pas d'occuper une place sur la terre,"

Bonne soirée.

Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte