La gorge coupée

Publié le 20 mars 2016 il y a 8A par Anonyme - Fin › 23 mars 2016 dans 8A
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Sujet du devoir

Bonsoir,

J'aurais besoin d'aide pour un devoir de français, il me manque quelques questions sur lesquelles je bloque.

Voici le texte :

Âgé de cinq ou six ans, je fus victime d’une agression. Je veux dire que je subis dans la gorge une opération qui consista à m’enlever des végétations ; l’intervention eut lieu d’une manière très brutale, sans que je fusse anesthésié. Mes parents avaient d’abord commis la faute de m’emmener chez le chirurgien sans me dire où ils me conduisaient. Si mes souvenirs sont justes, je m’imaginais que nous allions au cirque ; j’étais donc très loin de prévoir le tour sinistre que me réservaient le vieux médecin de la famille, qui assistait le chirurgien, et ce dernier lui-même. Cela se déroula, point pour point, ainsi qu’un coup monté et j’eus le sentiment qu’on m’avait attiré dans un abominable guet-apens. Voici comment les choses se passèrent : laissant mes parents dans le salon d’attente, le vieux médecin m’amena jusqu’au chirurgien, qui se tenait dans une autre pièce en grande barbe noire et blouse blanche (telle est, du moins, l’image d’ogre que j’en ai gardée) ; j’aperçus des instruments tranchants et, sans doute, eus-je l’air effrayé car, me prenant sur ses genoux, le vieux médecin dit pour me rassurer : »Viens, mon petit coco ! On va jouer à faire la cuisine. » A partir de ce moment je ne me souviens de rien, sinon de l’attaque soudaine du chirurgien qui plongea un outil dans ma gorge, de la douleur que je ressentis et du cri de bête qu’on éventre que je poussai. Ma mère, qui m’entendit d’à côté fut effarée.

Dans le fiacre qui nous ramena je ne dis pas un mot ; le choc avait été si violent que pendant vingt quatre heures il fut impossible de m’arracher une parole ; ma mère, complètement désorientée, se demandait si je n’étais pas devenu muet. Tout ce que je me rappelle de la période qui suivit immédiatement l’opération, c’est le retour en fiacre, les vaines tentatives de mes parents pour me faire parler puis, à la maison : ma mère me tenant dans ses bras devant la cheminée du salon, les sorbets qu’on me faisait avaler, le sang qu’à diverses reprises je dégurgitai et qui se confondait pour moi avec la couleur fraise des sorbets.

Ce souvenir est, je crois, le plus pénible de mes souvenirs d’enfance. Non seulement je ne comprenais pas que l’on m’eût fait si mal, mais j’avais la notion d’une duperie, d’un piège, d’une perfidie atroce de la part des adultes, qui ne m’avaient amadoué que pour se livrer sur ma personne à la plus sauvage agression. Toute ma représentation de la vie en est restée marquée : le monde, plein de chausse-trapes, n’est qu’une vaste prison ou salle de chirurgie ; je ne suis sur terre que pour devenir chair à médecins, chair à canons, chair à cercueil ; comme la promesse fallacieuse de m’emmener au cirque ou de jouer à faire la cuisine, tout ce qui peut m’arriver d’agréable en attendant n’est qu’un leurre, une façon de me dorer la pilule pour me conduire plus sûrement à l’abattoir où, tôt ou tard, je dois être mené.

 

Et les questions que je n'arrive pas à faire, (ça va faire bientôt 13h .-.) :

- 1)Analysez les utilisations du pronom indéfini "on" dans le texte. Quelles remarques pouvez-vous faire ?

- 2)Quelle est la valeur du présent dans ce texte ? Pourquoi est-il utilisé ?

- 3)Relevez en les classant, dans les premier et deuxième paragraphes, les modalisateurs qui marquent la présence du narrateur.

 

Merci d'avance pour votre aide.

Où j'en suis dans mon devoir

Pour la première question, "les utilisations" me gêne, du coup je n'ai pas bien compris cette question.

Pour la seconde question, j'hésite entre le présent de narration ou d'énonciation mais je ne sais pas lequel mettre.

Pour la troisième question, je ne sais pas comment classer les modalisateurs, et je n'ai pas compris ce que c'était.




10 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 20 mars 2016

Le on est sujet dans toutes les phrases ou il est présent . Il essaye de rapprocher le lecteur de sa souffrance on est assimiler à ce qui se passe sur scène c'est du moins l'impression que j'ai eu quand j'ai lu le texte ; )

Anonyme
Posté le 20 mars 2016

Merci.

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Anonyme
Posté le 20 mars 2016

Bonsoir,

Alors le "on" évoque pour moi une chosification des personnes qui l'ont fait souffrir, comme si l'auteur traduisait par ce pronom le peu d'estime qu'il a pour eux.

Ensuite, oui, ceci à l'air d'un extrait d'autobiographie (peut-être) alors le présent utilisé est un présent d'énonciation qui te montre les impressions, les sentiments, du narrateur au moment présent (où il écrit).

Un modalisateur permet d'exprimer la certitude ou l'incertitude, par exemple : "je crois"

J'espère que ceci pourra t'aider, bonne soirée!

Anonyme
Posté le 20 mars 2016

Bonsoir,

Merci beaucoup pour ta réponse.

 

willffy
willffy
Posté le 21 mars 2016

1)Analysez les utilisations du pronom indéfini "on" dans le texte. Quelles remarques pouvez-vous faire ?

 

qu’on m’avait attiré dans un abominable guet-apens.

Qui est "on"?: la famille, le médecin, "on" n'identifie pas une personne , ni plusieurs, mais un "monstre" , un " assassin"...

On va jouer à faire la cuisine.

"On" est mis pour "nous" , le médecin essaie de mettre en place une connivence entre lui et l'enfant, un peu sadique de parler de " cuisine" pour une opération.

du cri de bête qu’on éventre que je poussai.

"On" devient "tout le monde ", pas besoin de l'identifier

qu’on me faisait avaler,:

là encore le reproche se fait sentir , il ne veut pas identifier ses " tortionnaires"

 

je ne comprenais pas que l’on m’eût fait si mal,

Anonyme
Posté le 21 mars 2016

Bonjour,

Merci de ta réponse.

Anonyme
Posté le 21 mars 2016

Bon du coup j'ai fini mon devoir, les modalisateurs je les ai classés en deux > certitude / incertitude.

Merci de votre aide à tous.

willffy
willffy
Posté le 21 mars 2016

Bonne suite.

Anonyme
Posté le 21 mars 2016

Merci à toi.


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