le crin de florence

Publié le 12 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 30 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

A l'épouvantable odeur de pourriture qui imprégnait leurs vêtements, leurs mains et leurs cheveux, on reconnaissait les fillettes travaillant à la soie.

Dans la chaleur d'étuve des filatures, leur visage écarlate penché sur les bassinets d'eau bouillante, elles allaient chercher de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme celles des laveuses de lessive, l'extrémité du fil de soie.

Les fileuses avaient dix, onze, douze ans, souvent moins. On les faisait mettre en rang, on leur faisait croiser les bras et réciter la prière.
Ce n'était pas pour rien qu'on nommait les filatures les "couvents soyeux".

Tout au long du jour de travail, un long jour de douze heures - il commençait quant il faisait encore nuit et s'achevait à la nuit : 5 h, 19 h, la vapeur d'eau et la chaleur exaltaient l'odeur des chrysalides mortes.

Et c'est dans la puanteur et l'inconfort de l'humidité brûlante, que grossissaient au-dessus de leurs têtes les écheveaux(1) de claire soie.

Ainsi la soie somptueuse naissait-elle dans l'odeur de la mort. Mais il y avait un travail plus déplaisant, plus malodorant encore que celui du dévidage des cocons.

Certains vers étaient ouverts vivants. Les doigts menus allaient chercher, dans la tiédeur visqueuse des viscères (2), les glandes séricigènes. Il fallait les étirer mécaniquement pour obtenir un fil plus fin qu'un cheveu et plus solide qu'un filin.

On en fabriquait des bas de lignes (3) et un fil chirurgical pour les sutures les plus délicates.

On l'appelait : le crin de Florence.



Marie Rouanet,
Le Crin de Florence, éd. Climats, 1986.

(1) Fils destinés à être mis en pelote.
(2) Organes internes, par exemple les intestins chez les mammifères.
(3) Partie basse du fil de pêche qui porte l'hameçon.



SUJET:

Devenue adulte, une des fileuses raconte les souvenirs qu'elle a gardés de son enfance. Elle évoque notamment son travail, les sentiments et sensations que ses camarades et elle-même éprouvaient, les regrets qu'elle en a peut-être conçus.

Consignes d'écritures
· Vous choisirez et définirez clairement la situation d'énonciation dans laquelle se trouve l'ancienne fileuse (dialogue, lettre, récit...) et l'interlocuteur auquel elle s'adresse.
· Votre devoir contiendra des éléments narratifs, des éléments descriptifs, une analyse des sentiments ressentis et des éléments d'argumentation à propos du travail des enfants.

Où j'en suis dans mon devoir

vous pourriez m'aider me donner un debut svp .



5 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 12 nov. 2011
"- Ta fille va entrer à la filature? Est-ce que tu es déjà entrée dans cette fabrique? Sais-tu dans quelles conditions nous vivions? Figure-toi que j'y ai travaillé, et jamais une de mes filles n'entrera là-dedans!!
- Il le faut bien, son père n'a plus de travail!

à toi!!

Bonne soirée.
Anonyme
Posté le 13 nov. 2011
merci
willffy
willffy
Posté le 13 nov. 2011
à ton service!
Anonyme
Posté le 16 nov. 2011
comment je pourai faire pour exprimer les sentiments et sensations que ses camarades et elle-même éprouvaient, les regrets qu'elle en a peut-être conçus
Anonyme
Posté le 16 nov. 2011
si je mettait une introduction du style
"marie se retrouve a cnetral park et rnecontre une de ses amie..."

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