Les enjeux des romans de la Grande Guerre

Publié le 29 déc. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 3 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Extrait 1:
Une partie de notre être, au premier grondement des obus, s'est brusquement vue ramenée à des milliers d'années en arrière. C'est l'instinct de la bête qui s'éveille en nous, qui nous guide et nous protège. Il n'est pas conscient, il est beaucoup plus rapide, beaucoup plus sûr et infaillible que la conscience claire ; on ne peut pas expliquer ce phénomène. Voici qu'on marche sans penser à rien et soudain on se trouve couché dans un creux de terrain et l'on voit au-dessus de soi se disperser des éclats d'obus, mais on ne peut pas se rappeler avoir entendu arriver l'obus,ni avoir songé à se jeter par terre. Si l'on avait attendu de le faire, l'on ne serait plus maintenant qu'un peu de chair çà et là répandu. C'est cet autre élément, ce flair perspicace qui nous a projetés à terre et qui nous a sauvés sans qu'on sache comment. Si ce n'était pas cela, il y a déjà longtemps que, des Flandres aux Vogues, ils ne subsisterait plus un seul homme.
Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commencer le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes.

Extrait 2:
Haie Westhus est emporté avec l'échine fracassés ; à chaque inspiration son poumon bat à travers la blessure. Je puis encore lui serrer la main. "C'est fini, Paul", gémit-il, en se mordant les bras de douleur.
Nous voyons des gens à qui le crâne a été enlevé, continuer de vivre; nous voyons courir des soldats dont les deux pieds ont été fauchés; sur leurs moignons éclatés, ils se traînent en trébuchant jusqu'au prochain trou d'obus; un soldat éclaté de première classe rampe sur ses mains qui les retiennent; nous voyons des gens sans bouche, sans mâchoire inférieure, sans figure; nous rencontrons quelqu'un qui, pendant deux heures, tient serrée avec les dents l'artère de son bras; le soleil se lève, la nuit arrive, les obus sifflent; la vie s'arrête.
Cependant, le petit morceau de terre déchirée où nous sommes a été conservé, malgré des forces supérieures et seules quelques centaines de mètres ont été sacrifiées. Mais pour chaque mètre, il y a un mort.

Questions:
- Observez le deuxième paragraphe du deuxième extrait.
a. Combien de phrases contient-il ?
b. Les propositions utilisées par l'auteur sont-elles juxtaposées ou coordonnées ?
c. Quels autres procédés d'écriture pouvez-vous relever ? Nommez-les.
d. Quels effets ces choix d'écritures produisent-ils sur le lecteur ?
- Quelles mutations profondes les corps subissent-ils à la guerre ? Pour quelles raisons ?
- Quels instincts les hommes retrouvent-ils ? Pourquoi ?
- Par quelle expression, l'auteur résume-t-il cette idée dans le premier extrait ?
- D'après le discours de l'auteur, quelles valeurs la guerre détruit-elle ?

Où j'en suis dans mon devoir

Voici mes réponses, je voudrais savoir si j'ai bon ou ce que je dois améliorer.

a. Le texte contient 9 phrases.
b. Les propositions sont des propositions juxtaposées.
c. /
d. /
- /
- Les hommes retrouvent l'instinct sauvage comme pour les animaux car ils luttent contre la mort, la fin, les privations...
- L'expression utilisée par l'autre est "nous sommes devenus des hommes-bêtes".



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 30 déc. 2011
c. Ils y a aussi également des hyperboles, comme par exemple: "nous voyons courir des gens à qui le crâne a été enlevé, continuer de vivre" ou encore "nous voyons courir des soldats dont les deux pieds ont été fauchés". Et des euphémismes "le soleil se lève, la nuit arrive, les obus sifflent, la vie s'arrête".
d. Le lecteur peut s'immaginer l'attrociter de la scène grâce aux descriptions et aux hyperboles.
- /
- Les hommes retrouvent l'instinct sauvage car ils vivent comme des bêtes, ils combattent contre la mort, ils tuent les ennemis. Là bas c'est tuer ou mourrir. 13. Par quelle expression, E.M. Remarque résume-t-il cette idée dans le premier extrait ? À la fin de l'extrait 1, E.M. Remarque écrit: "nous sommes devenu des hommes-bêtes", cette expression résume cette idée. 14. D'après le discours de l'auteur, quelles valeurs la guerre détruit-elle ? La guerre dét

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