J'aimerais seulement votre avis sur ce que j'ai écrit

Sujet du devoir

Bonjour tout le monde ;)

Le sujet d'argumentation suivant : Le duel était-il acceptable dans la société du 17e siècle ?; m'a été donné en Français et j'aimerais avoir votre avis sur ce que j'ai écris.

Où j'en suis dans mon devoir







Voici ce que j'ai écris :

Symbole de l'éthique nobiliaire, le duel peut être défini comme étant un combat dans lequel deux individus armés se mesurent l'un contre l'autre, selon certaines règles formelles, afin de trancher un différend, l’un demandant à l’autre, réparation d’une offense ou d’un tort. Sa pratique a fortement évolué depuis l'époque féodale où il était considéré comme une forme de preuve judiciaire et religieuse. Durant cette époque le duel était donc acceptable, mais qu'en était-il au XVIIe siècle, où une pratique extrajudiciaire du duel, le duel du point d'honneur, s'était abondamment répandue au sein de la noblesse française.

Les différents souverains qui se succédèrent au cours du XVIIe siècle eurent tous le même point de vue sur la question : le duel n'était pas acceptable et il fallait cesser sa pratique. La première raison à cela vient du fait que le duel fût responsable de la mort de milliers de jeunes nobles. Près de huit mille hommes auraient été victimes du duel sous le règne d'Henri IV. De plus, au XVIIe siècle, l’État puisait encore ses élites militaires et administratives dans la noblesse : on comprend ainsi que la ruine de cette dernière posait problème. Une autre raison vient du fait que le duel offensait le roi. En effet, dans le désir de braver le pouvoir royal grandissant, on se battait pour n’importe quelle raison et on inventait au besoin un prétexte concernant son honneur. Toute justice émanant du trône, l’État ne pouvait donc pas tolérer cette survivance d'une justice privée où le droit n'avait pas son mot à dire. Ainsi, sous le règne de Louis XIII, les édits les plus sévères se multiplièrent contre le duel, qualifié de « crime de lèse-majesté ». L’Église, elle aussi, s'opposait au duel dont elle jugeait la pratique contraire au dessein de Dieu. Elle le considérait comme un crime car les duellistes se donnaient au Diable par un sacrifice volontaire avec pour seul prétexte la valeur terrestre de l'honneur. Selon elle, tout duel entraînait l'excommunication.

Toutefois, bien que le point de vue de l’État semblait clair et plutôt tourné vers l'interdiction du duel, les différents souverains successifs, issus eux-mêmes d'une aristocratie batailleuse, montrèrent toujours beaucoup d’indulgence envers les duellistes. En effet, même si beaucoup d'édits d'interdiction furent promulgués, de nombreuses lettres de grâce annulant leurs effets le furent aussi. Cette situation, à première vue paradoxale, montre donc bien que les souverains savaient aussi apprécier la valeur et le courage des duellistes.

Tout au long du XVIIe siècle, le duel fut l'objet d'un débat passionné. Jugé inacceptable par l’Église et l’État qui tenta vainement, en promulguant de nombreux édits, de l'interdire, le duel suscita paradoxalement une certaine admiration, partagée non seulement par l’État mais aussi par la société dans son ensemble, et qui est à l'origine de sa persistance. Il serait alors intéressant de se poser la question de son évolution lors des siècles suivants.