Coupe poésie en alexandrin

Publié le 12 déc. 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 15 déc. 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

Bonjour, 

Je dois faire une poésie en alexandrin en rimes croisés mais je n'arrive pas à faire les coupes. 

Merci.

Où j'en suis dans mon devoir

 

O, le souvenir de mes vacances à la mer

Me revient d'une façon naturelle.

Attabler dans ce restaurant tout ouvert

Sur cette mer belle comme une auquarelle rebelle.

Je me revois sur le sable chaud, animer

Par un désir extrême d'aller me jeter à l'eau.

Ps : On doit inventer la poésie, donc je sais pas si il y a 12 syllabes à toute les phrases.

Merci.




5 commentaires pour ce devoir


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willffy
willffy
Posté le 12 déc. 2015

O, /le /sou/ve/nir/ de/mes /va/can/ces à/la/ mer/ 13

Me /re/vient/ d'u/ne/ fa/çon/ na/tu/relle./10

A/tta/blée / dans /ce/ res/tau/rant /tout/ ou/vert  11

Sur/ cet/te /mer/ bel/le /co/mme u/ne a/qua/rel/le /re/belle.15

Je/ me /re/vois /sur /le /sa/ble /chaud,/ a/ni/mée 12

Par /un/ dé/sir /ex/trê/me/ d'al/ler/ me /je/ter/ à /l'eau. 14

 

"e" en fin de mot dans le vers ne se prononce pas, sauf s'il est suivi d'une consonne

"e" à la fin d'un vers ne se prononce pas.

Anonyme
Posté le 13 déc. 2015

Merci pour ta réponse. J'ai modifier les vers pour faire des alexandrins

.

Anonyme
Anonyme
Posté le 12 déc. 2015

Globalement, je pense qu'au niveau 4ème, tu peux considérer l'alexandrin comme un vers de douze syllabes. C'est en réalité plus subtile, mais te dire que le -ées n'est pas admis à l'intérieur d'un vers ne te servirait à rien. Alors, je te propose d'étudier quelques vers pour saisir les pièges dans lesquels tu risques de tomber.

Premier vers :

Et l'ange étreint Jacob, et l'âme tient le corps

Très jolie polysyndète de Victor Hugo. Mais passons.

Alors, tu peux compter les syllabes de ce vers, il s'agit d'un alexandrin. Je te fais le décompte plus bas, mais essaie d'abord seul(e).

Fait ? Bon, voici comment on coupe ce vers :

Et / l'an/ge é/treint / Ja/cob, // et / l'â/me / tient / le / corps.

La double barre signifie qu'on est au milieu du vers. On reviendra dessus en seconde. Alors, tu ne prononces par le -e de l'ange, qui fait une seule syllabe avec le verbe étreint. Pourquoi ? Car ton -e est suivi d'une voyelle (ou d'un h non aspiré, comme dans honnête) : tu dois le rendre muet.

Pour âme, cependant, le e est suivi d'une consonne (dont le h aspiré, comme dans héros) : le t de tient. Dès lors, ton e se prononce.

Tu diras un ange épanoui (tu ne prononces par le -e d'ange, car épanoui commence par une voyelle) mais un ange détestable (tu prononces le -e de ange car détestable prononce par une consonne).

Un autre exemple pour bien écrire ton vers, cette fois-ci, extrait de chez Racine :

Trézène m'obéit. Les campagnes de Crète

Offrent au fils de Phèdre une riche retraite.

De la grande poésie. Mais passons.

Étudie les -e dans ces vers.

Fait ?

Bien, corrigeons. Alors, le -e de Trézène se prononce (m'obéit commence par une consonne), le -e de campagne se prononce, le -e de "de" se prononce, le -e de Phèdre ne se prononce pas, le -es de campagnes se prononce, le -e de riche se prononce.

Qu'en est-il pour "Offrent" ? Il est suivi d'un mot commençant par une voyelle, il devrait être muet.

Mais non. Le -ent le rend sonore. Toujours.

Ainsi, "offrent de tout leur cœur" et "offrent au fils de Phèdre" ont le même nombre de syllabes : six. Le -ent rend obligatoirement la syllabe sonore. C'est pareil avec le -es. Un exemple dans une très belle scène de Racine, une nouvelle fois (je te cite la réplique, mais je te mets en gras le vers étudié).

Des droits de ses enfants une mère jalouse

Pardonne rarement au fils d'une autre épouse.

Madame, je le sais. Les soupçons importuns

Sont d'un second hymen les fruits les plus communs.

Toute autre aurait pour moi pris les mêmes ombrages

Et j'en aurais peut-être essuyé plus d'outrages.

Pour t'entraîner, tu peux chercher les -e sonores et muets dans cette réplique. Mais pour le vers, on a "mêmes ombrages". Ombrages commence par -o, une voyelle : le -e devrait être muet. Mais vu qu'il y a un -s à la fin, c'est comme avec le -ent : il se prononce toujours.

 

Sauf dans un cas. En fin de vers. Il ne se prononce jamais.

C'est-à-dire que :

Délivre l'univers d'un monstre qui t'irrite !

La veuve de Thésée ose aimer Hippolyte ?

Tu ne prononces pas le -e de irrite et le -e d'Hippolyte, puisqu'ils sont en fin de vers (et ce, quand bien même le vers suivant commence par une consonne).

En outre,

Vous aviez des deux meurs assuré les rivages,

Le libre voyageur ne craignait plus d'outrages.

Même si le -e est suivi d'un -s, tu ne prononces par les -s de "rivages" et "outrages" car ils sont en fin de vers.

Un dernier exemple en vers croisés de chez Hugo :

De sorte qu'une fois ces visions se glissent

Devant notre paupière en ce vallon d'exil,

Elles n'en sortent plus et pour jamais emplissent

L'arcade sombre du sourcil !

Tu peux toujours t'entraîner à étudier les -e.

En faisant fi tu derniers vers qui n'est pas un alexandrin (mais qui reste très beau, évidemment), tu remarqueras que les -ent de "glissent" et "emplissent" ne se prononce pas, puisqu'ils sont en fin de vers : comme si tu avais un simple -e.

Pour reprendre l'exemple de ton premier vers, il fait treize syllabe, et non douze, étant donné que le -es de vacances n'est pas muet (à l'intérieur d'un vers).

En espérant t'avoir aidé ! Si tu as des questions, n'hésite pas, et si tu veux pratiquer l'étude des -e sonores et muets (dans les exemples que je t'ai donnés, voire dans d'autres) et que tu as besoin d'un correcteur, je suis tout à fait présent !

Anonyme
Posté le 13 déc. 2015

Merci pour ta réponse. Je comprends mieux la coupe.

Merci, beaucoup.

willffy
willffy
Posté le 14 déc. 2015

Bonne suite!

 


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