Exercice Sens et Sensations

Quelques idées pour débloquer les tiennes:

Quel objet choisirais-tu ? Un feutre qui se mettrait à écrire tout seul au tableau (des choses fausses, bien sûr!). Le tableau qui refuserait d'être essuyé ? Un objet qui a une place précise et se mettrait à se ranger ailleurs ? ...

 Tu ferais en sorte que, de bizarre, ça devienne de plus en plus inquiétant, pour toi, pour le professeur, pour les autres élèves en développant tes sentiments personnels au fur et à mesure des évènements.

• en premier lieu, choisis un objet (exemple: tableau)
• puis les sensations que la scène te fera éprouver et le lexique utilisé (exemple: lexique de la peur ->

  La crainte : Peur à la pensée de ce qui peut arriver.
  L'inquiétude : Agitation causée par la crainte, l'incertitude, l'appréhension.
  L'anxiété : Grande inquiétude due à l'attente, à l'incertitude.
  L'angoisse : Très grande inquiétude qui serre la gorge, créant un malaise physique.
  L'épouvante : Peur très violente qui fait perdre la tête. 
  La frayeur : Peur violente causée par le sentiment d'une menace toute proche.
  La terreur : Peur extrême qui paralyse
  La panique : Peur subite et violente qui entraîne un groupe à fuir en désordre.)

   

• A partir de cela, invente une histoire, n'hésite pas a utiliser un vocabulaire varié (exemple de texte: "Figé, je le fixe. Depuis ce matin, il est la, immobile. Rien d'étonnant a cela, me direz-vous, il s'agit d'un tableau de classe. Mais aujourd'hui, c'est différent, de sa profonde couleur noire me semble émaner un diffus mais persistant sentiment de danger. Je sens la sueur dévaler ma colonne vertébrale, elle-même tendue a se rompre. Je sursaute. Le professeur m'a interrogé, mais mon cerveau envahi par une crainte déraisonne n'a pas enregistré la question. Agacé, l'adulte se retourne et note a la craie la réponse donnée par un élève studieux, j'ignore lequel. Me suis-je fait réprimander? Impossible de le dire. Le grincement de la craie contre la surface plane du tableau m'hérisse les poils des bras. L'anxiété se transforme en angoisse, j'étouffe, sans que personne ne le voie. Soudain, c'est l'épouvante, je me lève d'un bond en hurlant. Le professeur se retourne, hors de lui, mais ses mots n'ont pas le temps de franchir ses lèvres: les battants du tableau se referment brutalement sur lui, sa tete est tournée d'un coup sec dans un craquement immonde. Une élève vomit, cette odeur mélangée a celle du sang aide a propager la frayeur face a cet étrange événement dans la salle de classe. Je sens des larmes dévaler mes joues, tandis que les battants éclaboussés de rouge se rouvrent dans un crissement strident. Des gémissements retentissent autour de moi, personne n'ose s'en approcher, et il faut passer devant pour atteindre la vieille porte de bois, unique échappatoire en dehors des fenêtres. Nous sommes au quatrième étage, le plus haut de l'établissement. Le silence causé pas une terreur sourde allié a la chaleur moite de cette fin de printemps m'oppressent, je me trouve dans un état cotonneux. Soudain, un fracas fait voler ce calme apparent en éclats: le tableau vient de tomber, et semble se redresser, ramper comme le ferait un répugnant insecte pour nous approcher. C'est la panique. {...}")

Évite de copier cet exemple, je n'apprécie pas que l'on utilise mes nouvelles sans mon accord et ton professeur s'en rendrait certainement compte, mais inspire-t-en, réécris a ta manière, avec des objets et pourquoi pas des sentiments différents. Tu pourrais tomber amoureux de la jolie lampe de bureau de ton professeur, pourquoi pas?  ;)

Bonne chance!

parle des sensations nuancées