Le Horla,G de Maupassant

Publié le 18 févr. 2016 il y a 8A par Anonyme - Fin › 21 févr. 2016 dans 8A
11.00 / 20
1

Sujet du devoir

Bonjour, je suis en 4eme et j'ai un DM de français qui contient 2 texte de G de Maupassant !!

  1.  Texte 1=Un bien-être apparent                                                8 mai. – Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière. J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même.
    J’aime ma maison où j’ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, presque chez moi, la grande et large Seine, qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent.
    À gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l’air bleu des belles matinées, jetant jusqu’à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, leur chant d’airain que la brise m’apporte, tantôt plus fort et tantôt plus affaibli, suivant qu’elle s’éveille ou s’assoupit.
    Comme il faisait bon ce matin !
    Vers onze heures, un long convoi de navires, traînés par un remorqueur, gros comme une mouche, et qui râlait de peine en vomissant une fumée épaisse, défila devant ma grille.
    Après deux goélettes anglaises, dont le pavillon rouge ondoyait sur le ciel, venait un superbe trois- mâts brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant. Je le saluai, je ne sais pourquoi, tant ce navire me fit plaisir à voir.
    12 mai. – J’ai un peu de fièvre depuis quelques jours ; je me sens souffrant, ou plutôt je me sens triste.
    D’où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l’air, l’air invisible est plein d’inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m’éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. – Pourquoi ? – Je descends le long de l’eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m’attendait chez moi. – Pourquoi ? – Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce que nous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans le distinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées, sur notre cœur lui-même, des effets rapides, surprenants et inexplicables...Comme il est profond, ce mystère de l’Invisible !
    Nous ne le pouvons sonder avec nos sensLe Horla
    misérables, avec nos yeux qui ne savent apercevoir
    ni le trop petit, ni le trop grand, ni le trop près, ni le
    trop loin, ni les habitants d’une étoile, ni les
    habitants d’une goutte d’eau... avec nos oreilles qui
    nous trompent, car elles nous transmettent les
    vibrations de l’air en notes sonores. Elles sont des
    fées qui font ce miracle de changer en bruit ce
    mouvement et par cette métamorphose donnent
    naissance à la musique, qui rend chantante
    l’agitation muette de la nature... avec notre odorat,
    plus faible que celui du chien... avec notre goût, qui
    peut à peine discerner l’âge d’un vin !
    Ah ! si nous avions d’autres organes qui
    accompliraient en notre faveur d’autres miracles,
    que de choses nous pourrions découvrir encore
    autour de nous !
    16 mai. – Je suis malade, décidément ! Je me
    portais si bien le mois dernier ! J’ai la fièvre, une
    fièvre atroce, ou plutôt un énervement fiévreux, qui
    rend mon âme aussi souffrante que mon corps ! J’ai
    sans cesse cette sensation affreuse d’un danger
    menaçant, cette appréhension d’un malheur qui vient
    ou de la mort qui approche, ce pressentiment qui est
    sans doute l’atteinte d’un mal encore inconnu,
    germant dans le sang et dans la chair.                                         
  2. Texte 2=La montée de l'angoisse                                           25 mai.-Vers dix heures,je monte dans ma chambre. Ä peine entré, h=je donne deux tours de clef,et je pousse les verrous; j'ai peur...de quoi ?... Je ne redoutais rien jusqu'ici... j'ouvre mes armoires,je regarde sous mon lit; j'écoute... j'écoute... quoi ?... Est-ce étrange qu'un simple malaise, un trouble de la circulation peut-être,l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion, une toute petite perturbation dans le fonctionnement si imparfait et si délicat de notre machine vivante, puisse faire un mélancolique du plus joyeux des hommes, et un poltron du plus brave? Puis je me couche. et j'attend le sommeil comme on attendrait le bourreau . Je l'attends avec l'épouvante de sa venue,et mon cœur bat, et mes jambes frémissent; et tout mon corps tressaille dans la chaleur des draps, jusqu'au moment où je tombe tout à coup dans le repos, comme on tomberait pour s'y noyer, dans un gouffre d'eau stagnante.Je ne le sens pas venir, comme autrefois, ce sommeil perfide, caché près de moi, qui me guette, qui va me saisir par la tête, me ferme les yeux,m'anéantir.                                                                               Je dors-longtemps-deux ou trois heures-puis un rêve-non-un cauchemar m'étreint. Je sens bien que je suis couché et que je dors... je le sens et je le sais...et je sens aussi que quelqu'un s'approche de moi,me regarde,me palpe, monte sur mon lit , s'agenouille sur ma poitrine,me prend le cou entre ses mains et serre...serre...de toute sa force pour l'étrangler.         Moi,je me débats,lié par cette puissance atroce,qui nous paralyse dans les songes; je veux crier, - je ne peux pas; - je veux remuer, - je ne veux pas; - j'essais , avec des efforts affreux, en haletant, de me tourner, de rejeter cet être qui m'écrase et qui m'étouffe, - je ne veux pas!                                     Et soudain, je m'éveille, affolé,couvert de sueur. J'allume une bougie.Je suis seul.                                                             6 août. -Je me promenais à deux heures,en plein de soleil, dans mon parterre de rosiers...dans l'allée des rosiers d'automne qui commencent à fleurir.                                                     Comme je m'arrêtais à regarder un géant des batailles, qui portait trois fleurs magnifiques, je vis, je vis distinctement, tout près de moi, la tige d'une de ces roses se plier, comme si une main invisible l'eût tordue, puis se casser,comme si cette main l'eût cueillie ! Puis la fleur s'éleva,suivant une courbe qu'aurait décrite un bras en la portant vers une bouche, et elle resta suspendue dans l'air transparent, toute seul,immobile,effrayante tache rouge à trois pas de mes yeux.                                                                         Éperdu, je me jetai sur elle pour la saisir! Je ne trouvais rien; elle avait disparu.Alors je fus pris d'une colère furieuse contre moi-même; car il n'est pas permis à un homme raisonnable et sérieux d'avoir de pareilles hallucinations.                   Mais était-ce bien une hallucinations ? Je me retournai pour chercher la tige, et je la retrouvai immédiatement sur l'arbuste, fraîchement brisée entre les deux autres roses demeurées à la branche.                                                                       Alors, je rentrai chez moi l'âme bouleversée, car je suis certain, maintenant, certain comme de l'alternance des jours et des nuits, qu'il existe près de moi un être invisible,qui se nourrit de lait et d'eau, qui peut toucher aux choses, les prendre et les changer de place, doué par conséquent d'une nature matérielle,bien qu'imperceptible pour nos sens, et qui habite comme moi,sous mon toit...                                                      
12735649_1747096462185324_1830456084_n

Image concernant mon devoir de Français

Où j'en suis dans mon devoir

Pouvez-vous m'aider a répondre au question  des deux textes (Le questionnaires et en bas)  Merci 

                           




5 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 19 févr. 2016

                               

Anonyme
Posté le 19 févr. 2016

                                   

Anonyme
Posté le 19 févr. 2016

????? 

Anonyme
Posté le 19 févr. 2016

                                             

Anonyme
Posté le 19 févr. 2016

                                        


Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte