Resume d'une nouvelle

Publié le 20 oct. 2012 il y a 11A par Anonyme - Fin › 4 nov. 1997 dans 26A
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Sujet du devoir

Je dois resume une nouvelle appeller initiale de paul bouchet :

C’était une fin d’après-midi d’avril de l’année 1918. La journée avait eu cette douceur fragile des premiers jours de printemps et la soirée s’annonçait calme. Les parisiens la goûtaient d’autant plus qu’ils n’avaient pas entendu tonner le canon allemand depuis quelques jours et que là, à Paris, ce Paris si meurtri depuis le début de la guerre, il semblait qu’on allât vers une sorte de paix.
En pensant à ce mot de « paix », Lisa Plenske esquissa un sourire. Elle regarda l’heure sur sa montre d’argent qu’elle portait en sautoir. 5 h 20. Le magasin allait fermer dans une grande demi-heure. En sortant, elle irait flâner le long du quai, elle s’attarderait à regarder trembler mes feuilles naissances au-dessus de l’eau, avant de se rendre chez sa mère qu’elle n’avait pas vue depuis plusieurs jours. Lisa entreprit de ranger ses stocks sous l’étalage. Elle était employée aux grands magasins de la Belle Jardinière, face au Pont-Neuf. Elle tenait le rayon « Toilettes de dames ». Les clientes encore nombreuse se pressaient a l’unique caisse près de l’entrée, non loin du rayon de Lisa. Dans le brouhaha des voix, elle cueillait des bribes de phrases. Elle s’amusait souvent à regarder les visages et à imaginer les vies. Pour l’heure, les propos qui lui parvenaient évoquaient la terrible offensive allemande dans la Somme, la difficulté qu’avaient les troupes française à tenir malgré le renfort des alliés anglais et américains, les blessés, les morts, les fils, les pères, les maris, les frères, dont on était sans nouvelles.
La douleur se lisait sur les visages, sous le masque de la pudeur, de la dignité, de la compassion, mais la douleur était là, dans cette file de femmes. La bataille faisait rage depuis bientôt trois semaine là-haut, dans le Nord, paraissait plus meurtrière, si la chose était possible, que toutes celles dont Lisa avait entendu parler jusqu’alors.
Tout a coups, elle s’entendit héler :

-Lisa !

C’était le chef de rayon. Il était accompagné d’un homme, grand, au regard très ténébreux. Un regard sombre qui frappait d’emblée, éclairant son beau visage régulier. Les traits de ce visage avaient encore l’indécision de la jeunesse, une espèce de flottement inquiet, mais portaient un même temps une lassitude et une détermination qui n’appartiennent qu’à la maturité. Le brun sale d’une barbe de quelques jours mangeant irrégulièrement le menton et les joues contrastait avec ses yeux lipides et contribuait à l’impression de vivante contradiction qui émanait de ce visage, achevant de le rendre extraordinairement émouvant.

-Monsieur ne parle pas le français. Voulez-vous vous occuper de lui, je vous prie.

L’homme portait une vareuse et un pantalon gris. L’uniforme des soldats américains. Cette précision, Lisa l’ignorait lorsqu’elle s’inclina gracieusement vers l’homme en murmurant :

-May I help you, sir?

Lisa était la seule vendeuse de toute la Belle Jardinière à connaître l’anglais. Elle l’avait parlé enfant, du temps de son père. Il était anglais, s’appelait Bernard Plenske, et vivait dans la banlieue de Londres. La mère de Lisa l’y avait suivi, Lisa y était née et ils avaient vécu là plusieurs années. Un jour, le père était parti. Lisa et sa mère étaient restées quelques temps dans le petit pavillon de briques. A attendre tout en sachant qu’il n’y avait plus rien ni personne à attendre. Il n’était jamais revenu. Elles avaient repris le bateau, laissant là-bas tout ce qu’elles possédaient.
Elle avait alors douze ans. Pendant toutes ses années, l’anglais était resté sa langue secrète, la langue de ses bonheurs et de ses malheurs, réels ou inventés. La langue qu’elle se parlait à elle-même quand elle était une autre. Dix ans plus tard, bien que n’ayant que très rarement l’occasion de le parler, l’anglais lui remontait aux lèvres comme si elle n’avait jamais cessé de converser dans la langue de ce père disparu.

-What can I do for you?

Un instant, l’idée saugrenue lui vint que l’homme connaissait son père, qu’il venait de sa part, qu’il était venu lui dire … C’était absurde. L’étranger était à peine plus âgé qu’elle, et puis ces yeux si sombres semblaient interroger plutôt qu’apporter une nouvelle. Il parut hésiter. Le chef de rayon était partit et d’un coup il semblait un petit garçon perdu. Comme si la présence stricte et convenue du chef vendeur l’avait protégé, contre les autres, contre lui-même. Tout à coups, il était debout dans le grand vent, ne parlent pas la langue, étranger.
Lisa eut brusquement l’envie de lui dire, en français : « Venez, il fait encore beau, sortons! Vous m’expliquerez tout çà dehors… » et de l’emmener par la main.
Mais elle n’en fit rien et ils restèrent debout, immobiles l’un en face de l’autre, pendant quelques secondes.
Soudain, elle fut horriblement intimidée par ce client. Elle sentait monter sur son cou l’affreuse rougeur qui l’accompagnait depuis son adolescence les moments de grandes émotions et qui était sans doute ce qu’elle détestait le plus chez elle.
L’homme ne disait rien. Il regardait Lisa avec une sorte de détresse. Elle fit un effort surhumain pour prendre son air le plus « commercial » possible et répéter sa question en anglais. Aucun son ne sortit de sa gorge. La situation tournait au pathétique ou à l’absurde lorsque l’homme parla.
Il dit qu’il voulait faire un cadeau à une femme et qu’il manquait d’idées. Il ne savait pas quoi offrir, il n’avait pas l’habitude. Il avait besoin de conseils.
Lisa l’interrogea sur les goûts de la personne. Etait-elle blonde à peau claire, ou brune à peau mate ? Aimait-elle les parfums capiteux, préférerait-elle une eau de toilette, ou bien la fraîcheur d’une eau de Cologne ? Sortait-elle le soir ? Aimerait-elle une paire de gants de soirée, ou un fichu plis « sport » pour se promener dans la campagne ?
Elle avait retrouvé étrangement son aisance, et prenait une sorte de plaisir étrangement mêlé de souffrance à faire apparaître ainsi en filigrane d’une femme réponses de l’Américain, le portait d’une femme aimée. Comme si par sa propre volonté, elle faisait et défaisait l’image de cette femme, comme si par ses questions, elle en induisait les formes, les traits, les couleurs, les goût. Son assurance devenait une sorte d’ivresse. Et le plus étrange, c’est qu’à cette ivresse le jeune homme semblait se prêter. Alors qu’au début de l’interrogatoire, il paraissait chercher ses mots, réfléchir, maintenant il affinait ses réponses apportant des détails qui ne lui étaient pas demandés, précisant et orientant les questions de Lisa.
Elle parlait avec animation. Le rouge qui tout à l’heure trahissait sa timidité était mont » à ses joues et c’était le feu d’un sorte de joie intérieure. Elle courait après une ombre qu’elle ne connaissait pas et dont les traits lui devenaient de plus en plus familiers. Elle goûtait avec délice un instant volé à sa journée, dont elle sentait en même temps déjà la blessure de la fin. Bientôt, il faudrait finir, partir. L’objet serait trouvé, choisi. Terminé ce merveilleux jeu de cache-tampon avec un soldat beau et inconnu.

-We have to decide. The store is going to be closed in a few minutes.

Elle prit elle-même l’initiative de la fin du jeu. Le magasin allait fermer. Le cœur serré par une sorte d’angoisse, elle proposa un poudrier, qui fut accepté.
C’était un joli poudrier à couvercle argenté. Lisa dit à l’homme que, s’il le désirait, il pouvait faire graver des initiales. Il n’aurait qu’à repasser demain. Elle s’occuperait de tout. L’homme dit qu’il ne pourrait probablement pas repasser demain parce que son régiment partait pour la Somme. Lisa sentit comme une vague de souffrance. La Somme ; c’était cette bataille sans merci dont parlaient les clientes tout à l’heure.
Mais il voulait quand même faire graver des initiales. Il trouverait bien un moment pour passer. Et sinon demain, peu être une autre fois, si Dieu le voulait.
Elle lui tendit un papier et un crayon. Il inscrivit les lettres.
Elle lut « L.P. ». Ses propres initiales, telles qu’on pouvait les lire sur sa blouse.
Lorsqu’elle releva la tête, il pleurait.
Il lui dit enfin qu’elle était la seule femme qu’il eût connue ici, qu’il voulait lui faire ce présent, ce présent d’un homme qui part à une de ses femme qui reste. Que là où il allait, les hommes ne revenaient pas.
Il dit qu’il écrirait. Elle s’accrocha à ses mots comme un noyé qui cherche l’air. Il supplia de faire graver les initiales et de penser à lui.
Lisa était muette mais toute son âme criait.
Enfin, il partit. Lisa ferma son étalage, sortit dans la lumière trop vive, longea les quais de la Seine sans savoir où elle allait. Le soleil lui faisait mal.
Le lendemain il ne revint pas. Elle interrogea timidement, autour d’elle. Les bataillons alliés, américain, était-ils encore sur Paris … ? Savait-on quelque chose ?
Quelque jours plus tard, elle apprit que les derniers contingents étaient partis pour la Somme le soir même de leur rencontre.
Il n’écrivit jamais.

Où j'en suis dans mon devoir

Je fais mon resumer mais il doit etre de dix lignes maximal et je dois respecter le contexte et les temps verbaux:
Nous sommes en 1918, c'est une fin d'après midi d'avril , Juliette swift employé d'un grand magasin , pense à sa soirée après son travail . Elle doit s'occuper d'un client qui ne parle pas français car elle est la seule de toute la Belle Jardinière(nom du magasin ) à savoir parler un peu anglais .
Le soldat dit vouloir offrir un cadeaux à sa femme . Juliette lui conseilla un poudrier . Le soldat dit vouloir y faire graver des initiales . Le soldat tendit un papier avec les initiales qu'il voulait graver: J,S
pour Juliette Swift , les initiales du nom de la vendeuse écrit sur sa blouse . Le soldat lui dit qu'elle était la seule femme qu'il avait connu ici et qu'il voulait lui offrir ce poudrier en cadeaux . Ils se quittèrent . Juliette esperait le revoir . Quelques jours plus tard , elle aprit que le soldat était parti le soir au front .
Le soldat ne put jamais écrire à Juliette Swift .
Biographie de Paule de Bouchet :
Paule du Bouchet est née en 1951. Après avoir enseigné la philosophie, elle devient professeur et pianiste de jazz.
En 1998, elle crée le département Gallimard Jeunesse Musique. Sa passion pour la musique ne l’empêche pas d’écrire de nombreux romans et albums pour la jeunesse aux éditions Gallimard (A la vie à la mort, Le Journal d’Adèle, Au temps des martytrs chrétiens, Dans Paris occupé, Comme un ours en cage; Billy and Rose, Violette, Coco et le tambour, Coco et les Pompiers, Coco et les bulles de savon, Les Berceuses des grands musiciens…), ainsi que deux ouvrages Découvertes: Jean Sébastien Bach et Franz Schubert.



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