resumer du livre "le vicomte pourfendu" de italo calvino

Voilà ce que je t'ai trouvé voici le lien http://membres.multimania.fr/analyses/Vicomte.htm

Bonne lecture !

Résumé.

Le vicomte Médard de Terralba venant d’Italie arrive en Bohème pour livrer bataille contre les Turcs. Inexpérimenté, il se retrouve face à un canon qui le blesse et le coupe en deux par la force d’un boulet. Sa vie s’en trouve irrémédiablement changée. Les médecins raccommodent comme ils peuvent les restes qu’on leur apporte sur une civière.

Quand il rentre enfin chez lui au château de Terralba, sa famille et tous les habitants le trouvent changé. Il était devenu méchant. Il s’attaquait aux plantes et aux animaux qu’il coupait en deux, et tendait des pièges méchants à ceux qu’il connaissait (tuant notamment son père). Dès qu’on entendait les sabots de son cheval tout le monde se sauvait, aussi bien le docteur Trelawney dont on doutait des capacités en médecine que le lépreux qui mendiait. Seule sa nourrisse Sébastienne lui tint tête. L’Infortuné (surnom donné au vicomte) s’arrangea pour la faire envoyer à Préchampignon, le village des lépreux. Il s’en prit aussi aux huguenots qui vivaient à l’écart avec leurs idées, leurs coutumes et leur travail. Mais malgré cela, leur chef Ezéchiel l’abrita un soir d’orage. L’Infortuné partit furieux contre la bonté d’Ezéchiel et la foudre tomba sur le rouvre sous lequel il s’abrita. Tous les habitants du domaine subissaient cette méchanceté et cette brutalité sans rien pouvoir faire.

Un jour l’Infortuné décida de tomber amoureux et il choisit la bergère Paméla. Il la vit dans un champ et coupa les fleurs en deux pour lui montrer qu’il l’aimait. Elle finit par le repousser tant il était brutal avec tout ce qui l’entourait.

Soudain le vicomte se montra gentil. Tout le monde commençait à se poser des questions quand on se rendit compte que c’était l’autre moitié de Médard qui revenait de Bohème. Elle avait été oubliée sous les cadavres et ensuite trouvée et soignée par des ermites. Le bon (surnom donné à cette partie pour sa bonté) se montra très gentil et attentionné envers toutes les personnes qu’il rencontrait. Cela dérangea vite les gens qui n’avaient pas l’habitude d’être bons eux-mêmes.

Ensuite Le bon tomba lui aussi amoureux de Paméla. Mais ne voulant pas l’épouser pour ne pas faire obstacle à l’Infortuné, il la pressa d’épouser celui-ci. Ne sachant que faire, elle accepta en disant "oui" aux deux parties sans bien savoir ce qui pouvait se passer. Les deux parties en vinrent à se battre en duel pour la main de Paméla. Elles se blessèrent mutuellement et les cicatrices médianes des deux parties du vicomte furent rouvertes. Le docteur Trelawney qui avait eut un regain d’intérêt pour la médecine proprement dite depuis l’arrivée du vicomte, se précipita sur les deux moitiés et entreprit de les recoudre. Le vicomte redevint alors une personne unique mais tira un enseignement de cette mésaventure. Il eut une vie heureuse et gouverna avec justice.

La vie de tous s’en trouva améliorée.

3. Le narrateur et le point de vue de narration.

a) Le narrateur, qui se présente ici sous les traits du neveu de Médard(ex : p5 : " mon oncle "), est un narrateur-personnage. Il ne parle pas à la 1er personne mais bien à la 3e, ce qui fait de lui un personnage secondaire, un témoin. Il utilise donc la focalisation interne du récit à la troisième personne, ce qui lui permet de "voir la scène avec les yeux d’un autre"(ex : p13 : " En réalité, il avait peur que le vicomte ne se décourageât… "). Il fait aussi quelques intrusions dans le récit à la 1er personne (p123 : " j’étais caché dans les bois ")

b) On ne connaît pas le nom de ce narrateur mais on sait qu’il est le neveu de Médard (p16 : " mon oncle ").

Þ Il fut recueillit par son grand-père Aiulphe car il ne portait pas le nom des Terralba. Sa mère, sœur aînée de Médard avait entaché l’honneur de sa famille en s’enfuyant avec un braconnier. Il est né dans une cabane au milieu des bois, sa mère y est morte de la pellagre et son père, le braconnier, est mort dans une bagarre. Personne n’était tenu de l’éduquer, il a donc grandi libre comme l’air bien que Sébastienne s’occupa de lui (p34).

Þ On ne connaît pas très bien son âge, mais on devine qu’il se situe entre le bas âge et l’adolescence (p122 : " j’étais arrivé au seuil de l’adolescence ").

Þ Il aime bien Trelawney et passe beaucoup de temps avec lui (p35 : " Mais dans le docteur Trelawney je trouvai un camarade comme je n’en n’avais jamais eu. " ;p35 : " nous passions de longues marches nocturnes… "). Mais lorsque celui-ci laisse la nourrice partir à Préchampignon cela va beaucoup décevoir le neveu de Médard (p47 "le docteur Trelawney m’avait beaucoup déçu. (…) J’éprouvai pour la première fois de l’aversion pour le docteur ").

Þ Il décide alors de se chercher des nouveaux compagnons et croit les trouver chez les huguenots (p48 : "… je rôdais seul en quête de nouveaux compagnons. Les gens qui m’attiraient le plus à présent étaient les huguenots. "). Il se rendit vite compte qu’il n’aimait pas vraiment les huguenots et en particulier le petit Esaü et décida de rester seul (p59 : " Cette manière d’agir d’Esaü ne me plaisait pas, et ses parents m’intimidaient. Alors je préférai vivre pour mon compte. ").

Þ C’est lui qui découvrira le premier Le Bon et c’est lui qui sera le garçon d’honneur de Paméla avec Esaü (p78 à81 ; p116 : "… Je devais être son garçon d’honneur ").

Ce garçon va partout et chez tout le monde et nous fait ainsi découvrir tout le décor et l’histoire en elle-même par ses "balades".

4. Style humoristique.

Italo Calvino a différentes sortes d’humour. En voici quelques exemples :

* Il peut se moquer aussi bien de l’armée et de l’empereur que du vicomte lui-même. (p10 : " Les officiers se poudre-de-rizaient les aisselles et s’éventaient avec des éventails de dentelles…. militaire " ; p11 : " Tandis que l’empereur faisait un vaste geste royal et que toutes les cartes géographiques s’enroulaient sur elles-mêmes et dégringolaient. " ; p16 : " J’arrive et je vais les arranger……Médard de Terralba sauta en l’air ")
* Il peut faire preuve d’un humour macabre. ( p17 : " Ce qui donnait le plus de fils à retordre, c’étaient les intestins : une fois déroulés on ne savait plus comment les replacer. " ; p8 : " De temps en temps il y a un doigt qui nous indique la route ")
* Il peut aussi avoir un humour léger. (p95 : " …parce qu’à vivre dans les bois elle avait attraper quelques petites bêtes. " ; p115 : " …elle fit une autre robe de mariage pour la chèvre et aussi une pour la cane. ")

5. Médard : les deux moitiés.

* 1. Les gens craignent l’Infortuné mais le respectent, toujours par crainte. (p37 : " Là où on entendait les sabots de son cheval, tout le monde se sauvait " ; p68 : " Peut-être commence-t-il à devenir bon. "). On lui attribue souvent le surnom d’Infortuné, mais les huguenots ont trouvé toute une panoplie de surnoms différents : (p54-56) le Boiteux, le Manchot, le Borgne, l’Efflanqué, le Demi-sourd, le Défessé, (p97) le Démonté et le Fluet.

2. Au début de son séjour à Terralba, Le Bon est apprécié par tous les gens dans le besoin (p94 : " Les éclopés, les pauvres diables, les femmes trompées, tour ceux qui avaient quelque peine couraient à lui ") même s’il est parfois trouvé un peu bizarre (p89 : " Un peu toqué vous aussi, mais bon "). Mais par la suite les lépreux, les huguenots et beaucoup d’autres personnes commencèrent à ne plus trop l’apprécier. (p110 : " Des deux moitiés la bonne est pire que la mauvaise " ; " Maintenant les huguenots montaient également la garde contre lui " ; " Heureusement que son boulet de canon ne l’a coupé qu’en deux, disait tout le monde. ").

* Ce roman nous montre plutôt l’exagération qu’il peut exister aussi bien dans le mal que dans le bien. Les deux ne sont pas toujours agréable, surtout l’exagération du mal, mais l’exagération du bien n’est pas toujours bénéfique non plus. Car à trop vouloir faire le bien on finit par faire le mal. (Lorsque Le bon demande aux huguenots de baisser leurs prix et qu’il va ensuite raconter à tout le monde qu’ils ne veulent pas, il leur porte préjudice.) Mais même si une personne mauvaise peut être capable d’avoir quelques bons sentiments, il vaut mieux que le bien et le mal soient présents en proportions raisonnables pour qu’ils se compensent et ne soient pas trop marquants. (Bien que l’Infortuné veuille tomber amoureux parce qu’il ne veut pas se montrer inférieur à ceux qui le sont, il a quand même envie d’éprouver un sentiment positif.)

6. Analyse d'un personnage.

1. La vieille nourrice Sébastienne est grande et elle est voilée et habillée tout en noir. Elle a un visage rose, typique aux gentilles nourrices, dénué de rides à l’exception de celles qui cachent presque ses yeux. Elle est dans la famille Terralba depuis des générations puisqu’elle a "allaité tous les enfants et fermé les yeux à tous les morts". Elle voue un amour incroyable pour tous les enfants dont elle s’est occupée (Médard et son neveu).
2. L’histoire nous montre une femme qui considère Médard comme son fils. Elle l’a élevée et elle l’aime. Elle ne peut pas croire qu’il est devenu si mauvais. Elle est d’ailleurs la seule qui ose lui tenir tête quand il lui veut du mal. Elle sent au fond d’elle que le bon côté de son protégé doit ressortir d’une façon ou d’une autre. Elle mélange les deux aspects du personnage de Médard pour retrouver celui dont elle se souvient. Elle est aussi le seul point de rattache affectif pour le neveu du vicomte.
3. Dans notre monde, elle symbolise l’amour maternel, celui dont tout le monde a besoin. Pour avancer dans la vie on doit pouvoir compter sur la confiance que quelqu’un met en nous. Quoi de plus beau qu’une mère qui vous soutient et qui vous aime ?