l'engagement: pourquoi on s'engage?

Publié le 19 avr. 2013 il y a 11A par Anonyme - Fin › 26 avr. 2013 dans 11A
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Sujet du devoir

qu'est que l'engagement?
engagement militant, associatif, bénévolat.
quels apports? démarche de liberté ?

Où j'en suis dans mon devoir

Pourquoi ils s’engagent (et moi pas) ?
Prise de conscience humanitaire ou écologique, crise sociale… On pourrait s’attendre à ce que de plus en plus de gens s’engagent. Pourtant, nous ne passons pas tous à l’acte. Entre compassion, indignation, responsabilité, traumatisme personnel, héritage familial et quête de pouvoir, qu’est-ce qui fait courir les citoyens ?
Humanitaire, Caritatif, Bénévolat, Engagement, Citoyens
La précarisation croissante de la société va-t-elle provoquer un retour de l’engagement ? En tout cas, l’extrême pauvreté, les menaces écologiques, les discriminations ou encore les inégalités Nord/Sud rendent très actuel ce que nombre d’intellectuels répètent depuis des années : il faut créer de nouvelles solidarités (Miguel Benasayag), fonder une nouvelle morale (la « common decency » ou « décence ordinaire » de Jean-Claude Michéa), s’ouvrir à une économie du don (le Mauss, Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales, d’Alain Caillé), « sortir du troupeau égo-grégaire » (Dany-Robert Dufour), etc. Mais s’ils constatent la nécessité de s’engager, peu d’entre eux disent comment, d’un point de vue existentiel, on trouve le chemin de l’engagement. Qu’est-ce qui fait qu’on passe de l’indignation à l’action ? Chez beaucoup de penseurs, l’engagement -semble tellement aller de soi qu’ils abordent rarement le moyen d’y amener leurs lecteurs.
Pourtant, il y a fort à faire. Beaucoup de nos concitoyens sont dans une attitude hésitante, velléitaire. Ils pressentent eux aussi que le système est à bout de souffle, fondé sur un individualisme sans issue, une avidité dangereuse. Certains désapprouvent la façon dont on licencie les salariés ou dont on expulse les sans-papiers. D’autres sont indignés du sort réservé aux SDF, ou s’inquiètent de l’avenir de la planète. Mais ils ne s’investissent pas pour autant dans un mouvement associatif ou politique quelconque. Cette frustration est-elle propre à notre système politique ? Comme le dit Philippe Raynaud, politologue et professeur de philosophie politique : « En démocratie, les individus sont à la fois “bourgeois et citoyens”, pour reprendre le mot de Hegel. Nous sommes dans un gouvernement représentatif, dans lequel il n’y a pas de gouver-nement direct par le peuple, mais où une légitimité populaire est en même temps indispensable. Cela provoque des sentiments contradictoires et crée, chez certains, un besoin d’engagement marqué par une vision emphatique et radicale… » Beaucoup pourraient se reconnaître dans les propos de Guillaume, jeune professeur de philosophie à Saint-Denis : « Je suis individualiste, je dois l’avouer : j’ai du mal avec le groupe, avec la meute. Et puis je trouve l’offre politique affligeante. Pourtant, il y a un certain nombre de choses qui me choquent. Je ne tire pas fierté de mon attitude, j’en ai même parfois un peu honte… » L’individu « séparé » des temps modernes regarde celui qui s’engage avec un mélange d’admiration et de jalousie, comme si celui-ci était touché par une sorte de grâce. D’où la question : qu’est-ce qui, en nous, fait que nous décidons de nous engager pour telle ou telle cause (qu’elle soit de droite ou de gauche) ?
Beaucoup de nos concitoyens sont dans une attitude hésitante et regardent ceux qui s'engagent avec un mélange d'admiration et de jalousie.
Ne pas être un lâche ni un salaud
Pour Sartre et les philosophes de la liberté, la réponse semble -simple. Notre liberté est totale. Nous sommes totalement responsables devant les autres et devant nous-mêmes. Impossible de se réfugier derrière une quelconque justification. Si l’on juge qu’une situation est injuste, il faut sauter le pas, agir. Ou alors on est un lâche, un « salaud », qui se paie d’excuses et tombe dans la « mauvaise foi », posture de ceux qui refusent d’assumer leur liberté. Cette théorie – sommairement résumée – a marqué les engagements depuis plus d’un demi-siècle. Ceux de la gauche radicale comme ceux des philosophes-des-droits-de-l’homme, les Bernard-Henri Lévy et autres André Glucksmann. Ce dernier a ainsi souvent fustigé l’apathie de ses concitoyens face aux massacres en Bosnie ou en Tchétchénie. Au nom de leur petit confort personnel, ils voudraient « occulter les cadavres dans les placards de l’univers ». Lui vante « la parrhesia, cette vertu que les hommes de l’Antiquité chérissaient par-dessus tout, l’audace de proférer publiquement, quoi qu’il en coûtât, ce que le citoyen estimait vrai ». S’engager au nom de la vérité, dans un libre choix, quel qu’en soit le prix.
Mais la théorie de Sartre, quand elle est trop simplifiée, peut prêter au malentendu. Pour le philosophe et psychanalyste Miguel Benasayag, auteur de l’Abécédaire de l’engagement (Bayard, 2004) et très engagé dans les nouvelles radicalités, elle semble mettre en scène « un individu abstrait qui serait face à l’engagement comme on est au supermarché ! » Lequel « aurait à faire le choix entre le produit A ou le produit B, entre s’engager ou pas, comme s’il n’avait pas de passé, comme si tout le monde possédait la potentialité pure et parfaite de prendre parti ou non face à une circonstance donnée. Mais les choses ne se passent jamais ainsi : on ne sait pas vraiment, par exemple, comment on aurait réagi en tant qu’Allemand sous le régime nazi. D’ailleurs -Sartre dit bien que nous sommes en “situation”. La vie se déroule, et on se reconnaît petit à petit au travers des -engagements, des luttes, des travaux qui finissent par dessiner notre identité. » Bref, on ne devient pas -résistant en un jour. C’est l’aboutissement de différentes circonstances « où l’on a assumé de multiples -expériences de dépassement de soi, qui sont plus banales que ce que nous croyons ». Peut-être l’impuissance éprouvée par un certain nombre de nos contemporains face à l’engagement – « c’est trop dur, je suis trop lâche, trop paresseux… » – provient-elle d’une façon irréaliste de regarder les choses, comme si



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