La conscience de soi entraîne t-elle la maîtrise de soi ?

Sujet du devoir

Voila ma dissert, a rendre pour demain, je pèche sur la sythèse...HELP!C fait deux semaines que j'y suis et impossible de pondre quelque chose cet apres midi

Où j'en suis dans mon devoir

Le 8 novembre Manuel Da Cruz à été condamné à perpétuité pour le le viol et l'assassinat d'une joggeuse de 42 ans en 2009. Qu'est ce qui a pu poussé cet homme à commettre l'irréparable une seconde fois? Ce récidiviste était-il pleinement conscient de son acte et maître de celui-ci ? Quand bien même qu'il plaide la démence ou l'inconscience, son geste est-il néanmoins excusable ? On dit de la conscience de soi qu'elle est la connaissance qu'à l'homme de ses pensées, de ses actes et sentiments et de la faculté de l'individu à apercevoir ce qu'il se passe en lui ou en dehors de lui. Peut-on alors en déduire que la conscience de soi entraîne la maîtrise de soi ? Existe-il réellement des facteurs indépendants de notre volonté qui obligent ou empêchent une domination exercée par l'être humain sur ses diverses pulsions, actes et désirs ? Dans un premier temps nous verrons de quelles façons la conscience de soi-même est essentielle à la maîtrise de soi et dans un second plan, en opposition, qu'il ne suffit pas d'être conscient de soi pour pouvoir se maîtriser.


Quand Descartes énonce sa théorie du Cogito « je pense donc je suis », il affirme qu’il a conscience de lui-même, qu’aucun mouvement de son esprit ne lui est étranger. Descartes affirme qu’être parfaitement conscient de soi, c’est acquérir la maîtrise de ses actes.

Pour maîtriser une chose, il est nécessaire de la connaître. Or si l'être humain à conscience de lui, l'introspection lui est accessible. Le sujet peut donc observer ses multiples états et ce qui peut l'affecter dans diverses situations. Ainsi il peut prendre une certaine distance par rapport à ses actes et ses désirs pour se permettre de se juger. L'être humain détient donc un véritable pouvoir sur lui même et est maître de soi. C'est le cas chez les athlètes de haut niveau par exemple, il leur est nécessaire de bien connaître leur corps pour atteindre de telles performances. Comme une conséquence ils savent quels « excès » alimentaires leur est permis pour maintenir leur niveau. Ces sportifs ont conscience des exigences et savent par conséquent s'imposer un rythme adéquat qui n'engendre pas une blessure grave ou un long mal être corporel qui seraient fâcheux pour exercer leur sport. La conscience de soi permet l'action sur soi et donc la maîtrise.
La continuité de ces « lois » que l'individu s'impose lui même lorsqu'il a conscience de ce qu'il est, n'est autre que les devoirs et règles qui nous sont imposés, par les lois juridiques par exemple, et que l'on se doit de respecter. Le fait est, qu'un non respect des devoirs qui sont communs à tous entraîne des conséquences parfois graves. C'est le cas plus simplement dans les mythes antiques lorsque les mortels défient l'autorité des dieux et finissent par connaître un châtiment sans fin. Face à la conscience de l'interdiction et de ses répercutions, le sujet va se raisonner et ne pas transgresser un règlement ou ne pas prendre en compte un devoir important. On peut donc considérer l'interdit comme une force qui favorise la maîtrise de soi.
Outre ces interdictions qui peuvent entraîner des conséquences juridiques, il subsiste dans la société des mœurs qui imposent implicitement une certaine « normalité ». C'est ce que l'on appelle plus communément la conscience morale. L'introspection suite à la conscience de soi permet au sujet de savoir si il est dans ou bien s'approche de cette « norme » relative à des décennies d'histoire. En effet le désir de se marier avec un membre de sa famille est considéré comme anormal aux yeux de la société, l'homosexualité, bien qu'elle est subie une forte évolution dans les mœurs ces dernières années, n'est pas toujours très bien tolérée et ainsi sujette aux moqueries. Le mariage gay reste interdit en France par exemple. La morale pousse l'individu à maîtriser ses pulsions ou pensées jugées trop marginales car il a conscience que celles-ci ne sont pas acceptées, et que le rejet d'autrui lui fait peur. L'expérience de la honte d'après Sartre illustre le fait que ce que nous sommes est soumis au regard d'autrui. Une vivre critique de la part d'une tiers personne faite à un individu marginal car elle considère qu'il ne correspond pas à la norme explique le « j'ai honte de ce que je suis » exprimé par le philosophe et ainsi pourquoi de nombreux hommes cache leur véritable nature. Cette crainte du rejet de l'immoralité devient alors un facteur de maîtrise de soi mais aussi une entrave à la liberté de l'être humain. Bien qu'un sujet se considère « dans la norme » d'après la conscience qu'il a de lui, peut se révéler n'être qu'une façade dont l'homme ne se rend pas compte et qui cache des désirs ou des pulsions dits « refoulés ».

Ces envies refoulées appartiennent selon Freud à l'inconscient. Ce dernier explique en partie pourquoi la conscience de soi n'est pas suffisante pour entraîner la maîtrise de soi.

L'inconscient est décrit par Freud comme une instance dépendante de la conscience. Il représente « les contenus psychiques qui ne sont pas présents à la conscience de l'individu ». Cette découverte amène à penser que nous serions manipulés par des forces et par conséquent que nous ne serions pas maîtres de nous-mêmes, que le « moi » selon Freud « n'est pas maître dans sa propre maison », qu'il obéit au « ça ».Paul Valéry dira « La conscience règne mais ne gouverne pas ». L'inconscient parce qu'il se manifeste dans nos actions et pensées d'une manière imprévisible semble dominer l'homme et rendre impossible la maîtrise de soi. Dans ce cas, comment l'être humain peut-il lutter contre quelque chose dont il n'a pas conscience ? Prenons l'exemple du lapsus ou l'individu remplace un mot par un autre et n'en comprend pas la raison, il n'a pas été maître de sa parole, idem pour les actes manqués. L'inconscient est alors considérer comme une force qu'on ne peut pas contrôler et qui empêche la maîtrise de soi. Néanmoins peut-on dire que c'est un facteur qui excuse tous nos gestes ? La psychanalyse Freudienne s'oppose à la thèse de Descartes qui énonce que « tout ce qui, en moi, échappe à la conscience appartient donc à cette partie de moi qui n'est point pensée, le corps » Autrement dit, nul n'est apte à penser si il n'a pas conscience de le faire et que tout ce qu'il se passe en nous que l'on ne contrôle pas résulte du corps. Le rêve qui pour Freud provient de l'inconscient et nécessite une psychanalyse n'est qu'un simple « mécanisme corporel » pour Alain. Sartre récuse l'inconscient Freudien comme n'étant qu'un mensonge à soi-même : « refuser la conscience c'est refuser la liberté » car l'individu se détache de toute responsabilité. Le philosophe parle alors de mauvaise foi, une « comédie » par laquelle l'homme fait semblant d'être ce qu'il n'est pas mais la mauvaise foi est totalement consciente.
Que penser alors des passions et divers désirs qui nous animent et qui nous sont pleinement connus ? L'amour, la haine ou encore la colère sont des sentiments dont l'individu a conscience mais ces derniers minorent la maîtrise de soi. Prenons l'exemple de Chick héros secondaire de l'écume des jours de Boris Vian. Sa passion pour Jean-Sol Partre le pousse à collectionner toutes choses se référent à celui-ci. Ses maigres économies l'oblige à travailler pour financer sa passion. Cependant il arrive un moment ou cette dernière l’obnubile tellement que Chick arrête le travail. Ses économies s'épuisant il est se met à voler dans les librairies. A la fin de l'oeuvre les autorités tue Chick car il ne peut plus payer ses impôts. D'une autre façon, outre le fait de ne pas savoir se tempérer, Chick devient esclave de son désir de collection, il n'est alors plus maître de lui même car il est totalement aliéné par sa passion qui échappe à sa raison.

Pour conclure, la maîtrise de soi possible notamment grâce à la conscience, est souvent altérée dans certaines situations à cause de facteurs indépendants de notre volonté.