Coloniser, mais pour qui ?

Publié le 16 avr. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 30 avr. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Coloniser, mais pour qui ?

« Tous les grands peuples de race blanche pratiquent l’impérialisme avec entrain. Tandis que les soldats combattent pour annexer des territoires, leurs écrivains nationaux proclament que cette expansion est fatale et que la colonisation est une nécessité. Bien plus, ils assurent que c’est aussi un droit et un devoir. Notre haute culture occidentale nous imposerait l’obligation de prendre en main les destinées des peuples qui ne sont pas civilisés, ou le sont peu, ou qui le sont autrement que nous. Les hommes d’affaires sont convaincus qu’il serait injuste que les Blancs restent à l’étroit dans leur pays, qu’ils s’y entassent et y étouffent, au risque de voir baisser le taux de l’argent. A les en croire, il serait indispensable que leurs capitaux trouvent un emploi plus rémunérateur dans ces régions de la terre débarrassées de sauvages ou de barbares qui se laissent vivre sans besoin. Pour des raisons politiques et économiques, il incomberait aux Blancs d’être les guides et les tuteurs des races inférieures et de contribuer à leur développement intellectuel, matériel et moral. (…)

Singulière civilisation qui pousse à commettre les atrocités congolaises du régime léopoldien ! On pourrait émettre des doutes au sujet de ce droit, de ce devoir et de cette juste cause de la « colonisation ». Après avoir admis qu’elle procure à certains particuliers et à certaines compagnies des dividendes parfois extravagants, on pourrait aussi examiner si les collectivités que sont les peuples y trouvent un égal profit et s’il ne vaudrait pas mieux que chacune d’elles se tînt de préférence à l’intérieur des limites de sa nationalité. (…) Ce n’est plus l’heure de réfléchir et de raisonner sur ce que nous aurions dû faire. Le vin est tiré, il faut le boire, mais sans qu’il nous reste dans la gorge. Nous sommes aux prises avec un fait. Nous avons à gouverner et à administrer de vastes contrées, habitées par des millions d’hommes que nous appelons barbares ou sauvages, parce que peut-être ils ont eu la malchance d’échoir à d’ingrats milieux.

Puisque nous nous sommes arrogé le droit de les soumettre à notre domination, nul ne peut nier que, en retour, le devoir ne nous incombe de les traiter de telle sorte qu’ils se trouvent mieux avec leurs nouveaux maîtres. Il ne nous est pas permis d’oublier un seul instant que nous sommes venus chez eux aussi pour faire leurs affaires et non pas exclusivement les nôtres. »

Gérard BONVALOT, L’Echo de Paris, 14 septembre 1912

1/ présentez le contexte et la nature du texte
2/relevez et expliquer les justification a la colonisation telles qu'elles sont citées par G.Bonvalot. expliquez cette phrase "la colonisation est une nécessité. Bien plus, ils assurent que c’est aussi un droit et un devoir."
3/expliquer la situation francaise par les phrases"Nous sommes aux prises avec un fait. Nous avons à gouverner et à administrer de vastes contrées" et "le devoir ne nous incombe de les traiter de telle sorte qu’ils se trouvent mieux avec leurs nouveaux maîtres."
4/L'auteur partage t-il les arguments des colonisateurs ? (justifiez a l'aide du texte et du ton l'article)
En quoi a t-il a point de vue original pour l'époque ?

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai pour l'instant juste reussis à décrire la nature du texte ainsi que d'expliquer avec quelques phrases du cours le contexte général de cette époque(pour la france). Mais j'ai un GROS probleme, je ne comprend absolument pas ou veux en venir l'auteur. il va dans les deux sens (je pense) mais je ne parviens pas a interpreter quel est son but.

En vous remerciant d'avance
Haldu



3 commentaires pour ce devoir


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Anonyme
Posté le 16 avr. 2011
Je crois que les peuples blancs se croient supérieurs aux noirs surtout en colonisant les pays d'Afrique et en pratiquant le commerce triangulaire.
Anonyme
Posté le 17 avr. 2011
Bonjour,

c'est un article qui fait le constat de la colonisation aux débuts du XX siècle (intérêt économique de la part des colonisateurs). Il met en doute le droit à la colonisation mais que maintemant les peuples sont colonisés il faut s'en occuper. À mon sens, c'est ça où se trouve la nouveauté pour l'époque.

Bon courage.
Anonyme
Posté le 17 avr. 2011
merci bien.
J'ai compris le sens du texte a partir du moment ou j'ai saisis la subtilité de langage qu'est le conditionnel. l'auteur émet une once d'ironie pour pouvoir ensuite mieux critiquer les impérialistes. Mais oui une fois le bâton lancer il faut le rattraper et donc venir en aide aux pays colonisés.Un grand merci pour votre aide.

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