DM de philosophie pour le mercredi de la rentrée (11/03/2020)

Sujet du devoir

Le sujet est le suivant :

C'est une Dissertation : "La culture nous rend-elle plus humain ?"

Où j'en suis dans mon devoir

        Il semble facile de dire que la culture nous rend humain.

Mais qu'est-ce que la culture ?

La culture représente un développement individuel : la culture désigne l'ensemble des connaissances acquises par une personne qui vont lui permettre de développer ses idées, ses goûts et son jugement (culture générale).

Dans un autre sens, la culture désigne l'ensemble des activités humaines visant à transformer la nature et le résultat de cette transformation. Réalité universelle, elle comprend les productions matérielles (vêtements, outils, œuvres d'art, …), intellectuelles (idées, langues, …) et morales (croyances, valeurs, habitudes, …).

Dans une perspective sociologique ou ethnologique, la culture se définie comme un ensemble de pratiques et de représentations propre à une société donnée. Il convient alors de parler des cultures (culture française, culture chinoise, culture italienne, culture papou), dans la mesure où chacune renvoie à des règles et à des valeurs qui caractérise le mode de vie d'une société et la différencie des autres.

        Cependant, la culture ne nous enlève-t-elle pas notre humanité ?

Dans un premier temps, nous verrons que la culture nous rend plus humain et dans un second temps, nous verrons que la culture nous enlève notre humanité.

        On peut dire que la culture nous rend plus humain.

En effet, Edgar Morin indique dans son livre ≪Le Paradigme perdu, la nature humaine≫ que la culture permet à l'Homme de se développer et de s'humaniser. Par ailleurs, pendant longtemps l'hominisation a été considérée comme étant le processus d'évolution biologique par lequel l'homme est devenu ce qu'il est : ≪Lorsque apparaît l'homo sapiens neandertalensis, il y a peut-être cent mille ans, l'intégration est effective ; l'homme est un être culturel par nature parce qu'il est un être naturel par culture.≫.

Ensuite, l'Être humain utilise le langage pour communiquer : le langage est donc une norme universelle.

En effet, comme le dit Ferdinand de Saussure dans son livre ≪Cours de linguistique générale≫;  le langage est constitué de plusieurs sons qui permettent de créer une multitude de mots : ≪Ce qui importe dans le mot, ce n'est pas le son lui-même, mais les différences phoniques qui permettent de distinguer ce mot de tous les autres, car ce sont elles qui portent la signification.≫.

De plus, la culture permet à l'Homme d'être créatif et d'avoir sa propre personnalité. En effet, l'Être humain est un être naturellement sociable : c'est pourquoi, la culture l'aide à développer sa personnalité en lui donnant tous les savoirs nécessaires et les mots pour exprimer son identité et ses émotions. Cette culture peut s'exprimer de différentes façons : peinture (Claude Monnet, Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, …) ; musique (Ludwig Van Beethoven, Frédéric Chopin, Hector Berlioz, Maurice Ravel) ou même en poème (Charles Baudelaire, Victor Hugo, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine).

Cependant, nous pouvons remarquer que la culture nous enlève notre humanité. Nous pouvons rappeler que la culture désigne également l'ensemble d'activité humaine visant à transformer la nature et le résultat de cette transformation. Or, le travail désigne l'activité par laquelle l'homme transforme la nature afin de répondre à ses propres besoins.

En effet, cette transformation de la nature est issue du travail. Par exemple, dans son livre ≪Aurore≫, Nietzsche, écrit que selon une grande partie de la société, la valeur du travail rentre dans le salaire: ainsi, le travailleur ne travaille pas pour le plaisir mais bien pour l'argent.

On peut rajouter qu'effectuer un travail que l'on juge inintéressant est donc un travail forcé car il ne procure pas la satisfaction de nos besoins et risque de nous aliéner. Ainsi, comme le dit Marx, faire un travail simplifié et répétitif peut entrainer un désintérêt humain à ce travail. Ce dernier est donc perçue comme une contrainte mais obligatoire pour subvenir à ces besoins.

L'organisation spécifique du travail consiste à faire de ce dernier un moyen pour satisfaire des besoins en dehors du travail.

        De plus, nous pouvons remarquer que généralement, l'Occident juge la valeur de sa culture et celle des autres cultures à partir de l'idéal du progrès techniques. Du point de vue de cet idéal, les autres cultures peuvent très certainement se voir attribuer une valeur moindre. C'est le phénomène décrit par Lévi-Strauss dans son livre ≪Race et histoire≫ où il montre que toute volonté de hiérarchisé les cultures procèdent d'un préjugé ethnocentriste (tendance à privilégier les normes et la valeur de sa propre société pour analyser les autres sociétés). Or, nous savons que chaque étude sûrs, à un référent ou une norme propre et ce serait au fond un sophisme (résonnement fallacieux) de vouloir rapporter une culture à une norme qui n'est pas la sienne.

        Mais en fait, nous pouvons aussi dire que, la culture dépend de chaque société et de chaque personne.

        En effet, nous pouvons remarquer que chaque personne possède un savoir différent (culture générale) et des points de vue différents en fonction de son vécu, de son environnement de vie et de ses études, ….

        De plus, il n'existe aucune norme absolue et objective qui permet de mesurer la valeur d'une culture donnée. Par exemple, les autres cultures du monde peuvent déprécier radicalement la valeur de la culture Occidentale. Si on ne peut pas comparer les cultures entre elles, on parle de relativisme culturel : c’est-à-dire la thèse selon laquelle le sens et la valeur des croyances et les comportements humains n'ont pas de référence absolue qui serait transcendante et devrait être comprise et analysée que du point de vue de leur culture respective.

Toutefois, ce relativisme culturel donne naissance au différentialisme. C'est-à-dire une nouvelle forme de racisme : l'idée n'est plus de hiérarchiser les cultures ou les races, encore moins de les faires selon les critères biologiques, mais de montrer que les différent groupes culturels ne peuvent pas cohabiter, ni dialoguer, en vertu du fait que chacun d'eux serait irréductibles par rapport aux valeurs des autres. Concrètement, cela conduit à un refus intransigeant du multiculturalisme et, plus généralement à un repli identitaire de culture. Ainsi, ce relativisme culturel est dangereux.

Mais on peut sortir de ce dernier en disant que certaines cultures sont préférables à partir du moment où elles favorisent le dialogue avec les autres (le dialogue est une norme universelle).