Explication de texte pierre Bayle

Sujet du devoir

« Je reviens à la charge, Monsieur, et je dis en quatrième lieu, que s’il est vrai qu’il n’a jamais paru de comète, qui n’ait été suivie de beaucoup de malheurs, cela vient uniquement de la condition des choses de ce monde, qui les rend sujettes à une infinité de changements, et qu’on pourrait à coup sûr attribuer la même influence à tout ce qu’on voudrait, au mariage d’un roi, ou à la naissance d’un prince ; parce qu’il est certain que jamais un roi n’est marié, ou n’est venu au monde, sans qu’il soit arrivé de très grands malheurs en quelque lieu de la terre

En un mot il est aussi probable, vu le le train ordinaire du monde, qu’après quelque année que ce soit qu’il nous plaira de désigner, il arrivera de grandes calamités sur la terre , ou en un lieu ou en un autre ; qu’il est probable qu’à quelque heure du jour que ce soit qu’un bourgeois de Paris regarde par la fenêtre sur le pont St Michel, par exemple, il voit passer des gens dans la rue.

Cependant les regards de ce bourgeois n’ont aucune influence sur les gens qui passent, et chacun passerait tout de même encore que le bourgeois n’eut pas regardé par sa fenêtre.

Donc aussi la comète n’a aucune influence sur les événements, et chaque chose serait arrivée comme elle a fait, quand même il n’aurait paru aucune comète.

Il est étonnant qu’un dogme aussi perturbateur du repos public que celui-ci, ne soit appuyé que sur le sophisme « post hoc, ergo propter hoc » (….) et qu’il ait eu si peu de personnes parmi le grand nombre des gens qui étudient, qui aient aperçu qu’on raisonnait en cette affaire ici contre les premiers principes du bon sens. Il y a aussi de quoi s’étonner comment les hommes qui aiment tant à ne point craindre l’avenir, ont donné dans une opinion si chagrinante sans examiner si elle était fondée en raison. Mais ces motifs d’étonnement ne durent guère pour ceux qui ont étudié le cœur de l’homme, et qui ont découvert dans sa conduite une coutume générale de juger de tout sur les premières impressions des sens et des passions, sans attendre un examen plus exact, mais aussi un peu trop pénible. »

Pierre Bayle, Pensées diverses sur la comète, 1682, chapitre 23.

Où j'en suis dans mon devoir

Je dois expliquer ce texte mais je ne comprends absolument rien sachant que notre prof ne nous a même pas donné la méthodologie et c’est le premier que je fais. Je n’arrive pas à trouver de problème ni de thèse et je ne sais pas comment expliquer les phrases