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Sujet du devoir
Bonjour, je n'arrive pas a répondre à ces deux question qui me restent, est ce que quelqu'un pourrait m'aider ?
Voici les 2 questions :
- Quel point de vue le narrateur adopte-t-il pour raconter cette scène ? Vous justifierez votre réponse en analysant l’énonciation et le registre de langue.
- Que dénonce ce texte ?
Voici le texte :
Pendant la guerre de 1914-1918, le jeune Lucien Fleurier vit avec ses parents, à Férolles, où son père est propriétaire d’une usine. Le dimanche était une éclaircie. Les brouillards se déchiraient quand Lucien se promenait avec papa sur la route de Paris. Il avait son beau costume marin, et on rencontrait des ouvriers de papa qui saluaient papa et Lucien.Papa s’approchait d’eux, et ils disaient : « Bonjour, monsieur Fleurier », et aussi « Bonjour, mon petit monsieur ». Lucien aimait bien les ouvriers parce que c’étaient des grandes personnes mais pas comme les autres. D’abord, ils l’appelaient : monsieur. Et puis ils portaient des casquettes et ils avaient de grosses mains aux ongles ras qui avaient toujours l’air souffrantes et gercées. Ils étaient responsables et respectueux. Il n’aurait pas fallu tirer la moustache du père Bouligaud: papa aurait grondé Lucien.Mais le père Bouligaud, pour parler à papa, ôtait sa casquette, et papa et Lucien gardaient leurs chapeaux sur leurs têtes et papa parlait d’une grosse voix souriante et bourrue: « Eh bien, père Bouligaud, on attend son fiston, quand est-ce qu’il aura sa permission? À la fin du mois, monsieur Fleurier, merci, monsieur Fleurier. » Le père Bouligaud avait l’air tout heureux et il ne se serait pas permis de donner une tape sur le derrière de Lucien en l’appelant Crapaud, comme M. Bouffardier. Lucien détestait M. Bouffardier, parce qu’il était si laid.Mais quand il voyait le père Bouligaud, il se sentait attendri et il avait envie d’être bon.Une fois, au retour de la promenade, papa prit Lucien sur ses genoux et lui expliqua ce que c’était qu’un chef. Lucien voulut savoir comment papa parlait aux ouvriers quand il était à l’usine, et papa lui montra comment il fallait s’y prendre, et sa voix était toute changée. « Est-ce que je deviendrai aussi un chef? demanda Lucien. — Mais bien sûr, mon bonhomme, c’est pour cela que je t’ai fait. »
Jean-Paul Sartre, « L’Enfance d’un chef », in Le Mur, © Gallimard (1939).
4 commentaires pour ce devoir
Oui mais il me disent d'analyser l'enonciation et le registre de langue courant / soutenu / familier.
Votre texte a été écrit au début ou juste avant la seconde guerre mondiale.Il montre un fossé net entre deux classes socilaes,celle du patron et celle des ouvriers.Ce qui doit vous marquer,c'est la dernière phrase,comme si le père du narrateur n'avait fait un enfant que pour lui succéder à la tête de l'entreprise,comme les rois avaient un fils pour leur succéder en France sous l'ancien régime.C'est une dénonciation de la reproduction des élites comme on dit.
?? C'est Faux ?
Ils ont besoin d'aide !
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Pour moi, je dirais que c'est un point de vue omniscient, car le narrateur en sait beaucoup sur les personnages.
extraits pour justifier :
"Lucien aimait bien les ouvriers", "papa aurait grondé", "il ne se serait pas permis de donner une tape sur le derrière de Lucien", "il se sentait attendri et il avait envie d’être bon" => on voit que le narrateur connait leurs pensés.
bon courage.