commentaire composé sur l'éducation sentimentale... ch1 partie III

Publié le 9 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 13 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Bonjour, cela fait plus d'une semaine que je planche sur le commentaire composé de flaubert sur le chapitre 1 de la 3e partie du livre l'Education sentimentale. J'ai trouvé quelques pistes mais j'ai l'impression que ce n'est pas assez pour faire un bon devoir...

Voici l'extrait étudié :

"Tout à coup la Marseillaise retentit. Hussonnet et Frédéric se penchèrent sur la rampe. C'était le peuple. Il se précipita dans l'escalier, en secouant à flots vertigineux des têtes nues, des casques, des bonnets rouges, des baïonnettes et des épaules, si impétueusement, que des gens disparaissaient dans cette masse grouillante qui montait toujours, comme un fleuve refoulé par une marée d'équinoxe, avec un long mugissement, sous une impulsion irrésistible. En haut, elle se répandit, et le chant tomba.
On n'entendait plus que les piétinements de tous les souliers, avec le clapotement des voix. La foule inoffensive se contentait de regarder. Mais, de temps à autre, un coude trop à l'étroit enfonçait une vitre ; ou bien un vase, une statuette déroulait d'une console, par terre. Les boiseries pressées craquaient. Tous les visages étaient rouges, la sueur en coulait à larges gouttes ; Hussonnet fit cette remarque :
"Les héros ne sentent pas bon ! "
"Ah ! vous êtes agaçant " , reprit Frédéric.
Et poussés malgré eux, ils entrèrent dans un appartement où s'étendait, au plafond, un dais de velours rouge. Sur le trône, en dessous, était assis un prolétaire à barbe noire, la chemise entrouverte, l'air hilare et stupide comme un magot. D'autres gravissaient l'estrade pour s'asseoir à sa place.
"Quel mythe ! " dit Hussonnet. " Voilà le peuple souverain ! "
Le fauteuil fut enlevé à bout de bras, et traversa toute la salle en se balançant.
"Saprelotte ! comme il chaloupe ! Le vaisseau de l'Etat est ballotté sur une mer orageuse ! Cancane-t-il ! cancane-t-il ! "
On l'avait approché d'une fenêtre, et, au milieu des sifflets, on le lança.
"Pauvre vieux ! " dit Hussonnet, en le voyant tomber dans le jardin, où il fut repris vivement pour être promené ensuite jusqu'à la Bastille, et brûlé.
Alors, une joie frénétique éclata, comme si, à la place du trône, un avenir de bonheur illimité avait paru ; et le peuple, moins par vengeance que pour affirmer sa possession, brisa, lacéra les glaces et les rideaux, les lustres, les flambeaux, les tables, les chaises, les tabourets, tous les meubles, jusqu'à des albums de dessins, jusqu'à des corbeilles de tapisserie. Puisqu'on était victorieux, ne fallait-il pas s'amuser ! La canaille s'affubla ironiquement de dentelles et de cachemires. Des crépines d'or s'enroulèrent aux manches des blouses, des chapeaux à plumes d'autruche ornaient la tête des forgerons, des rubans de la Légion d'honneur firent des ceintures aux prostituées. Chacun satisfaisait son caprice ; les uns dansaient, d'autres buvaient. Dans la chambre de la reine, une femme lustrait ses bandeaux avec de la pommade ; derrière un paravent, deux amateurs jouaient aux cartes ; Hussonnet montra à Frédéric un individu qui fumait son brûle-gueule accoudé sur un balcon ; et le délire redoublait au tintamarre continu des porcelaines brisées et des morceaux de cristal qui sonnaient, en rebondissant, comme des lames d'harmonica.
Puis la fureur s'assombrit. Une curiosité obscène fit fouiller tous les cabinets, tous les recoins, ouvrir tous les tiroirs. Des galériens enfoncèrent leurs bras dans la couche des princesses, et se roulaient dessus par consolation de ne pouvoir les violer. D'autres, à figures plus sinistres, erraient silencieusement, cherchant à voler quelque chose ; mais la multitude était trop nombreuse. Par les baies des portes, on n'apercevait dans l'enfilade des appartements que la sombre masse du peuple entre les dorures, sous un nuage de poussière. Toutes les poitrines haletaient ; la chaleur de plus en plus devenait suffocante ; les deux amis, craignant d'être étouffés, sortirent.
Dans l'antichambre, debout sur un tas de vêtements, se tenait une fille publique, en statue de la Liberté, -- immobile, les yeux grands ouverts, effrayante."

Où j'en suis dans mon devoir

la représentation du peuple (étudier les métaphores/procédés d'animalisation).
- le rythme / les descriptions.
- l'aspect carnavalesque.
- l'évolution de la scène (notamment avec le passage d'un registre comique à un registre plus sombre).
Flaubert décris un évènement historique : la prise des tuileries.
       - il décris à partir de souvenirs personnels.
       - c'est la description de la violence d'un peuple et des dégâts causés.
       - c'est une fiction mais cela parait réel.
       - tecnhiques utilisées : choix du cadrage, point de vue omniscient et interne, une foule (un être collectif)
       - nous avons un aspect visuel, auditif et olfactif (odorant de la scène.

Étudier la représentation du peuple dans le réalisme subjectif c'est se donner l'avantage de "la" pousser dans ses derniers retranchements pour mesurer et limiter toute prétention à l'objectivité: c'est faire apparaître définitivement que le concret n'est tel que par l'abstrait, que toute représentation est construite par l'observateur, que la représentation du peuple à travers Frédéric et Hussonnet n'est que le regard désabusé de Flaubert rendu sensible par la perfection de son texte.
Et, en effet, quelle représentation?
a) Aspect visuel: le peuple n'est qu'un grand corps formé de multiples corps indistincts. "Des têtes, des épaules, des souliers." L'individu qui émerge est désigné par la pilosité (barbe, chemise entrouverte...).
b) Aspect olfactif: des odeurs, "Les héros ne sentent pas bon!".
c) Aspect auditif: c'est un grand animal qui fait entendre un "long mugissement", métaphore qui évoque le fleuve, l'océan, mais aussi les ruminants qui ne savent que répéter.

Enfin le rouge, cité plusieurs fois dans le texte qui rappelle le sang.


Merci d'avance à tous ceux qui m'aideront !!



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