Commentaire littéraire de "Cris" de Laurent Gaudé

Sujet du devoir

Bonjour, j'ai besoin d'aide pour faire mon commentaire qui porte sur le texte suivant :
Le passage:
RIPOLL: Dermoncourt est mort. Il a cessé de courir. D'épuisement ou d'une balle dans le dos, il est mort. Il a peut-être seulement trébuché, il souflle peut-être dnas un coin de boue, espérant passer inaperçu. Mais pour nous, il est mort. Il faut le croire. Ou cela est trop dur. Ils nous ont plongés dans la fournaise et pour ce qu'il nous obligés à devenir, ils auront à nous rendre des comptes. A moins que personne ne revienne. A moins que personne, jamais, ne sache comment est mort Dermoncourt, à moins que personne ne sache qu'avant de mourir nous avons couru, croyant encore à la vie, croyant encore, même au prix de l'abandon, que nous pourrions vivre.
MESSARD: Je ne peux plus respirer. La course a trop duré et j'ai du mal maintenant à trouver de l'air. Castellac et Ripoll, eux aussi, soufflent comme des bêtes. Corps exsangues de suppliciés. Nous nous sommes écroulés dans la baraque en ruine du poste de secours. Il restait quelques carcasses méconnaissables de lits d'hôpitaux. Mais plus de toit. Tout a giclé sous le pilonnage immense qui inaugura la boucherie. C'est la fin de notre course. Nous nous sommes effondrés les uns sur les autres. Et chacun a su que c'était ici que nous allions mourir et aucun de nous, visiblement, ne voulait mourir essoufflé. Alors, pendant que les muscles battaient sous la peau, nous avons tenté de reprendre notre souffle. Pas pour repartir. Mais simplement pour respirer comme des hommes au moment de mourir.
CASTELLAC: Je n'en peux plus. Ils ne tarderont pas à être là. Nous n'avons jamais vraiment réussi à les distancer. Ce que j'ai fait, je ne l'ai pas fait pour appeler à l'aide. je savais bien que personne, ici, ne pouvait nous venir en aide. Mais j'avais cette fusée éclairante alors je l'ai tirée. Pour que l'on sache, là-bas, que des hommes se battaient encore. J'ai tiré cette fusée et sa lumière bleue phosphorescente, dans la fumée et la brume, a veillé sur nous.
MESSARD: La fusée d'alarme de Castellac, peut-être, nous a coûté la vie. Elle a jailli dans le ciel avec un sifflement de pétard, et elle disait aux ennemis où nous étions. Ils n'avaient plus qu'à ajuster le tire, sans se presser même, car elle retombait lentement, comme un galet dans l'océan. La fusée d'alarme nous a tués mais pourtant je suis reconnaissant à Castellac d'avoir eu ce geste. Nous mourions comme des rats. Tirés comme du gibier. Sans plus de force pour nous battre, sans plus de force même pour nous retourner, juste le reflexe de courir comme une bête face à son prédateur. Tirer cette fusée, c'était prendre le temps de se retourner et de regarder la meute en face, c'était faire un dernier signe aux camarades, là-bas, à l'abri. C'était dire adieu. Et comme plus aucun d'entre nous n'avait la force de crier, comme aucun hurlement n'aurait couvert le bruit crépitant de la mitraille, ce faisceau bleu qui a fait crisser le ciel a été notre dernier mot, et c'est à Castellac que nous le devons.
RIPOLL: Un obus encore, comme un dernier hoquet après le festin, est venu nous éclaté dans les pieds. La terre à nouveau a été soufflée. J'ai vu Castellac, le crâne fendu, sourire encore un peu en regardant mourir sa fusée d'alarme. Je n'ai pas vu Messard, car je n'avais plus la force de tourner la tête. J'ai juste pensé que j'avais mal, j'ai juste pensé que tout mon corps me pesait et que cela allait peut-être bientôt finir. J'ai fermé les yeux.
LE MEDECIN: Engloutis mon poste de secour et les deux batteries. Englouties les tranchées du front et les hommes avec...

Voilà :)

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai déjà fait l'introduction et j'ai l'idée de mettre 1°) La mise en scène de la mort, 2°) Une mort héroïque pour mes axes? J'ai besoin d'aide pour le plan, merci d'avance :)