commentaire sur l'acte 2 scene 3 de tartuffe de moliere

Publié le 17 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 24 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

le sujet est sur l'acte 2 de la scene 3 de tartuffe de moliere :

Dorine, Mariane

Dorine

Avez-vous donc perdu, dites-moi, la parole,

Et faut-il qu'en ceci je fasse votre rôle?

Souffrir qu'on vous propose un projet insensé,

Sans que du moindre mot vous l'ayez repoussé!

Mariane

Contre un père absolu que veux-tu que je fasse?

Dorine

Ce qu'il faut pour parer une telle menace.

Mariane

Quoi?

Dorine

Lui dire qu'un coeur n'aime point par autrui,

Que vous vous mariez pour vous, non pas pour lui,

Qu'étant celle pour qui se fait toute l'affaire,

C'est à vous, non à lui, que le mari doit plaire,

Et que si son Tartuffe est pour lui si charmant,

Il le peut épouser sans nul empêchement.

Mariane

Un père, je l'avoue, a sur nous tant d'empire,

Que je n'ai jamais eu la force de rien dire.

Dorine

Mais raisonnons. Valère a fait pour vous des pas;

L'aimez-vous, je vous prie, ou ne l'aimez-vous pas?

Mariane

Ah! qu'envers mon amour ton injustice est grande,

Dorine! me dois-tu faire cette demande?

T'ai-je pas là-dessus ouvert cent fois mon coeur,

Et sais-tu pas pour lui jusqu'où va mon ardeur?

Dorine

Que sais-je si le coeur a parlé par la bouche,

Et si c'est tout de bon que cet amant vous touche?

Mariane

Tu me fais un grand tort, Dorine, d'en douter,

Et mes vrais sentiments ont su trop éclater.

Dorine

Enfin, vous l'aimez donc?

Mariane

Oui, d'une ardeur extrême.

Dorine

Et selon l'apparence il vous aime de même?

Mariane

Je le crois.

Dorine

Et tous deux brûlez également

De vous voir mariés ensemble?

Mariane

Assurément.

Dorine

Sur cette autre union quelle est donc votre attente?

Mariane

De me donner la mort si l'on me violente.

Dorine

Fort bien: c'est un recours où je ne songeois pas;

Vous n'avez qu'à mourir pour sortir d'embarras;

Le remède sans doute est merveilleux. J'enrage

Lorsque j'entends tenir ces sortes de langage.

Mariane

Mon Dieu! de quelle humeur, Dorine, tu te rends!

Tu ne compatis point aux déplaisirs des gens.

Dorine

Je ne compatis point à qui dit des sornettes

Et dans l'occasion mollit comme vous faites.

Mariane

Mais que veux-tu? si j'ai de la timidité.

Dorine

Mais l'amour dans un coeur veut de la fermeté.

Mariane

Mais n'en gardé-je pas pour les feux de Valère?

Et n'est-ce pas à lui de m'obtenir d'un père?

Dorine

Mais quoi? si votre père est un bourru fieffé,

Qui s'est de son Tartuffe entièrement coiffé

Et manque à l'union qu'il avoit arrêtée,

La faute à votre amant doit-elle être imputée?

Mariane

Mais par un haut refus et d'éclatants mépris

Ferai-je dans mon choix voir un coeur trop épris?

Sortirai-je pour lui, quelque éclat dont il brille,

De la pudeur du sexe et du devoir de fille?

Et veux-tu que mes feux par le monde étalés...?

Dorine

Non, non, je ne veux rien. Je vois que vous voulez

Etre à Monsieur Tartuffe; et j'aurois, quand j'y pense,

Tort de vous détourner d'une telle alliance.

Quelle raison aurois-je à combattre vos voeux?

Le parti de soi-même est fort avantageux.

Monsieur Tartuffe! oh! oh! n'est-ce rien qu'on propose?

Certes Monsieur Tartuffe, à bien prendre la chose,

N'est pas un homme, non, qui se mouche du pié,

Et ce n'est pas peu d'heur que d'être sa moitié.

Tout le monde déjà de gloire le couronne;

Il est noble chez lui, bien fait de sa personne;

Il a l'oreille rouge et le teint bien fleuri:

Vous vivrez trop contente avec un tel mari.

Mariane

Mon Dieu!...

Dorine

Quelle allégresse aurez-vous dans votre âme,

Quand d'un époux si beau vous vous verrez la femme!

Mariane

Ha! cesse, je te prie, un semblable discours,

Et contre cet hymen ouvre-moi du secours,

C'en est fait, je me rends, et suis prête à tout faire.

Dorine

Non, il faut qu'une fille obéisse à son père,

Voulût-il lui donner un singe pour époux.

Votre sort est fort beau: de quoi vous plaignez-vous?

Vous irez par le coche en sa petite ville,

Qu'en oncles et cousins vous trouverez fertile,

Et vous vous plairez fort à les entretenir.

D'abord chez le beau monde on vous fera venir;

Vous irez visiter, pour votre bienvenue,

Madame la baillive et Madame l'élue,

Qui d'un siége pliant vous feront honorer.

Là, dans le carnaval, vous pourrez espérer

Le bal et la grand'bande, à savoir, deux musettes,

Et parfois Fagotin et les marionnettes,

Si pourtant votre époux...

Mariane

Ah! tu me fais mourir.

De tes conseils plutôt songe à me secourir.

Dorine

Je suis votre servante.

Mariane

Eh! Dorine, de grâce...

Dorine

Il faut, pour vous punir, que cette affaire passe.

Mariane

Ma pauvre fille!

Dorine

Non.

Mariane

Si mes voeux déclarés...

Dorine

Point: Tartuffe est votre homme, et vous en tâterez.

Mariane

Tu sais qu'à toi toujours je me suis confiée:

Fais-moi...

Dorine

Non, vous serez, ma foi! tartuffiée.

Mariane

Hé bien! puisque mon sort ne sauroit t'émouvoir,

Laisse-moi désormais toute à mon désespoir:

C'est de lui que mon coeur empruntera de l'aide,

Et je sais de mes maux l'infaillible remède.

(Elle veut s'en aller.)

Dorine

Hé! là, là, revenez. Je quitte mon courroux.

Il faut, nonobstant tout, avoir pitié de vous.

Mariane

Vois-tu, si l'on m'expose à ce cruel martyre,

Je te le dis, Dorine, il faudra que j'expire.

Dorine

Ne vous tourmentez point. On peut adroitement

Empêcher... Mais voici Valère, votre amant.

Où j'en suis dans mon devoir

Scène qui regroupe Dorine, la domestique de la famille d’Orgon et Mariane.

Mariane et Valère s’aiment, mais Orgon veut que sa fille épouse Tartuffe (que le spectateur n’a pas encore vu sur scène).



I- Deux personnages de comédies

Dorine et Mariane sont deux personnages de comédie.

A- Mariane, une jeune fille soumise

• Mariane : jeune fille qui est forcée par son père à épouser quelqu’un d’autre.

• N’a pas de pouvoir, comme elle le rappelle : « Un père, je l'avoue, a sur nous tant d'empire » ; « Contre un père absolu que veux-tu que je fasse ? » > Question qui n’appelle en fait pas de réponse = elle ne peut rien faire contre la décision de son père.

=> Mariane semble très résignée.

Réalité du XVIIe siècle. La fille ne peut pas contrer les volontés de son père…

• Jeune fille qui ne semble pas révoltée, plutôt passive.

Cf. « Que je n'ai jamais eu la force de rien dire ».

• Mariane est un personnage qui semble plutôt timide et soumise.




1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 18 avr. 2010
Bonjour !
Je ne comprends pas en quoi veux tu de l'aide ?

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