Découper Art poétique-Nicolas Boileau en partie.

Publié le 28 sept. 2019 il y a 4A par tom.froget - Fin › 3 oct. 2019 dans 4A
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Sujet du devoir

Bonjours, j'aimerais avoir votre aide pour cet exercice. Je dois découper ce poème en partie. Merci d'avance pour votre aide !

 

 

 

Où j'en suis dans mon devoir

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.

Selon que notre idée est plus ou moins obscure,

L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

 

Surtout qu'en vos écrits la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.

En vain, vous me frappez d'un son mélodieux,

Si le terme est impropre ou le tour vicieux :

Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,

Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme.

Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin

Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.

 

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,

Et ne vous piquez point d'une folle vitesse

Un style si rapide, et qui court en rimant,

Marque moins trop d'esprit que peu de jugement.

J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,

Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,

Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,

Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

 




3 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 28 sept. 2019

Trois paragraphes qui donnent trois conseils: lesquels ?

tom.froget
tom.froget
Posté le 28 sept. 2019

Pour le premier paragraphe, il s'adresse aux écrivains. Pour le second, j'ai trouvé une idée de beauté/laideur et enfin pour le dernier encore une idée de beauté.

gamy1
gamy1
Posté le 28 sept. 2019

Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.

Selon que notre idée est plus ou moins obscure,

L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.

Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

La pensée doit précéder l'écriture

 

Surtout qu'en vos écrits la langue révérée

Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.

En vain, vous me frappez d'un son mélodieux,

Si le terme est impropre ou le tour vicieux :

Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme,

Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme.

Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin

Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.

Le vocabulaire doit être précis et harmonieux

 

Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse,

Et ne vous piquez point d'une folle vitesse

Un style si rapide, et qui court en rimant,

Marque moins trop d'esprit que peu de jugement.

J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,

Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,

Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux,

Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.

Prenez le temps,  la précipitation est nuisible

 

 

Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Polissez-le sans cesse et le repolissez ;

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

C'est un travail de longue haleine, l'art poétique nécessite   de revoir sa copie

 


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