Lecture Analytique sur le Mariage de Figaro

Publié le 22 févr. 2019 il y a 5A par Anonyme - Fin › 25 févr. 2019 dans 5A
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Sujet du devoir

 
 

Bonjours à tous,                                                                                                                J'aurais besoin d'une aide pour une Lecture Analytique sur un l'extrait du MARIAGE DE FIGARO acte III, Scène 15 en répondant à la question suivante:

-De quoi est fait le rire de Beaumarchais dans cette extrait?

Je vous demande juste de m'aider sur le plan de la Lecture Analytique où je suis un peu coincer.                                                                                                                              Merci d'avance!!!

 

EXTRAIT EN QUESTIONS:

Barthololit.
« Je soussigné reconnais avoir reçu de damoiselle, etc… Marceline de Verte-Allure, dans le château d’Aguas-Frescas, la somme de deux mille piastres fortes cordonnées ; laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château ; et je l’épouserai, par forme de reconnaissance, etc. » Signé : Figaro, tout court. Mes conclusions sont au payement du billet et à l’exécution de la promesse, avec dépens. (Il plaide.) Messieurs… jamais cause plus intéressante ne fut soumise au jugement de la cour ; et, depuis Alexandre le Grand, qui promit mariage à la belle Thalestris… 
Le Comteinterrompant.
Avant d’aller plus loin, avocat, convient-on de la validité du titre ? 
Brid’oisonà Figaro.
Qu’oppo… qu’oppo-osez-vous à cette lecture ? 
Figaro.
Qu’il y a, messieurs, malice, erreur ou distraction dans la manière dont on a lu la pièce, car il n’est pas dit dans l’écrit : laquelle somme je lui rendrai, ET je l’épouserai, mais : laquelle somme je lui rendrai, OU je l’épouserai ; ce qui est bien différent. 
Le Comte.
Y a-t-il et dans l’acte ; ou bien ou ? 
Bartholo.
Il y a et
Figaro.
Il y a ou
Brid’oison.
Dou-ouble-Main, lisez vous-même. 
Double-Mainprenant le papier.
Et c’est le plus sûr, car souvent les parties déguisent en lisant. (Il lit.) E. e. e. e. Damoiselle e. e. e. de Verte-Allure e. e. e. Ha ! laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château… ET… OU… ET… OU… Le mot est si mal écrit… il y a un pâté. 
Brid’oison.
Un pâ-âté ? je sais ce que c’est. 
Bartholoplaidant.
Je soutiens, moi, que c’est la conjonction copulative ET qui lie les membres corrélatifs de la phrase : Je payerai la demoiselle, ET je l’épouserai. 
Figaroplaidant.
Je soutiens, moi, que c’est la conjonction alternative OU qui sépare lesdits membres : Je payerai la donzelle, OU je l’épouserai. À pédant, pédant et demi. Qu’il s’avise de parler latin, j’y suis Grec ; je l’extermine. 
Le Comte.
Comment juger pareille question ? 
Bartholo.
Pour la trancher, messieurs, et ne plus chicaner sur un mot, nous passons qu’il y ait OU. 
Figaro.
J’en demande acte. 
Bartholo.
Et nous y adhérons. Un si mauvais refuge ne sauvera pas le coupable. Examinons le titre en ce sens. (Il lit.) Laquelle somme je lui rendrai dans ce château où je l’épouserai. C’est ainsi qu’on dirait, messieurs : Vous vous ferez saigner dans ce lit où vous resterez chaudement : c’est dans lequel. Il prendra deux gros de rhubarbe où vous mêlerez un peu de tamarin : dans lesquels on mêlera. Ainsi château où je l’épouserai, messieurs, c’est château dans lequel. 
Figaro.
Point du tout : la phrase est dans le sens de celle-ci : ou la maladie vous tuera, ou ce sera le médecin : ou bien le médecin ; c’est incontestable. Autre exemple : ou vous n’écrirez rien qui plaise, ou les sots vous dénigreront : ou bien les sots ; le sens est clair ; car, audit cas, sots ou méchants sont le substantif qui gouverne. Maître Bartholo croit-il donc que j’aie oublié ma syntaxe ? Ainsi, je la payerai dans ce château, virgule, ou je l’épouserai… 
Bartholovite.
Sans virgule. 
Figarovite.
Elle y est. C’est, virgule, messieurs, ou bien je l’épouserai. 
Bartholoregardant le papier, vite.
Sans virgule, messieurs. 
Figarovite.
Elle y était, messieurs. D’ailleurs, l’homme qui épouse est-il tenu de rembourser ? 
Bartholovite.
Oui ; nous nous marions séparés de biens. 
Figarovite.
Et nous de corps, dès que mariage n’est pas quittance.
(Les juges se lèvent et opinent tout bas.) 
Bartholo.
Plaisant acquittement ! 
Double-Main.
Silence, messieurs ! 
L’Huissierglapissant.
Silence ! 
Bartholo.
Un pareil fripon appelle cela payer ses dettes. 
Figaro.
Est-ce votre cause, avocat, que vous plaidez ? 
Bartholo.
Je défends cette demoiselle. 
Figaro.
Continuez à déraisonner, mais cessez d’injurier. Lorsque, craignant l’emportement des plaideurs, les tribunaux ont toléré qu’on appelât des tiers, ils n’ont pas entendu que ces défenseurs modérés deviendraient impunément des insolents privilégiés. C’est dégrader le plus noble institut.
(Les juges continuent d’opiner bas.) 
Antonioà Marceline, montrant les juges.
Qu’ont-ils tant à balbucifier ? 
Marceline.
On a corrompu le grand juge, il corrompt l’autre, et je perds mon procès. 
Bartholobas, d’un ton sombre.
J’en ai peur. 
Figarogaiement.
Courage, Marceline ! 
Double-Main se lève ; à Marceline.
Ah ! c’est trop fort ! je vous dénonce ; et, pour l’honneur du tribunal, je demande qu’avant faire droit sur l’autre affaire, il soit prononcé sur celle-ci. 
Le Comte s’assied.
Non, greffier, je ne prononcerai point sur mon injure personnelle ; un juge espagnol n’aura point à rougir d’un excès digne au plus des tribunaux asiatiques : c’est assez des autres abus ! J’en vais corriger un second, en vous motivant mon arrêt : tout juge qui s’y refuse est un grand ennemi des lois. Que peut requérir la demanderesse ? mariage à défaut de payement : les deux ensemble impliqueraient. 
Double-Main.
Silence, messieurs ! 
L’Huissierglapissant.
Silence.




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