Andromaque acte V, scene 5

Publié le 22 déc. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 28 déc. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

ORESTE.
Grâce aux Dieux ! Mon malheur passe mon espérance :
Oui, je te loue, ô Ciel, de ta persévérance.
Appliqué sans relâche au soin de me punir,
Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir.
Ta haine a pris plaisir à former ma misère ;
J'étais né pour servir d'exemple à ta colère,
Pour être du malheur un modèle accompli.
Hé bien ! Je meurs content, et mon sort est rempli.
Où sont ces deux amants ? Pour couronner ma joie,
Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie ;
L'un et l'autre en mourant je les veux regarder.
Réunissons trois coeurs qui n'ont pu s'accorder.
Mais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne ?
De quel côté sortir ? D'où vient que je frissonne ?
Quelle horreur me saisit ? Grâce au Ciel, j'entrevoi...
Dieux ! Quels ruisseaux de sang coulent autour de moi !

PYLADE.
Ah ! Seigneur.

ORESTE.
Quoi ! Pyrrhus, je te rencontre encore ?
Trouverai-je partout un rival que j'abhorre ?
Percé de tant de coups, comment t'es-tu sauvé ?
Tiens, tiens, voilà le coup que je t'ai réservé.
Mais que vois-je ? A mes yeux Hermione l'embrasse ?
Elle vient l'arracher au coup qui le menace ?
Dieux ! Quels affreux regards elle jette sur moi !
Quels démons, quels serpents traîne-t-elle après soi ?
Hé bien ! Filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ?
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?
A qui destinez-vous l'appareil qui vous suit ?
Venez-vous m'enlever dans l'éternelle nuit ?
Venez, à vos fureurs Oreste s'abandonne.
Mais non, retirez-vous, laissez faire Hermione :
L'ingrate mieux que vous saura me déchirer ;
Et je lui porte enfin mon coeur à dévorer.

PYLADE.
Il perd le sentiment. Amis, le temps nous presse :
Ménageons les moments que ce transport nous laisse.
Sauvons-le. Nos efforts deviendraient impuissants
S'il reprenait ici sa rage avec ses sens.

La question est :
Que designent les expressions ''filles d'enfers'' et '' l'eternelle nuit'' ?Nommez la figure de style .

Où j'en suis dans mon devoir

Oreste se voit alors, dans un décor sanguinolent, poursuivi par les " regards affreux " d’Hermione (v.56), par les serpent et les démons qui sont derrière elle (v.57), par les " Filles d’enfer " (59), (les Furies ou Erynies) tirant derrière elles un véhicule nautique certainement (" l’appareil ") destiné à l’emporter à tout jamais (v.60) sur le fleuve des Enfers.
L'expression fille d'enfer fait partie du champ lexical de l'horreur et ''l'eternelle nuit '' du champ lexical de la mort .
Apres , les figures de styles, j'en ai aucune idée . Aidez moi SVP !



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
Bonsoir,

Les filles d'enfer désignent les Erynies (>>> image mythologique). Ici, Filles d'enfer est en apostrophe.

Filles d’EnFer... / Pour qui Sont ces Serpents qui SiFFlent Sur vos têtes ?
>>> Ces allitérations en S et F créent ce qu'on appelle une harmonie imitative, celle du sifflement des serpents. La vision gagne en force et ainsi, également la souffrance d’Oreste.

Eternelle nuit désigne la mort (>>> métaphore).
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
Merci , mais j'ai encore une question :
Quel effet cette fin produit-elle sur le lecteur/Spectateur de la piece ? J'ai mis que c'etais de la pitie mais je n'arrive pas trop a argumenter , pourrez tu m'aider , une nouvelle fois ?
Anonyme
Posté le 23 déc. 2010
Les allitérations en "s" pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes participent de l'horreur active,en mouvement,les interrogations anaphoriques contribuent à exprimer la folie;Courage tu es en bonne voie!

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