DISSERTATION

Publié le 31 mai 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 4 juin 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Le philosophe Michel Onfray constatait en 2001, dans L’Archipel des comètes, qu’« on associe toujours le roman à l’affabulation,
au mensonge, à l’invention et à l’imagination ». Or, de grands romanciers, comme Balzac, Flaubert ou Zola, ont prétendu donner
dans leurs oeuvres une image fidèle de la réalité.

Le roman vous semble-t-il capable ou non de restituer le réel ? Vous illustrerez votre réflexion par des références aux textes du
corpus ainsi qu’à vos propres lectures.



TEXTES:

Texte A :

L’Énigme des Blancs-Manteaux, Jean-François Parot, incipit du
prologue et du premier chapitre.

Le premier roman de Jean-François Parot, L’Énigme des Blancs-Manteaux, commence par un prologue, dans lequel deux hommes
issus du peuple abandonnent aux rats, aux corbeaux et aux chiens le contenu douteux de leurs tonneaux, qu’ils déchargent sans
le savoir sous les yeux d’une pauvre femme apeurée. Au prologue succède le chapitre I, qui présente le héros de la série. Le texte
qui vous est proposé est composé de l’incipit du prologue et de celui du chapitre I.

PROLOGUE

Dans la nuit du vendredi 2 février 1761, un équipage avançait péniblement sur la voie qui conduit de la Courtille à la Villette1. La
journée avait été sombre et, à la tombée du jour, de lourds nuages avaient éclaté en pluie et en tourmente. Quiconque aurait eu l’idée
improbable de surveiller cette route eût remarqué ce chariot tiré par un cheval étique2. Sur le banc, deux hommes, enveloppés de capes
dont les pans noirs étaient à demi éclairés par la lueur d’un méchant falot3, fixaient l’obscurité. Le cheval dérapait sur le sol détrempé
et s’arrêtait toutes les dix toises4. Déséquilibrés par les secousses des ornières, deux tonneaux s’entrechoquaient sourdement.

Les dernières maisons des faubourgs disparurent et, avec elles, les quelques rares lumières. La pluie cessa et la lune apparut
entre deux nuées, jetant une lumière livide sur une campagne envahie par les masses incertaines du brouillard. Des collines couvertes de
ronciers s’élevaient maintenant de part et d’autre du chemin. Le cheval, depuis quelque temps déjà, encensait et tirait nerveusement sur
les rênes. Une odeur tenace flottait dans l’air froid de la nuit, dont l’insistance douceâtre fit bientôt place à une épouvantable puanteur.
Les deux ombres avaient rabattu leurs manteaux sur leurs visages. Le cheval s’arrêta, poussa un hennissement étranglé, ouvrit grands
ses naseaux, cherchant à identifier la vague immonde. Flagellé de coups de fouet, il refusa de repartir.
— Je crois bien que cette carne va nous lâcher ! s’écria le nommé Rapace. Pour sûr qu’elle sent la viande. Descends, Bricart,
prends-la par le mors et tire-nous de là !
— J’ai déjà vu cela à Bassignano en 1745 quand je servais au Royal Dauphin avec le père Chevert5. Les bestiaux qui tiraient
les canons refusaient d’avancer devant les cadavres. C’était en septembre, il faisait chaud et les mouches...
— Arrête, on connaît tes campagnes. Tords la gueule à la bête, et dépêche-toi. Vois comme il récalcitre6 ! s’exclama l’homme
en frappant à deux reprises sur la croupe décharnée.
Bricart grommela et sauta à bas du chariot. Il toucha le sol, s’y enfonça et dut s’aider des deux mains pour tirer de la boue le
pilon de bois qui terminait sa jambe droite. Il s’approcha de la bête affolée, qui tenta une dernière fois de marquer son refus. Bricart
saisit le mors, mais l’animal désespéré balança sa tête qui frappa l’homme à l’épaule. Il chut de tout son long, égrenant à nouveau un
chapelet d’horribles jurons.
— Il n’avance plus. On va devoir décharger ici. On ne doit plus être très loin.
— Je ne peux pas t’aider avec cette boue ; cette foutue jambe me lâche.
— Je vais descendre les tonneaux et on les roulera près des fosses, dit Rapace. En deux fois, ce sera fait. Tiens le cheval, je vais
en reconnaissance.
— Ne me laisse pas, gémit Bricart, je n’aime pas l’endroit. C’est vrai qu’ici on pendait les morts ?
II massait sa jambe blessée.
— Il est beau, l’ancien des batailles ! Tu parleras quand nous aurons fini. Nous irons au bouchon chez Marthe. Je te paierai le
guinguet et la boucaneuse7 avec, si le coeur t’en dit ! Ton grand-père n’était pas né qu’on ne pendait déjà plus ici. Maintenant, c’est le
bétail mort en ville et ailleurs. L’équarrissage, c’était à Javel et maintenant c’est à Montfaucon. Tu sens pas l’infection ? En été, quand
ça tourne à l’orage, même à Paris le nez vous grouille, jusqu’aux Tuileries !
— C’est vrai que ça pue et je sens comme des présences, murmura Bricart.
— Ferme-la. Tes présences, c’est des rats, des corbeaux et des mâtins, gras à faire peur. Toute cette chienlit se dispute les car-
casses. Il n’est pas jusqu’aux raclures de crève-la-faim qui ne viennent ici se tailler de quoi garnir leurs pots. Rien que d’y penser, cela
m’assèche. Où as-tu caché le cruchon ? Ah ! le voilà.
Rapace en but de longues gorgées avant de le tendre à Bricart qui le vida goulûment. Quelques couinements aigus retenti-
rent.
— Tiens, les rats ! Mais assez bavardé, prends le falot et reste avec moi, tu m’éclaireras. Pour moi, la hache et le fouet : on peut
faire des rencontres, sans compter la casse prévue...
Les deux hommes se dirigèrent avec précaution vers des bâtiments qui venaient de surgir sous le faisceau de la lanterne.
— Aussi vrai que je m’appelle Rapace, voilà l’équarrissage et les cuves à suif. Les fosses à chaux sont plus loin. Des murs de
pourriture sur des toises et des toises, tu peux m’en croire.
À quelques pas de là, accroupie derrière une carcasse, une ombre avait interrompu la tâche qui l’occupait quand le hennisse-
ment du cheval, les jurons des deux hommes et la lueur du falot l’avaient alertée. Elle avait tremblé, croyant dans un premier temps
que c’étaient les hommes du guet. Ils patrouillaient de plus en plus souvent afin de débusquer, sur les ordres du roi et du lieutenant de
police, les malheureux qui, tenaillés par la faim, venaient disputer aux charognards quelques morceaux du festin. [...]

I
LES DEUX VOYAGES

Dimanche 19 janvier 1761

Le chaland8 glissait sur le fleuve gris. Des nappes de brouillard montaient des eaux et ensevelissaient les berges, résistant aux
pâles lueurs du jour. L’ancre, levée une heure avant l’aube, comme l’exigeait le règlement, avait dû être remouillée tant était encore
impénétrable l’obscurité. Déjà Orléans s’éloignait et les courants de la Loire en crue entraînaient rapidement la lourde embarcation. En
dépit des rafales qui balayaient le pont, une odeur pénétrante de poisson et de sel flottait à bord. Outre quelques fûts de vin d’Ancenis,
on transportait une importante cargaison de morue salée.

Deux silhouettes se dessinaient à l’avant du bateau. La première était celle d’un membre de l’équipage scrutant, les traits crispés
par l’attention, la surface trouble des eaux. Il tenait à la main gauche un cornet 9 semblable à celui dont usaient les postillons ; en cas
de péril, l’alarme serait donnée au patron qui tenait la barre à l’arrière.
L’autre était celle d’un jeune homme en habit noir et botté, le tricorne à la main. Il y avait chez lui, malgré sa jeunesse, quelque chose
de religieux et de militaire. La tête haut levée, la chevelure brune rejetée en arrière, son immobilité tendue faisaient de lui comme la
figure de proue, impatiente et noble, du bâtiment. Son regard sans expression fixait, sur la rive gauche, la masse de Notre-Dame de
Cléry, dont l’étrave grise fendait les nuées blanches des berges et paraissait vouloir rejoindre la Loire.
Ce jeune homme, dont l’attitude volontaire eût impressionné tout autre témoin que le marinier, se nommait Nicolas Le Floch.
Nicolas était tout à sa méditation. Un peu plus d’un an auparavant, il parcourait le même chemin en sens inverse, vers Paris. Comme
tout était allé vite !



Texte B : Extrait d’un article de Jean-François Parot, paru dans Le Magazine littéraire,
février 2006, n° 450

« Un monde crise »

Parisien initié dès l’enfance aux mystères d’une capitale si marquée, dans ses quartiers et ses monuments, par l’architecture des Lumières,
étudiant je souhaitai en approfondir l’histoire. À la Sorbonne, deux grands professeurs, Roland Mousnier et Marcel Reinhard, m’en-
seignèrent le XVIIIe siècle. En eût-il été autrement que « le goût des archives », cher à Arlette Farge, m’aurait conduit par des détours
là où, par chance, mes maîtres m’ouvraient les voies royales de la connaissance. Roland Mousnier, qui aimait se dire « contemporain
de Richelieu », m’incita à me plonger dans le détail des années 1780-1785. Une polémique ardente l’opposait à l’historien soviétique
Porchnev : l’Ancien Régime préfigurait-il une société de classes ? Trois quartiers de Paris, Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine m’échurent pour une étude des structures sociales par les contrats de mariage, les inventaires après décès et les contrats d’apprentissage et tout
ce que procurerait l’aubaine de la découverte.
Quelle émotion procure à l’historien cette plongée dans le passé ! Un contrat de mariage ? C’est le signet de soie bleu éclatant au
milieu des débris de plumes d’oie régulièrement taillées par le clerc de notaire ou encore la poudre d’or servant à sécher les signatures
royales. Lire un testament ? Ce sont les recommandations destinées à éviter les ensevelissements prématurés. C’est encore la joie de
retrouver les plans des hôtels particuliers rehaussés de gouache avec leurs décorations en trompe l’oeil. C’est révéler l’humble existence
d’un ouvrier en manufacture du Faubourg Saint-Antoine par son inventaire après décès, avec ses hardes, ses meubles, sa vaisselle et
ses objets courants. C’est enfin constater les pratiques de certaines professions : la fille du nourrisseur de bestiaux apporte en dot à
son époux maraîcher un chargement de fumier !

Jean-François PAROT, dans Le Magazine littéraire, N° 450, février 2006, p. 60


Texte C

MME ARIZMENDI :
Nicolas est un Breton, d’une part. Il occupe d’autre part constamment le devant de la scène. Est-ce que ce regard
unique sur Paris – puisque tout est vu par le prisme de son regard – peut rendre compte de la totalité de la capitale ?

M. JEAN-FRANÇOIS PAROT :
Il s’agit d’un genre très particulier qui est un roman, un roman qui, par modestie, a été un roman
policier, mais qui aurait pu être un roman tout court. Moi, je suis très marqué par les grandes sagas maritimes anglaises [...] Je crois
que pour qu’il y ait appropriation quand on se lance dans le récit d’une vie, qui est une opération extrêmement ambitieuse en vérité
– vous prenez quelqu’un et vous décidez de le promener pendant vingt ans, trente ans, dans une moitié de siècle très agité [...] –, il
faut intéresser le lecteur. Encore que les deux premiers livres ont été écrits sans intention de publication. Ceci dit, comme je le faisais à
usage familial, disons qu’il fallait intéresser la famille ! Et donc pour intéresser la famille sur un héros que je souhaitais voir réapparaître
et se prolonger dans divers épisodes, je pense que le meilleur moyen, c’est que le lecteur rentre dans son caractère, ne le quitte pas et
voie les choses par lui, par son regard. En fait, Nicolas Le Floch, c’est le lecteur.

MME ARIZMENDI :
C’est le principe du roman de formation.

M. JEAN-FRANÇOIS PAROT :
Oui, mais pas forcément. Le roman n’est de formation que dans le premier [...]. Je dirais d’ailleurs qu’il
y a des lecteurs qui s’introduisent dans d’autres personnages des romans. J’ai des fidèles de Noblecourt, des fidèles de Bourdeau, des
amoureux de Sanson, curieusement. Alors c’était, si vous voulez, le moyen d’avoir un regard permanent sur les choses, et en plus de
faire une somme parce que les choses s’accumulent dans la tête du héros, mais les choses s’accumulent aussi dans la tête du lecteur.
Peu à peu ils se constituent une espèce d’archives mentales, une mémoire des précédents, des exemples, des connaissances qui lui sont
apportées par ceux qui lui parlent [...]. D’autre part c’est vrai que j’étais très frappé dans les types de héros récurrents par leur manque
d’insertion dans une période historique donnée. [...] Or je souhaitais que, dans le cours de ces romans, le personnage évolue, qu’il
vieillisse, que ceux qui sont autour de lui vieillissent, qu’il y ait cette espèce de mouvement qui, pour moi, était aussi lié au principe de
réalité qui m’inspire en tant qu’historien. A la fois le héros évolue. Il ne pense pas toujours la même chose. Il n’est pas ancré dans ses
certitudes et autour de lui le monde évolue. Et Dieu sait si le monde évoluait à cette époque-là. Le monde évolue, Paris évolue, Paris
se transforme et les lieux que Nicolas Le Floch a connus en 1760 ou en 59, quand il est arrivé à Paris, ne seront plus les mêmes quand
nous serons en 1785 ou 1790. Voilà un début de réponse. [...]

MME ARIZMENDI :
Histoire et fiction... Comment arrivez-vous à concilier la tension entre le romanesque et les exigences de l’Histoire,
puisque vous êtes historien de formation, très soucieux de vérité ?

M. JEAN-FRANÇOIS PAROT :
Je m’introduis dans les interstices de l’Histoire, c’est-à-dire que j’utilise une période dont je suis pénétré, les événements, ce qui s’est passé, les mémoires, la littérature, l’art, la musique [...] Et par conséquent tout ça forme une sorte de bâti dans lequel je circule en essayant de ne pas me heurter à la réalité historiante, je dirais. Et donc on essaie en permanence de faire des événements qui soient vraisemblables au milieu de certitudes historiques.

Interview réalisée par Mme Arizmendi, professeur de lettres, le 23 février 2006.



Texte D :
Extrait d’un article de Jacques Meudal, paru dans le Monde du
4 mai 2001, rubriques Livres, « Policiers ».

Énigmes sous Louis XV

Jean-François Parot invente un jeune détective dans le Paris du XVIIIe

Il n’existe plus de période historique qui n’ait suscité la verve des auteurs de romans policiers, et le polar en costumes, avec
des fortunes diverses, est devenu un genre à part entière qui offre au lecteur, dans le meilleur des cas, le plaisir de l’enquête et le
dépaysement d’un voyage dans le temps.
Nouveau venu dans cette galerie de portraits, le jeune Nicolas Le Floch, Breton de Guérande monté à Paris pour devenir un
membre influent de la police de Louis XV, semble promis à une belle carrière. L’Énigme des Blancs-Manteaux, premier épisode de ses
aventures, évite brillamment tous les écueils d’un volume d’exposition. Il faut bien faire connaissance avec le personnage et planter
le décor, et cela implique souvent certaines longueurs. Rien de tel chez Jean-François Parot, qui plonge d’emblée son lecteur dans un
univers à la fois passionnant et remarquablement documenté. Les sources sont abondantes sur la vie à Paris à la veille de la Révolution,
tant sur le plan littéraire que sur le plan proprement historique, et Jean-François Parot manifestement a beaucoup lu sans pour autant
tomber dans le travers d’une érudition assommante. [...]

Logé provisoirement chez le commissaire Lardin, à côté du couvent des Blancs-Manteaux, [Nicolas le Floch] se trouve rapidement
mêlé à une sombre affaire qui enchevêtre le crime crapuleux aux secrets d’État. [...]

Sur fond de reconstitution historique impeccable, et dans un style qui évoque sans la pasticher la littérature du XVIIIe siècle,
Jean-François Parot multiplie les clins d’oeil à la situation contemporaine. Il est question des problèmes que pose le commerce de la
viande et de ce que l’on n’appelait pas encore la « traçabilité », et aussi de nouvelle cuisine. Nicolas est un fin gourmet et, à son âge, on
a bon appétit. C’est l’occasion de détailler certains menus et de rendre un hommage appuyé à quelques pionniers, comme ce cuisinier
du duc de Rohan qui inventa, paraît-il, le bouquet garni, le boeuf mode et le roux.

L’inexpérience de Nicolas l’oblige à demander conseil et à accorder sa confiance à un certain nombre de mentors. Ces relations,
subtilement analysées, donnent une véritable consistance humaine aux personnages et permettent quelques beaux portraits. Catherine
Gauss, l’ancienne cantinière, Pierre Bourdeau, l’inspecteur de police avec qui Nicolas formera un tandem efficace, la Paulet, opulente
maquerelle, ou M. de Noblecourt, magistrat à la retraite, gourmet et podagre qui apporte sa touche de sagesse et ses conseils éclairés
au jeune enquêteur, une véritable figure de l’honnête homme d’Ancien Régime.

Gérard MEUDAL, Le Monde, article paru dans l’édition du 04.05.01, rubrique « Policiers ».



Texte E :

Mon directeur de mémoire m’avait demandé de le lire, dans le cadre de ma maîtrise d’Histoire. J’ai été bluffée, ce livre est passionnant,
et si vivant, J-F Parot fait revivre le Paris pré-Révolution ! On n’a plus qu’une envie, courir place du Châtelet (l’ancienne prison se trouvait à peu près à l’emplacement du théâtre actuel) pour tenter de retrouver les traces de Nicolas Le Floch...
Je le recommande, aux passionnés d’Histoire, mais aussi aux autres, c’est un livre vraiment passionnant !
Du coup j’ai lu toute la série...
Commentaire d’internaute sur le site d’Amazon.fr, le 27 septembre 2005.

Où j'en suis dans mon devoir

En 2001, dans l'Archipel des Comètes, le philosophe Michel Onfray constatait que les romans sont issus de l'imagination et de l'invention de son créateur, il considère le roman comme une œuvre « à l'affabulation, au mensonge, a l'invention et a l'imagination ». Pourtant des prestigieux romanciers du mouvement réaliste ont affirmes la fidélité de leurs romans a la réalité. Est-il vraiment possible de restituer le réel dans un roman? Afin de pouvoir répondre, nous allons étudier, tout d'abord l’affabulation au mensonge, à l’invention et à l’imagination que le roman est. Ensuite nous parlerons du réel que les auteurs transcrivent dans leurs romans. Et pour finir, nous allons voir les limites du réalisme dépassées par l’expression de la sujbectivité.


Les premiers romans étaient comme des histoires avec des chevaliers légendaires ou mythiques qui fessaient rêvasser et représentaient le plus souvent des héros ou autres personnages mythiques comme dans L’Iliade ou l’Odyssée d’Homère, où l’on retrouve Ulysse et des Cyclopes. Nous savons très bien que c’est deux personnages sont imaginaires, mais à cette époque là, les gens croyaient vraiment en ces histoires comme à celle d’Achille et de Troie.
Et à cela s’ajoute-le faite que les paysages dans lesquels les personnages évoluent sont fictifs ou légendaires, comme l’Atlantide qui sort dans L’Epopée Atlante de Platon. Ou encore le roman de Jules Vernes Voyages au centre de la Terre, que l’on sait très bien qu’il n’y a jamais eu lieu donc le paysage qu’il décrit est imaginaire donc il ne reflète pas le réel.
Mais cependant beaucoup de romancier affirme représenter le réel et non pas l’imaginaire, ainsi beaucoup de romancier arrête de penser, et sorte eux même explorer le monde pour faire des recherche, comme c’est le cas d’Honoré de Balzac ou d’Emile Zola.


Dans les romans réaliste, le lecteur a une impression qu’il lit quelques choses d’historique de réel d’où le nom de roman réaliste. Dans ces derniers, les environnements dans lesquels les personnages vivent et évoluent sont réels et ainsi que leurs noms. Par exemple dans L’Enigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot, le personnage de Nicolas vit à Paris, la capitale française. Plusieurs noms de rues comme de lieux réels sont cités dans le roman de Jean-François Parot comme les Tuileries, la Courtille et la Villette ou encore Paris.
De plus, afin de donner un aspect plus réel, les auteurs décrivent avec grandes précisions les lieux dans lesquels les personnages évoluent, ainsi que les objets comme les chariots, comme dans le roman de Jean-François Parot, L’Enigme des Blancs-Manteaux, il décrit la campagne en passant de la vision des collines qui apparaissent par celle des quelques maison qui disparaissent dans le brouillard. Ces description sont fidèles à la réalité car elles proviennent des diverses observations et voyages de l’auteur comme Emile Zola dans Thérèse Raquin, où Zola donne une description détaillée de la morgue et des cadavres qui s’y trouvent.
Puis, les problèmes sociaux abordés dans les romans réalistes ou naturalistes sont directement inspirés de la société qui entourait l’auteur à cette époque là. Comme le décrit Zola dans Thérèse Raquin quand les personnes passent dans la rue étroite qui mène à la boutique qui fait aussi office de maison pour les personnages de Camille, Mme Raquin et Thérèse. Aussi, dans L’Enigme des Blancs-Manteaux, M. Chevert et la compagnie du Royal Dauphin sont cités, ces derniers remportèrent la bataille de Bassignano contre les Autrichiens en 1745. Ou dans Les misérables de Victor Hugo qui montre la répression qui est exercé sur les populations pauvres. Ou encore dans Les Champs d’honneur de Rouaud, il nous fait revivre son enfance, comme si c’est sont autobiographie qu’il nous raconte.
Nous avons vu que certains romanciers reflète la réalité à travers leurs romans, mais ces derniers son confronter à des limites pour restituer le réel. Ainsi ils ont le plus souvent recours à un jeu entre le réel et l’imaginaire pour essayer de nous faire confondre ces deux mondes.


Ici les limites du réalisme sont atteintes. Chaque écrivain aura une façon original pour repousser ces limites ou du moins d’essayer de les contourner. Par Champfleury nous comprenons que la démarche littéraire du roman pour restituer le réel est plus une interprétation qu’une imitation. Maupassant lui-même nous fait comprendre que faire vrai c’est donner l’illusion du vrai, et donc que les écrivains réaliste doivent plutôt se faire appeler des illusionnistes, car le romancier doit imposer une illusion particulière du monde pour rendre son œuvre réelle.
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(Il ne me manque que la dernière partie [....], sur les limites de restitué le réel. Pouvez-vous m'aider, et me porter correction sur ce qui est faux, SVP?)

Merci bonne journée.



4 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 31 mai 2010
Je suis d'accord avec Cyberpro, c'est un génie en français!
D'ailleurs peux tu m'aider pour un devoir de français? merci, tu expliques aussi très bien je trouves
Anonyme
Posté le 1 juin 2010
Merci Cyberpro, pour ces retouches qui me sont précieuses, et pour votre aide et conseil.

Puis-je encoure vous "enquiquiner"?

Voila j'ai repris et cela donne ceci:

En 2001, dans l'Archipel des Comètes, le philosophe Michel Onfray constatait que les romans sont issus de l'imagination et de l'invention de son créateur, il considère le roman comme une œuvre « à l'affabulation, au mensonge, a l'invention et a l'imagination ». Pourtant des prestigieux romanciers du mouvement réaliste ont affirmé la fidélité de leurs romans à la réalité. Est-il vraiment possible de restituer le réel dans un roman? Afin de pouvoir répondre, nous allons étudier, tout d'abord l’affabulation au mensonge, à l’invention et à l’imagination que le roman est. Ensuite nous traiterons (attention : évite le verbe parler en expression écrite) du réel que les auteurs transcrivent dans leurs romans. Et pour finir, nous allons voir les limites du réalisme dépassées par l’expression de la subjectivité.


Les premiers romans étaient comme des histoires avec des chevaliers légendaires ou mythiques qui faisaient rêvasser et représentaient le plus souvent des héros ou autres personnages mythiques comme dans L’Iliade ou l’Odyssée d’Homère, où l’on retrouve Ulysse et des Cyclopes. Nous savons très bien que ces deux personnages sont imaginaires, mais à cette époque là, les gens croyaient vraiment en ces histoires comme à celle d’Achille et de Troie.
Et à cela s’ajoute le fait que les paysages dans lesquels les personnages évoluent sont fictifs ou légendaires, comme l’Atlantide qui sort dans L’Epopée Atlante de Platon. Ou encore le roman de Jules Verne Voyage au centre de la Terre, dont on sait très bien qu’il n’a jamais eu lieu donc le paysage qu’il décrit est imaginaire donc il ne reflète pas le réel.
Mais cependant beaucoup de romanciers affirment représenter le réel et non pas l’imaginaire, ainsi beaucoup de romanciers arrêtent de penser, et sortent eux-mêmes explorer le monde pour faire des recherches, comme c’est le cas d’Honoré de Balzac ou d’Emile Zola.


Dans les romans réalistes, le lecteur a une impression qu’il lit quelque chose d’historique de réel d’où le nom de roman réaliste. Dans ces derniers, les environnements dans lesquels les personnages vivent et évoluent sont réels et ainsi que leurs noms. Par exemple dans L’Enigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot, le personnage de Nicolas vit à Paris, la capitale française. Plusieurs noms de rues comme de lieux réels sont cités dans le roman de Jean-François Parot comme les Tuileries, la Courtille et la Villette ou encore Paris.
De plus, afin de donner un aspect plus réel, les auteurs décrivent avec grande précision les lieux dans lesquels les personnages évoluent, ainsi que les objets comme les chariots, comme dans le roman de Jean-François Parot, L’Enigme des Blancs-Manteaux, il décrit la campagne en passant de la vision des collines qui apparaissent par celle des quelques maisons qui disparaissent dans le brouillard. Ces descriptions sont fidèles à la réalité car elles proviennent des diverses observations et voyages de l’auteur comme Emile Zola dans Thérèse Raquin, où Zola donne une description détaillée de la morgue et des cadavres qui s’y trouvent ou encore Flaubert qui mettait un point d'honneur à la précision quasi chirurgicale dans le choix des mots pour retranscrire au mieux le réalisme de l'atmosphère.
Puis, les problèmes sociaux abordés dans les romans réalistes ou naturalistes sont directement inspirés de la société qui entourait l’auteur à cette époque là. Comme le décrit Zola dans Thérèse Raquin quand les personnes passent dans la rue étroite qui mène à la boutique qui fait aussi office de maison pour les personnages de Camille, Mme Raquin et Thérèse. Aussi, dans L’Enigme des Blancs-Manteaux, M. Chevert et la compagnie du Royal Dauphin sont cités, ces derniers remportèrent la bataille de Bassignano contre les Autrichiens en 1745. Ou dans Les misérables de Victor Hugo qui montre la répression qui est exercé sur les populations pauvres. Ou encore dans Les Champs d’honneur de Rouaud, il nous fait revivre son enfance, comme si c’est sont autobiographie qu’il nous raconte.
Nous avons vu que certains romanciers reflètent la réalité à travers leurs romans, mais ces derniers sont confrontés à des limites pour restituer le réel. Ainsi ils ont le plus souvent recours à un jeu entre le réel et l’imaginaire pour essayer de nous faire confondre ces deux mondes.


Ici les limites du réalisme sont atteintes. Chaque écrivain aura une façon originale pour repousser ces limites ou du moins d’essayer de les contourner. Par Champfleury nous comprenons que « la démarche littéraire du roman pour restituer le réel est plus une interprétation qu’une imitation », car le romancier doit imposer une illusion particulière du monde pour rendre son œuvre réelle.
Aussi, il y a le jeu sur la temporalité dans les romans qui nous montre ce qui est réel et pas réel. Certains auteurs, comme Jean Rouaud, dans Les Champs d’honneur raconte une histoire réel dans un temps qui n’appartient pas à la vrai histoire. Ainsi son roman n’est pas tout à fait réel, mais il a une part imaginaire. Il raconte l’histoire de ce roman par analepse comme s’il avait un flashback des événements de sa vie, ainsi il termine le roman par la mort de son grand-père, or celui-ci est mort avant tout le monde, donc par conséquent nous voyons que l’auteur joue avec la chronologie, ce qui n’est point faisable dans le réel. Dans le monde des romans, la temporalité utilisé n’est pas réel, par exemple, les événements chronologiques qui doivent se déroulé en 10 ans dans la vie réelle, se feront en quelques ligne dans le roman.
Cependant, on peut lire, pour essayer de mieux comprendre ce qui nous entoure. L'auteur cherchera alors de représenter le réel ou tout du moins ce que l'on perçoit comme le réel, c'est-à-dire le vrai, la vie, ce qui n'est pas chose aisée.
Ainsi, on s'aperçoit que même si les naturalistes représentent les milieux sociaux avec soin, le but est avant tout moralisateur. Dans les Rougon-Macquart (1871-1893) Zola décrit la société du Second Empire par un profond pessimisme où les personnages de cette société y sont mauvais et où le vice règne. Il va de sort que la vie sous le Second Empire ne devait pas être jouissance mais il y eut quelques bons cotés tels que la relance de l'instruction publique, le droit de grève, le libre échange... La réalité n'est donc pas vraiment montrée comme le ferait le miroir de Stendhal, elle est simplement analysée par le romancier se comportant comme un historien qui domine son temps et l'envisage comme un domaine de sa compétence. Le but de l'écrivain est alors de donner à travers le roman une vision de la vie la plus proche de la réalité, sans en cacher la laideur. Cependant, si le romancier décrivait grâce à sa plume absolument tous les détails de la société, le lecteur se lasserait et son livre deviendrait plat et insipide. Maupassant n'hésitera d'ailleurs pas à dire que « faire vrai consiste à donner l'illusion complète du vrai suivant la logique ordinaire des faits et non à le transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession. J'en conclus que ces réalistes de talent devraient plutôt s'appeler illusionnistes ». Faire vrai n'est donc pas pour Maupassant le fait de tout raconter mais au contraire donner l'illusion du réel. Ainsi, on remarque que Maupassant élabore dans son œuvre intitulée Pierre et Jean un véritable cheminement lui permettant d'arriver à une fin culminante, la « révélation ».
Aussi, le schéma narratif est nettement visible avec la situation initiale, Partie de pêche en famille avec Mme Rosémilly; l'élément perturbateur, l'héritage de Maréchal à Jean; les nombreuses péripéties; l'élément de résolution, nomination de Pierre comme médecin à bord de « la Lorraine » ; la situation finale. Ce roman peut être d'ailleurs qualifié de roman policier avec une enquête bien ficelée et au final, la combinaison des événements n'est pas aussi naturelle que prétendu dans la mesure où elle est élaborée de telle sorte à plaire au lecteur, à parvenir au pic du suspense. On s'aperçoit alors que le travail du romancier va être de faire ressentir au lecteur un message lui apparaissant comme vérité grâce à une argumentation mais aussi une grande organisation de son texte. Aussi, il est nécessaire de bien choisir la focalisation du narrateur. Dans une focalisation externe, le lecteur n'a pas directement accès à la subjectivité du narrateur, c'est-à-dire ses pensées, sentiments et émotions. La littérature du XXe siècle a exploité cette technique narrative avec, par exemple, Des souris et des hommes (1937) de John Steinbeck. Dans une focalisation interne, nous voyons à travers la conscience d'un personnage. La réalité contenue dans le texte narratif est décrite et racontée à travers son point de vue particulier, comme dans bien souvent le fantastique.
De plus, le jeu sur la temporalité dans les romans est très nécessité par les auteurs. Certains auteurs, comme Jean Rouaud, dans Les Champs d’honneur raconte une histoire réel dans un temps qui n’appartient pas à la vrai histoire. Ainsi son roman n’est pas tout à fait réel, mais il a une part imaginaire. Il raconte l’histoire de ce roman par analepse comme s’il avait un flashback des événements de sa vie, ainsi il termine le roman la mort de son grand-père, or celui-ci est mort avant tout le monde, donc par conséquent nous voyons que l’auteur joue avec la chronologie, ce qui n’est point faisable dans le réel. Dans le monde des romans, la temporalité utilisé n’est pas réel, donc les événements chronologiques qui doivent se déroulé en 10 ans dans la vie réelle, se feront en quelques ligne dans le roman.
Enfin, la focalisation zéro semble être synonyme de focalisation démiurge : le narrateur voit tout, sait tout. Cette technique est dominante dans les romans datant d'avant le XXème siècle (roman par exemple de Stendhal et Flaubert). En outre, le choix de l'impersonnalité de la narration c'est-à-dire lorsque le narrateur semble absent et ne raconte que ce qu'il voit permet de donner au roman cette sensation d'être le miroir de la société reflétant la réalité.


Nous pouvons conclure que le roman est le reflet du monde car il se sert de personnages et de situations ordinaires et il reflète la société de son époque mais le roman est aussi le miroir de l’auteur, celui-ci montre sa vision du monde et certaines auteurs expriment leur mal être. On peut donc affirmer que le réel peut être restitué par des romans, ou encore par la réalité du monde passant par les yeux de l’auteur. Mais cependant, ce reflet du monde peut être déformé car le miroir qu’est le roman peut nous être imprécis.

Cette fois, sa passe?

Merci
Anonyme
Posté le 1 juin 2010
Moi aussi je suis d'accord avec toi, c'est vrai que c'est une bombe en litterature, j'ai presque vu tous les devoirs où il apporte son aide, et franchement pour moi c'est un des membres les plus actifs du cite.

(Merci Cyberpro pour nous faire partager ton savoir)
Anonyme
Posté le 1 juin 2010
Mille merci Cyberpro,

Normalemnt c'est le dernier devoir que je poste sur le forum pour cette année scolaire, donc je vais vous souhaiter de bonnes vacances et encore merci

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