Questions sur "La dame aux jambes d'azur" de Labiche, scène 5 et "Les acteurs de bonne foi" de Marivaux, scène 2

Publié le 2 mars 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 9 mars 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

TEXTE A

Scène 2 : Lisette, Colette, Blaise, Merlin

Merlin : Allons, mes enfants, je vous attendais ; montrez-moi un petit échantillon de votre savoir-faire, et tâchons de gagner notre argent le mieux que nous pourrons ; répétons.

Lisette : Ce que j'aime de ta comédie, c'est que nous nous la donnerons à nous-mêmes ; car je pense que nous allons tenir de jolis propos.

Merlin : De très jolis propos ; car, dans le plan de ma pièce, vous ne sortez point de votre caractère, vous autres : toi, tu joues une maligne soubrette à qui l'on n'en fait point accroire, et te voilà ; Blaise a l'air d'un nigaud pris sans vert, et il en fait le rôle ; une petite coquette de village et Colette, c'est la même chose ; un joli homme et moi, c'est tout un. Un joli homme est inconstant, une coquette n'est pas fidèle : Colette trahit Blaise, je néglige ta flamme. Blaise est un sot qui en pleure, tu es une diablesse qui t'en mets en fureur ; et voilà ma pièce. Oh ! je défie qu'on arrange mieux les choses.

Blaise : Oui, mais si ce que j'allons jouer allait être vrai, prenez garde, au moins, il ne faut pas du tout de bon ; car j'aime Colette, dame !

Merlin : A merveille ! Blaise, je te demande ce ton de nigaud-là dans la pièce.

Lisette : Ecoutez, Monsieur le joli homme, il a raison ; que ceci ne passe point la raillerie ; car je ne suis pas endurante, je vous en avertis.

Merlin : Fort bien, Lisette ! Il y a un aigre-doux dans ce ton-là qu'il faut conserver.

Colette : Allez, allez, Mademoiselle Lisette ; il n'y a rien à appriander pour vous ; car vous êtes plus jolie que moi ; Monsieur Merlin le sait bien.

Merlin : Courage, friponne ; vous y êtes, c'est dans ce goût-là qu'il faut jouer votre rôle. Allons, commençons à répéter.

Lisette : C'est à nous deux à commencer, je crois.

Merlin : Oui, nous sommes la première scène ; asseyez-vous là, vous autres ; et nous, débutons. Tu es au fait, Lisette. (Colette et Blaise s'asseyent comme spectateurs d'une scène dont ils ne sont pas.) Tu arrives sur le théâtre, et tu me trouves rêveur et distrait. Recule-toi un peu, pour me laisser prendre ma contenance.

Marivaux, les acteurs de bonne foi, scène 2



TEXTE B


Arnal, acteur et auteur, met en scène une pièce de son cru, La Dame aux jambes d’azur. L’héroïne Catharina, fille du doge de Venise, vient d’épouser le duc de Ferrare qui déteste le bleu. Or, étant tombée dans un baquet de teinture indélébile, la jeune fille a les jambes bleues. Le rôle et interprété par l’actrice Aline. L’acteur, Ravel (qui ne joue pas dans la pièce et ignore tout de l’intrigue) assiste à la répétition.
ALINE, entrant avec une saucisse sur un morceau de pain. – Dis donc mon petit…je crève de soif…
ARNAL. – Hein ?
ALINE : - Je crève de soif !
RAVEL, à part. – Une princesse qui crève de soif !
ALINE . – Le temps de boire une chope et je reviens. ( elle disparaît )
ARNAL, accablé. – C’est incroyable ! …Qu’est-ce que tu dis de ça ?
RAVEL. – Mais, dame ! …certainement, c’est joli…comme style ! mais je trouve la scène un peu écourtée…et puis… « Je crève de soif »…est bien réaliste !
ARNAL.- Mais ce n’est pas de la pièce ! …ce n’est pas de la pièce !(…)
[Arnal fait entrer Aline qui dit son texte trop vite et tricote tout en jouant. Arnal l’oblige à reprendre plus lentement]
ALINE. –« Où suis-je … »
ARNAL, comptant – Une ! …
ALINE. – « Où vais-je ?... »
ARNAL, comptant- Deux ! …
ALINE. –« Où trouver un tronc d’arbre pour reposer ma tête ? »
ARNAL. – Et trois !...Voilà tes trois temps !...Tu bredouillais…maintenant, tu joues la comédie…ça n’est pas plus difficile que ça…Continue…
ALINE. – « Voilà trois jours que j’erre dans ces sombres forêts. »
ARNAL, à Aline. – Pardon… ( Au souffleur.) Baissez un peu la rampe… « Ces sombres forêts !... »Il faut baisser la rampe. ( La rampe se baisse)
ALINE, continuant. – « J’ai fui le domicile de mon noble époux, le duc de Ferrare !... »
RAVEL. – Elle a découché !
ALINE. -« Hélas ! voici l’aurore… »
ARNALL, à Aline. – Pardon…(Au souffleur.) Levez un peu la rampe… « Voici l’aurore… »Il faut lever la rampe ! ( A part) Si on n’était pas là, quelle collection d’huîtres ! ( La rampe se lève )
RAVEL, applaudissant. – Bravo ! bravo ! …ces effets de rampe sont parfaitement intrigués !
ARNAL, modestement. – Ménage-moi, Ravel, ménage-moi !... ( A Aline ) Veuille continuer…
ALINE, continuant. – « C’est à peine si je puis me traîner sur mes jambes d’azur…c’est à peine… »
RAVEL. – Pardon…je ne comprends pas bien…Pourquoi a-t-elle des jambes d’azur ?...
ALINE. – Oui, pourquoi ?
ARNAL. – Est-ce que le public s’inquiétera de ça ? Pourvu qu’on le touche, qu’on l’intéresse, qu’on l’instruise.


1/ Quel point commun présentent les texte A et B ? Qui est le meneur de jeu dans chaque pièce ?

2/ Quelles différences principales remarquez vous entre les personnages du texte A et du texte B ? Quel sens donner au tire "Les acteurs de bonne foi" ?

Où j'en suis dans mon devoir

Le point commun, je pense que c'est le fait que ce soit une répétition. Le meneur est Merlin pour le texte A et Arnal pour le texte B. Et apres je sais pas



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 3 mars 2011
Merci ! :)

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