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Sujet du devoir
Texte A. Victor HUGO, Les Châtiments, Livre II, 7« À l’obéissance passive » (1853)
À l’obéissance passive
Ô soldats de l’an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées,
Prussiens, Autrichiens,
Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes,
Contre le tzar du Nord, contre ce chasseur d’hommes
Suivi de tous ses chiens,Contre toute l’Europe avec ses capitaines,
Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
Avec ses cavaliers,
Tout entière debout comme une hydre6 vivante,
Ils chantaient, ils allaient, l’âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers !
Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle,
Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule,
Passant torrents et monts,
Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres,
Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres
Ainsi que des démons !
La liberté sublime emplissait leurs pensées.
Flottes prises d’assaut, frontières effacées
Sous leur pas souverain,
Ô France, tous les jours c’était quelque prodige,
Chocs, rencontres, combats ; et Joubert sur l’Adige,
Et Marceau sur le Rhin !
On battait l’avant-garde, on culbutait le centre ;
Dans la pluie et la neige et de l’eau jusqu’au ventre,
On allait ! en avant !
Et l’un offrait la paix, et l’autre ouvrait ses portes,
Et les trônes, roulant comme des feuilles mortes,
Se dispersaient au vent !
Oh ! que vous étiez grands au milieu des mêlées,
Soldats ! l’oeil plein d’éclairs, faces échevelées
Dans le noir tourbillon,
Ils rayonnaient, debout, ardents, dressant la tête ;
Et comme les lions aspirent la tempête
Quand souffle l’aquilon,
Eux, dans l’emportement de leurs luttes épiques,
Ivres, ils savouraient tous les bruits héroïques,
Le fer heurtant le fer,
La Marseillaise ailée et volant dans les balles,
Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales,
Et ton rire, ô Kléber !
La Révolution leur criait : «Volontaires,
Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères !»
Contents, ils disaient oui.
«Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes !»
Et l’on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes
Sur le monde ébloui !
La tristesse et la peur leur étaient inconnues ;
Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues,
Si ces audacieux,
En retournant les yeux dans leur course olympique,
Avaient vu derrière eux la grande République
Montrant du doigt les cieux !
Texte B. Victor Hugo, Les chatiments, Livre III, 3, "Fable ou Histoire"
Un jour, maigre et sentant un royal appétit,
Un singe d’une peau de tigre se vêtit.
Le tigre avait été méchant, lui, fut atroce.
Il avait endossé le droit d’être féroce.
Il se mit à grincer des dents, criant : « Je suis
Le vainqueur des halliers, le roi sombre des nuits ! »
Il s’embusqua, brigand des bois, dans les épines ;
Il entassa l’horreur, le meurtre, les rapines,
Égorgea les passants, dévasta la forêt,
Fit tout ce qu’avait fait la peau qui le couvrait.
Il vivait dans un antre », entouré de carnage.
Chacun, voyant la peau, croyait au personnage.
Il s’écriait, poussant d’affreux rugissements :
Regardez, ma caverne est pleine d’ossements ;
Devant moi tout recule et frémit, tout émigre,
Tout tremble ; admirez-moi, voyez, je suis un tigre !
Les bêtes l’admiraient, et fuyaient à grands pas.
Un belluaire vint, le saisit dans ses bras,
Déchira cette peau comme on déchire un linge,
Mit à nu ce vainqueur, et dit : " Tu n’es qu’un singe "
Dans chacun des deux textes, vous identifierez au moins quatre figures de styles.
Où j'en suis dans mon devoir
J'ai déjà identifié (pour le texte A) la comparaison et la personification. Mais j'ai un peu de mal à continuer. Pouvez-vous me donner un petit coup de main ? Merci d'avance.4 commentaires pour ce devoir
Ou se trouve l'anaphore ? Quant à lyrique, il ne s'agit pas d'une figure de style, mais d'un registre.
Dans le texte 2, tu peux reconnaître:
-la personnification: "criant: "Je suis le vainqueur...""brigand"
-la gradation:"l'horreur, le meurtre, les rapines""tout recule...tout tremble"
-la métonymie: "tout ce qu'avait fait la peau"
-la comparaison: "comme on déchire un linge"
-l'antithèse: "l'admiraient et fuyaient" (je pense).
-la personnification: "criant: "Je suis le vainqueur...""brigand"
-la gradation:"l'horreur, le meurtre, les rapines""tout recule...tout tremble"
-la métonymie: "tout ce qu'avait fait la peau"
-la comparaison: "comme on déchire un linge"
-l'antithèse: "l'admiraient et fuyaient" (je pense).
Merci beaucoup fleurdecactus.
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Ô lyrique
allitération
-accumulation vers8