Testament D'olympe de Chantal Thomas

Publié le 2 mai 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 15 mai 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Bjr,
Voici le 2ème texte que je dois travailler. Je dois faire une intro , conclusion ainsi qu'un plan détaillé. Qui peut m'aider?


Merci d'avance:D

Le texte est: le debut du testament d'olympe de chantal thomas

Georges Siméon Sandrac, mon père, était un saint. Il avait montré dès sa petite enfance une piété qui faisait l'admiration de sa famille et l'espoir du curé de sa paroisse. Et si, ayant atteint l'âge où il devait se décider entre une vie dans le siècle et la retraite ecclésiastique, il choisit la première, ce ne fut pas séduit par de vains prestiges mais dans la conviction que l'amour pour une femme aussi vertueuse que l'était ma mère ne pouvait l'écarter de la volonté divine. Il vit même dans le mariage un choix plus périlleux, la nécessité d'une vigilance accrue. Et vigilant, certes, il le fut. D'abord, en unisson avec la foi de ma mère, qui n'était jamais si heureuse qu'en prières au pied d'un autel de la Vierge. Ensuite, en moins parfait accord, sans qu'il y eût jamais conflit véritable entre mes parents. Mais il y avait une légère dissonance. Presque rien. Il ne s'agissait que d'une orientation plus ou moins pratique par rapport à l'existence. Mère, ne pouvant s'empêcher de jeter parfois un regard sur l'état de ses enfants, considérait que les besoins devaient être pris en compte au moins pour se maintenir à un niveau de survie. Ses exigences matérielles n'allaient pas au-delà. Alors que Père balayait d'un geste la notion de besoin et les récriminations qui vont avec. Il avait accueilli dans la joie les naissances de mes trois soeurs, Ursule, Marie-Jeanne, Adrienne, et de la benjamine que j'étais - une joie entière et qui ne s'est jamais démentie en dépit de la fatalité d'une progéniture uniquement féminine, et des précoces dispositions de trublion qu'Ursule, notre aînée, révéla dès le berceau. Elle était de loin, en sa blondeur faussement angélique et sa silhouette gracile, la plus belle et la plus charmante, et représenta, déjà toute petite, une source perpétuelle de tourments et d'enchantements... Je ne nomme ici que les enfants vivants.
Car, entre mes trois soeurs et moi, et aussi précédant Ursule et me suivant, nombreux furent ceux qui moururent, à peine nés, ou si jeunes que leur bref passage ne s'inscrivait nulle part, sauf, en lettres creuses, au cimetière des enfants morts sans baptême, ou, pour ceux qui avaient rendu l'âme selon des délais convenables, dans le marbre du tombeau familial, au cimetière Saint-Maixent. Les premiers seraient envoyés dans les limbes, au bord de l'Enfer, les seconds iraient au Paradis. À chaque fois que j'y pensais, je remerciais Dieu et mon ange gardien d'être vivante et baptisée, et d'être capable de marcher des lieues sans avoir trop mal aux pieds. Parce que le cimetière Saint-Maixent était très éloigné de notre maison. Nous nous y rendions tous les dimanches. C'était un long trajet, qui, au retour, m'arrachait des larmes de fatigue. À l'aller, j'étais joyeuse, comme si d'une fois sur l'autre j'oubliais où j'allais, ou bien parce que l'incroyable vitalité qui émanait de la rue Sainte-Catherine, la presse des gens, le tournoiement des cris, la violence des senteurs de vins et de poissons fumés, me plongeaient dans l'ivresse... Tant duraient ces stations devant la dalle de marbre, marquée aux quatre coins d'un double liséré doré, qu'il me semble que c'est là où j'ai appris à lire. Je me répétais les noms de mes frères et soeurs : Richard, Adeline, Henriette, Gontran, Charles- Marie, Rose, et je m'efforçais de faire correspondre à cette litanie murmurée les signes énigmatiques gravés dans le marbre, frêles dépôts de leurs vies disparues. Mais est-ce vraiment à leurs noms, ajoutés en fin des Pater Noster qui scandaient nos endormissements, que j'ai appris à lire, ou bien à ceux, autrement entraînants, qui brillaient en lettres radieuses sur les coques des navires amarrés au quai : L'Isabelle, L'Heureux Moine, L'Astrée, L'Indifférent, Le Grand Paul, L'Aimable Manon, The Blue Arrow... Comment savoir ? Ce n'était pas, en tout cas, seulement sur la mémoire de mes frères et soeurs que l'on nous emmenait nous recueillir, mais d'abord sur celle d'Adeline Claire Euphrasie Sandrac née Dormois, la mère de mon père, à laquelle ce dernier vouait un culte : elle avait cette habitude d'aller chaque soir, à la tombée du jour, chevaucher le long du fleuve. Mon père trouvait l'exploit aussi fort que celui de Jeanne d'Arc revêtant une armure. Et même Ursule, qui, sans trêve, était en rébellion contre la famille, sur cette image - grand-mère en audacieuse cavalière - partageait l'admiration de Père.
Pour mes parents la frontière entre la vie et la mort était mince, sans doute illusoire. Les enfants défunts n'avaient pas une moindre réalité que nous quatre. D'ailleurs, on nous appelait indifféremment de leurs noms ou du nôtre. J'avais le soupçon même qu'ils les préféraient. Ma mère, parce que de pures âmes la libéraient du souci de s'occuper d'êtres vivants et la rapprochaient d'une fusion idéale avec son époux ; mon père, et le motif était le même au fond, parce que ni Adeline, ni Henriette, ni Charles-Marie, ni Gontran, ni Richard qui avait eu le temps de se faire regretter, ni la toute petite Rose dont j'avais sucé les doigts minuscules pour essayer de calmer ses cris, ne réclamaient plus à manger. Or, pour mon père, je l'ai dit, l'idée de besoin était abominable. Il ne se sentait pas concerné par le problème de notre subsistance. À ses yeux, la vie matérielle n'était qu'abjection. Même en ses aspects soi-disant spirituels comme le goût de la beauté et l'inclination pour les arts. Mais s'il se contentait d'ignorer l'art, il était une chose qu'il honnissait en particulier et dont il se préservait davantage que de la peste : le travail, malédiction originelle, penchant ignoble, péché d'orgueil et de désespoir. Il fallait être bien prétentieux par rapport au pouvoir de la Nature pour oser se targuer d'en obtenir davantage que ce qu'elle nous offrait, et bien méfiant par rapport à Dieu pour ne pas s'en remettre, dans l'insouciance, à son Parfait Amour. « Est-il ou n'est-il pas notre Père ? » proférait mon père en levant les yeux vers le plafond cloqué d'humidité de la cuisine, où, comme il faisait un peu frais dans le reste de la maison, nous nous réfugions l'hiver en attendant le souper qui tardait.
Par la grâce de ses principes, qu'encore jeune homme mon père n'avait jamais tenus secrets, même auprès de son propre père qui les désapprouvait de tout son être, la fabrique de filets de pêche dont il avait hérité s'était effondrée avec une rapidité spectaculaire. Mon père, au début, s'était donné la peine de la regarder crouler ; ensuite, même de cela il s'abstint. Des vauriens s'étaient mêlés au noyau des ouvriers fidèles qui, par respect pour l'aïeul, avaient accepté, un temps, de travailler sans être payés ; poussés par le besoin et effrayés par les vols et saccages auxquels se livraient les nouveaux arrivés, ils avaient renoncé et étaient allés se louer, non loin, chez le concurrent, un mécréant. Telle était l'indifférence de mon père qu'il pouvait passer en étranger devant la bâtisse de bois pourri, aux fenêtres éventrées, aux escaliers béants, avec seulement intacte sur les débris de la façade l'enseigne un peu écaillée

Où j'en suis dans mon devoir

Mon travail:

Intro:Chantal Thomas né à lyon est un écrivain et universitaire française. Elle a obtenu le Prix Fémina en 2002 pour son premier roman Les Adieux à la reine.
Dans le nouveau testament elle met en scène 2 soeurs: Ursule et Apolline qui vivent dans un milieu religieux. Ces jeunes filles vont se séparer, l'une va partir dans un couvent et ursule va avoir une relation avec Louis 15
L'extrait proposé est le début de ce roman.

Axe de lecture: 1) La nature du texte
2)Une famille
3) Ursule


2)-Champ lexical de la religion:"l'espoir du curé de sa paroisse", "prieres au pied d'un autel de la vierge..."
-présence de la mort "enfer, les seconds iraient au paradis"
-narratrice interieur ( fait partit du texte=Apoline)
-Famille nombreuse
-c5est une famille modeste"devant la dalle de marbre ...appris à lire"
-Il vivent dans un port ( celui de bordeaux)

3)Ursule c'est l'ainéé."Elle était de loin , en sa blondeur faussement angélique et sa silhouette gracile, la plus belle et la plus charmante, et représenta, deja toute petite, une source perpetuelle de tournents et d'enchainements..."

Qui peut m'aider? Rien que quelques remarques me feront plaisir
Et si quelqu'un veut m'aider aussi pour la conclusion sa serait génial



Boonne journée



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 3 mai 2011
bjr,


Mdr, mais je galère pour la problématique: Comment est stucturé cette famille?
Anonyme
Posté le 3 mai 2011
Ok merci . Tu peut pas me mettre des petites notes sur le texte?

Bonne soirée Cyberpro

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