commentaire de texte le fantome de l'opera

Publié le 18 mars 2020 il y a 4A par megane.lahaye - Fin › 20 mars 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

Bonjour quelq'un peur m'aider à trouver un plan, j'ai tout ce qu'il me faut sauf un plan svp, voici le texte:

 

Ce soir-là, qui était celui où MM. Debienne et Poligny, les directeurs démissionnaires de l’Opéra, donnaient leur dernière soirée de gala, à l’occasion de leur départ, la loge de la Sorelli, un des premiers sujets de la danse, était subitement envahie par une demi-douzaine de ces demoiselles du corps de ballet qui remontaient de scène après avoir « dansé » Polyeucte. Elles s’y précipitèrent dans une grande confusion, les unes faisant entendre des rires excessifs et peu naturels, et les autres des cris de terreur.
La Sorelli, qui désirait être seule un instant pour « repasser » le compliment qu’elle devait prononcer tout à l’heure au foyer devant MM. Debienne et Poligny, avait vu avec méchante humeur toute cette foule étourdie se ruer derrière elle. Elle se retourna vers ses camarades et s’inquiéta d’un aussi tumultueux émoi. Ce fut la petite Jammes — le nez cher à Grévin, des yeux de myosotis, des joues de roses, une gorge de lis, — qui en donna la raison en trois mots, d’une voix tremblante qu’étouffait l’angoisse :
— C’est le fantôme !
Et elle ferma la porte à clef. La loge de la Sorelli était d’une élégance officielle et banale. Une psyché, un divan, une toilette et des armoires en formaient le mobilier nécessaire. Quelques gravures sur les murs, souvenirs de la mère, qui avait connu les beaux jours de l’ancien Opéra de la rue Le Peletier. Des portraits de Vestris, de Gardel, de Dupont, de Bigottini. Cette loge paraissait un palais aux gamines du corps de ballet, qui étaient logées dans des chambres communes, où elles passaient leur temps à chanter, à se disputer, à battre les coiffeurs et les habilleuses et à se payer des petits verres de cassis ou de bière ou même de rhum jusqu’au coup de cloche de l’avertisseur.
La Sorelli était très superstitieuse. En entendant la petite Jammes parler du fantôme, elle frissonna et dit :
« Petite bête ! »
Et comme elle était la première à croire aux fantômes en général et à celui de l’Opéra en particulier, elle voulut tout de suite être renseignée.
« Vous l’avez vu ? interrogea-t-elle.
— Comme je vous vois ! » répliqua en gémissant la petite Jammes, qui, ne tenant plus sur ses jambes, se laissa tomber sur une chaise.
Et aussitôt la petite Giry — des yeux pruneau, des cheveux d’encre, un teint de bistre, sa pauvre petite peau sur ses petits os, — ajouta :
« Si c’est lui, il est bien laid !
— Oh ! oui », fit le chœur des danseuses.
Et elles parlèrent toutes ensemble. Le fantôme leur était apparu sous les espèces d’un monsieur en habit noir qui s’était dressé tout à coup devant elles, dans le couloir, sans qu’on pût savoir d’où il venait. Son apparition avait été si subite qu’on eût pu croire qu’il sortait de la muraille.
« Bah ! fit l’une d’elles qui avait à peu près conservé son sang-froid, vous voyez le fantôme partout. »
Et c’est vrai que, depuis quelques mois, il n’était question à l’Opéra que de ce fantôme en habit noir qui se promenait comme une ombre du haut en bas du bâtiment, qui n’adressait la parole à personne, à qui personne n’osait parler et qui s’évanouissait, du reste, aussitôt qu’on l’avait vu, sans qu’on pût savoir par où ni comment. Il ne faisait pas de bruit en marchant, ainsi qu’il sied à un vrai fantôme. On avait commencé par en rire et par se moquer de ce revenant habillé comme un homme du monde ou comme un croque-mort, mais la légende du fantôme avait bientôt pris des proportions colossales dans le corps de ballet. Toutes prétendaient avoir rencontré plus ou moins cet être extra-naturel et avoir été victimes de ses maléfices. Et celles qui en riaient le plus fort n’étaient point les plus rassurées. Quand il ne se laissait point voir, il signalait sa présence ou son passage par des événements drolatiques ou funestes dont la superstition quasi générale le rendait responsable. Avait-on à déplorer un accident, une camarade avait-elle fait une niche à l’une de ces demoiselles du corps de ballet, une houppette à poudre de riz était-elle perdue ? Tout était de la faute du fantôme, du fantôme de l’Opéra !
Au fond, qui l’avait vu ? On peut rencontrer tant d’habits noirs à l’Opéra qui ne sont pas des fantômes. Mais celui-là avait une spécialité que n’ont point tous les habits noirs. Il habillait un squelette.
Du moins, ces demoiselles le disaient.
Et il avait, naturellement, une tête de mort.
Tout cela était-il sérieux ? La vérité est que l’imagination du squelette était née de la description qu’avait faite du fantôme, Joseph Buquet, chef machiniste, qui, lui, l’avait réellement vu. Il s’était heurté — on ne saurait dire « nez à nez », car le fantôme n’en avait pas, — avec le mystérieux personnage dans le petit escalier qui, près de la rampe, descend directement aux « dessous ». Il avait eu le temps de l’apercevoir une seconde — car le fantôme s’était enfui, — et avait conservé un souvenir ineffaçable de cette vision.
Et voici ce que Joseph Buquet a dit du fantôme à qui voulait l’entendre :
« Il est d’une prodigieuse maigreur et son habit noir flotte sur une charpente squelettique. Ses yeux sont si profonds qu’on ne distingue pas bien les prunelles immobiles. On ne voit, en somme, que deux grands trous noirs comme aux crânes des morts. Sa peau, qui est tendue sur l’ossature comme une peau de tambour, n’est point blanche, mais vilainement jaune ; son nez est si peu de chose qu’il est invisible de profil, et l’absence de ce nez est une chose horrible à voir. Trois ou quatre longues mèches brunes sur le front et derrière les oreilles font office de chevelure. »
En vain Joseph Buquet avait-il poursuivi cette étrange apparition. Elle avait disparu comme par magie et il n’avait pu retrouver sa trace.
Ce chef machiniste était un homme sérieux, rangé, d’une imagination lente, et il était sobre. Sa parole fut écoutée avec stupeur et intérêt, et aussitôt il se trouva des gens pour raconter qu’eux aussi avaient rencontré un habit noir avec une tête de mort.
Les personnes sensées qui eurent vent de cette histoire affirmèrent d’abord que Joseph Buquet avait été victime d’une plaisanterie d’un de ses subordonnés. Et puis, il se produisit coup sur coup des incidents si curieux et si inexplicables que les plus malins commencèrent à se tourmenter.
Un lieutenant de pompiers, c’est brave ! Ça ne craint rien, ça ne craint surtout pas le feu !
Eh bien, le lieutenant de pompiers en question[1], qui s’en était allé faire un tour de surveillance dans les dessous et qui s’était aventuré, paraît-il, un peu plus loin que de coutume, était soudain réapparu sur le plateau, pâle, effaré, tremblant, les yeux hors des orbites, et s’était quasi évanoui dans les bras de la noble mère de la petite Jammes. Et pourquoi ? Parce qu’il avait vu s’avancer vers lui, à hauteur de tête, mais sans corps, une tête de feu ! Et je le répète, un lieutenant de pompiers, ça ne craint pas le feu.
Ce lieutenant de pompiers s’appelait Papin.
Le corps de ballet fut consterné. D’abord cette tête de feu ne répondait nullement à la description qu’avait donnée du fantôme Joseph Buquet. On questionna bien le pompier, on interrogea à nouveau le chef machiniste, à la suite de quoi ces demoiselles furent persuadées que le fantôme avait plusieurs têtes dont il changeait comme il voulait. Naturellement, elles imaginèrent aussitôt qu’elles couraient les plus grands dangers. Du moment qu’un lieutenant de pompiers n’hésitait pas à s’évanouir, coryphées et rats pouvaient invoquer bien des excuses à la terreur qui les faisait se sauver de toutes leurs petites pattes quand elles passaient devant quelque trou obscur d’un corridor mal éclairé.
Si bien que, pour protéger dans la mesure du possible le monument voué à d’aussi horribles maléfices, la Sorelli elle-même, entourée de toutes les danseuses et suivie même de toute la marmaille des petites classes en maillot, avait, — au lendemain de l’histoire du lieutenant de pompiers, — sur la table qui se trouve dans le vestibule du concierge, du côté de la cour de l’administration, déposé un fer à cheval que quiconque pénétrant dans l’Opéra, à un autre titre que celui de spectateur, devait toucher avant de mettre le pied sur la première marche de l’escalier. Et cela sous peine de devenir la proie de la puissance occulte qui s’était emparée du bâtiment, des caves au grenier !
Ce fer à cheval, comme toute cette histoire, du reste, — hélas ! — je ne l’ai point inventé, et l’on peut encore aujourd’hui le voir sur la table du vestibule, devant la loge du concierge, quand on entre dans l’Opéra par la cour de l’administration.
Voilà qui donne assez rapidement un aperçu de l’état d’âme de ces demoiselles, le soir où nous pénétrons avec elles dans la loge de la Sorelli.
« C’est le fantôme ! » s’était donc écriée la petite Jammes.
Et l’inquiétude des danseuses n’avait fait que grandir. Maintenant, un angoissant silence régnait dans la loge. On n’entendait plus que le bruit des respirations haletantes. Enfin, Jammes s’étant jetée avec les marques d’un sincère effroi jusque dans le coin le plus reculé de la muraille, murmura ce seul mot :
« Écoutez ! »
Il semblait, en effet, à tout le monde qu’un frôlement se faisait entendre derrière la porte. Aucun bruit de pas. On eût dit d’une soie légère qui glissait sur le panneau. Puis, plus rien. La Sorelli tenta de se montrer moins pusillanime que ses compagnes. Elle s’avança vers la porte, et demanda d’une voix blanche :
« Qui est là ? »
Mais personne ne lui répondit.
Alors, sentant sur elle tous les yeux qui épiaient ses moindres gestes, elle se força à être brave et dit très fort :
« Il y a quelqu’un derrière la porte ?
— Oh ! oui ! Oui ! certainement, il y a quelqu’un derrière la porte ! répéta ce petit pruneau sec de Meg Giry, qui retint héroïquement la Sorelli par sa jupe de gaze… Surtout, n’ouvrez pas ! Mon Dieu, n’ouvrez pas ! »
Mais la Sorelli, armée d’un stylet qui ne la quittait jamais, osa tourner la clef dans la serrure, et ouvrir la porte, pendant que les danseuses reculaient jusque dans le cabinet de toilette et que Meg Giry soupirait :
« Maman ! maman ! »
La Sorelli regardait dans le couloir courageusement. Il était désert ; un papillon de feu, dans sa prison de verre, jetait une lueur rouge et louche au sein des ténèbres ambiantes, sans parvenir à les dissiper. Et la danseuse referma vivement la porte avec un gros soupir.
« Non, dit-elle, il n’y a personne !
— Et pourtant, nous l’avons bien vu ! affirma encore Jammes en reprenant à petits pas craintifs sa place auprès de la Sorelli. Il doit être quelque part, par là, à rôder. Moi, je ne retourne point m’habiller. Nous devrions descendre toutes au foyer, ensemble, tout de suite, pour le « compliment », et nous remonterions ensemble. »
Là-dessus, l’enfant toucha pieusement le petit doigt de corail qui était destiné à la conjurer du mauvais sort. Et la Sorelli dessina, à la dérobée, du bout de l’ongle rose de son pouce droit, une croix de Saint-André sur la bague en bois qui cerclait l’annulaire de sa main gauche.




2 commentaires pour ce devoir


Entrechat#5522
Entrechat#5522
Posté le 18 mars 2020

L'omniprésence du fantôme.

- le pot de départ des directeurs va bientôt avoir lieu.

- les danseuses appeurées se précipitent chez la Sorelli: elles ont vu le fantôme.

- ceux qui ont témoigné de l'existence et de l'apparence du fantôme.

- le fantôme semble présent derrière la porte, mais c'est une fausse alerte.

- se rendre groupées au pot de départ.

megane.lahaye
megane.lahaye
Posté le 19 mars 2020

Bonjour merci de votre aide mais ce n'est pas cela que je recherche , je veux juste de l'aide pour trouver un plan en 2 parties avec des sous parties


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