Henri Barbusse, Le Feu, journal d'une esouade, 1916

Publié le 14 nov. 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 17 nov. 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

J'ai des questions sur une petite partie du texte pouvez vous m'aidez!

Le texte :

L'escouade à laquelle appartient Barbusse connaît la vie quotidienne dans la boue, avec les rats, les poux, puis l'horreur des bombardements d'artillerie, des attaques à la baïonnette dans la présence obsédante de la mort. Au chapitre 20, c'est l'assaut; il faut essuyer un violent tir de barrage d'artillerie avant de parvenir à la tranchée ennemie.

Brusquement, devant nous, sur toute la largeur de la descente, de sombres flammes s'élancent en frappant l'air de détonations épouvantables. En ligne, de gauche à droite, des fusants sortent du ciel, des explosifs sortent de la terre. C'est un effroyable rideau qui nous sépare du monde, nous sépare du passé et de l'avenir. On s'arrête, plantés au sol, stupéfiés par la nuée soudaine qui tonne de toutes parts ; puis un effort simultané soulève notre masse et la rejette en avant, très vite. On trébuche, on se retient les uns aux autres, dans de grands flots de fumée. On voit, avec de stridents fracas et des cyclones de terre pulvérisée, vers le fond où nous nous précipitons pêle-mêle, s'ouvrir des cratères, ça et là, à côté les uns des autres, les uns dans les autres. Puis on ne sait plus où tombent les décharges. Des rafales se déchaînent si monstrueusement retentissantes qu'on se sent annihilé par le seul bruit de ces averses de tonnerre, de ces grandes étoiles de débris qui se forment en l'air.
On voit, on sent passer près de sa tête des éclats avec leur cri de fer rouge dans l'eau. À un coup, je lâche mon fusil, tellement le souffle d'une explosion m'a brûlé les mains. Je le ramasse en chancelant et repars tête baissée dans la tempête à lueurs fauves, dans la pluie écrasante des laves, cinglé par des jets de poussier et de suie.
Les stridences des éclats qui passent vous font mal aux oreilles, vous frappent sur la nuque, vous traversent les tempes, et on ne peut retenir un cri lorsqu'on les subit.
On a le cœur soulevé, tordu par l'odeur soufrée. Les souffles de la mort nous poussent, nous soulèvent, nous balancent. On bondit ; on ne sait pas où on marche. Les yeux clignent, s'aveuglent et pleurent. Devant nous, la vue est obstruée par une avalanche fulgurante, qui tient toute la place. C'est le barrage. Il faut passer dans ce tourbillon de flammes et ces horribles nuées verticales. On passe. On est passé, au hasard : j'ai vu, ça et là, des formes tournoyer, s'enlever et se coucher, éclairées d'un brusque reflet d'au-delà. J'ai entrevu des faces étranges qui poussaient des espèces de cris, qu'on apercevait sans les entendre dans l'anéantissement du vacarme. Un brasier avec d'immenses et furieuses masses rouges et noires tombait autour de moi, creusant la terre, sortant de dessous mes pieds, et me jetant de côté comme un jouet rebondissant. Je me rappelle avoir enjambé un cadavre qui brûlait, tout noir, avec une nappe de sang vermeil qui grésillait sur lui, et je me souviens aussi que les pans de la capote qui se déplaçait près de moi avaient pris feu et laissaient un sillon de fumée. À notre droite, tout au long du boyau 97, on a le regard attiré et ébloui par une file d'illuminations affreuses, serrées l'une contre l'autre comme des hommes.
- En avant !

Les questions :

Comment l'auteur traduit-il la rapidité, la fulgurance de cette scène de bataille ? Pensez aux verbes d'action, au temps employé, au rythme du récit.

Surlignez d'une couleur sur le texte le champ lexical des quatre éléments (terre, feu, eau air) et d'une autre couleur le champ lexical de la destruction. Que remarquez vous quant aux éléments? Que pouvez vous en déduire ?

Relevez deux gradations. Quel est l'effet produit ?

 

Merci de m'aider

 

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai juste écrit pour la première question :

Le texte est au présent, il est détaillé. Il dit ce qu'il ressent

Je ne pense pas que ce soit ça la réponse..




4 commentaires pour ce devoir


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willffy
willffy
Posté le 14 nov. 2015

Comment l'auteur traduit-il la rapidité, la fulgurance de cette scène de bataille ?

- phrases courtes, propositions courtes:

Les souffles de la mort nous poussent,// nous soulèvent, //nous balancent.// On bondit //; on ne sait pas où on marche

 

- des verbes d'action

 

 

je lâche mon fusil, tellement le souffle d'une explosion m'a brûlé les mains. Je le ramasse en chancelant et repars tête baissée dans la tempête à lueurs fauves, dans la pluie écrasante des laves, cinglé par des jets de poussier et de suie.
Les stridences des éclats qui passent vou-  s font mal aux oreilles, vous frappent sur la nuque, vous traversent les tempes,

- utilisation du présent ( on est au cœur de l'action)

Anonyme
Posté le 14 nov. 2015

Merci beaucoup pour ton aide, j'ai tout compris.

willffy
willffy
Posté le 14 nov. 2015

Relevez deux gradations. Quel est l'effet produit ?

 

en voilà une:

Les souffles de la mort nous poussent, nous soulèvent, nous balancent.

Pour le champ lexical, tu devrais y arriver.

willffy
willffy
Posté le 14 nov. 2015

Dis en plus sur ce que tu ne comprends pas, j'ai pas envie de t'aider a faire le devoir pour rien

Pas très charmant ce que tu as écrit, aimerais-tu que je  te réponde la même chose? Je ne pense pas.

Toi, non plus tu ne dis pas ce que tu ne comprends pas.


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