redaction

bjr,

J'étais rentré au collège depuis peu, j'avais déjà eu bien du mal à me faire des copains, lorsque les choses commencèrent à se dégrader.
Quelques mauvais éléments faisaient planer un vent de menace, il fallait être à leurs ordres sans broncher, leur donner les devoirs, aller au parc au coin de la rue pour se battre...
Les professeurs n'étaient pourtant pas aveugles mais ils semblaient ne rien voir et dès qu'une rumeur de contestation planait, c'était toujours la même rangaine -Taisez-vous-.
Moi qui pensais que les adultes étaient là pour être à l'écoute, pour régler les problèmes, pour avoir l'oeil à ce qui ne tournait pas rond, pour se rendre compte que des élèves vivaient dans la peur... Dès que la sonnerie retentissait, ils quittaient la classe, et tout le monde faisait comme si de rien n'était.
Et pourtant ce ne sont pas les indices qui manquaient, des copies en doublons, des élèves terrorisés, des clans, des paroles déplacées, ...
La situation s'est tellement envenimée que les choses ont mal tourné, un jour un élève a été battu, au point que les secours ont du venir le récupérer.
Une enquête a été menée , cette situation durait depuis des mois, mais personne ne voulait rien voir, à chacun de se débrouiller.
De tout cela j'ai retenu, qu'il ne fallait pas faire confiance aux adultes. Ils sont tellement occupés à leur train train qu'ils ne sont même plus attentifs aux petits indices, à moins que ce soit plus confortable de jouer l'indifférence et de laisser aux autres le soin d'assumer.
D'ou le proverbe, ne compter que sur soi-même.