Rédaction : J.-D. BAUBY, Le Scaphandre et le Papillon.

Publié le 28 mars 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 31 mars 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

I PORTRAIT D'UN AFFABULATEUR.


1) Relevez dans le premier paragraphe les mots ou expressions qui désignent les histoires inventées par Olivier.

2) Relevez dans le troisième paragraphe l'expression qui éclaire le sens du mot << mythomanie >> (ligne.2)

3) Quel est le temps le plus utilisé dans le premier paragraphe ? Quelle en est la valeur ?

4) Pourquoi les lycéens apprécient-ils Olivier ? Proposez au moins deux raisons et pour chacune, citez le texte.


II LE NARRATEUR


5) Quels sont les trois destins imaginés par le narrateur ?

6) Dans le troisième paragraphe, relevez les formes verbales au passé composé. Quelle est la valeur de ce temps ?

7) Dans le troisième paragraphe, relevez le champ lexical de la souffrance. Justifiez sa présence.

8) Quel est le temps le plus utilisé dans les deuxième et troisième paragraphe ? Nommez ses valeurs en vous appuyant sur des exemples pour les expliquer.

9) Quel métiers exerce Olivier devenu adulte ? Quels rapports ce métier a-t-il avec ses talents d'enfant ?

10) Qui parle dans l'expression << J'te jure >> (ligne.16)? A quels destinataires ?
Qui parle dans l'expression << J'te jure >> (ligne.32)? A quels destinataires ?
En vous appuyant sur vos réponse précédentes, qu'en déduisez-vous sur l'esprit du narrateur devenu adulte ?



RééCRITURE

Réécrivez le passage << Je regrette ... destins de substitution. >> (lignes.20 à 22) à la troisième personne du masculin singulier et a L'imparfait de l'indicatif.

Où j'en suis dans mon devoir



Sur les bancs du lycée parisien où j'ai usé mes premiers jeans, j'ai côtoyé un long garçon rougeaud nommé Olivier qu'une mythomanie galopante rendait d'un commerce sympathique. Avec lui, inutile d'aller au cinéma. On y était en permanence à la meilleure place, et le film ne manquait pas de moyens. Le lundi, il nous cueillait à froid avec des récits de week-end dignes des Mille et Une Nuits. S'il n'avait pas passé son dimanche avec Johnny Hallyday, c'est qu'il avait été à Londres pour voir le prochain James Bond, à moins qu'on ne lui ait prêté la nouvelle Honda. Les motos japonaises arrivaient alors en France et enflammaient les cours de récréation. Du matin au soir, notre camarade nous berçait de petits mensonges et de grosses rodomontades, sans crainte d'inventer toujours de nouvelles histoires même si elles contredisaient les précédentes. Orphelin à dix heures, fils unique au déjeuner, il pouvait se découvrir quatre sœurs dans l'après-midi dont une championne de patinage artistique. Quant à son père, un brave fonctionnaire dans la réalité, il devenait selon les jours l'inventeur de la bombe atomique, l'imprésario des Beatles ou le fils caché du général de Gaulle. Olivier ayant lui-même renoncé à mettre de l'ordre dans ses salades, nous n'allions pas lui en reprocher l'incohérence. Lorsqu'il nous servait une fable vraiment trop indigeste, nous émettions bien quelques réserves, mais il protestait de sa bonne foi avec des «J'te jure» si indignés qu'on devait vite s'incliner.

Au dernier pointage, Olivier n'est pas pilote de chasse, ni agent secret, ni conseiller d'un émir comme il en avait conçu le projet. Assez logiquement, il exerce dans la pub son inépuisable talent de doreur de pilule.

Je regrette un peu de l'avoir regardé de haut, car désormais j'envie Olivier et sa maîtrise dans l'art de se raconter des histoires. Je ne suis pas sûr de jamais acquérir une telle facilité même si je commence moi aussi à me créer de glorieux destins de substitution. A mes heures je suis coureur de Formule 1. Vous m'avez sûrement vu sur quelque circuit à Monza ou à Silverstone. La mystérieuse voiture blanche sans marque ni numéro, c'est moi. Allongé sur mon lit, je veux dire dans mon cockpit, j'enchaîne les courbes à pleine vitesse, et ma tête alourdie par le casque s'incline douloureusement sous l'effet de la gravitation. Je joue aussi les petits soldats dans une série télévisée sur les grandes batailles de l'Histoire. J'ai fait Alésia, Poitiers, Marignan, Austerlitz et le Chemin des Dames. Comme j'ai été blessé dans le débarquement en Normandie, je ne sais pas encore si j'irai faire un saut à Diên Biên Phu. Entre les mains de la kiné, je suis un outsider du Tour de France au soir d'une étape d'anthologie. Elle apaise mes muscles explosés par l'effort. Je me suis envolé dans le Tourmalet. J'entends toujours la clameur de la foule sur la route du sommet, et dans la descente le chuintement de l'air dans les rayons. J'ai repris un quart d'heure à tous les caïds du peloton. «J'te jure !»

J.-D. BAUBY, Le Scaphandre et le Papillon.





Je n'arrive pas a faire ce sujet de brevet si quelqu'un peut m'aider sa serait vraiment sympa.


Il me faut toutes les réponse avant le mercredi 31 mars 2010 donc soit Lundi ou Mardi merci d'avance.




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