Francais

Publié le 21 mars 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 23 mars 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

(Ce texte est extrait d'un roman autobiographique. Il relate une scène d'enfance)

Un jour, je tombai sur une photo que je n'aurais pas dû voir... Je passais mes vacances chez ma grand-mère, dans cette ville aux abords de la steppe russe où elle avait échoué après la guerre. C'était à l'approche d'un crépuscule d'été chaud et lent qui inondait les pièces d'une lumière mauve. Cet éclairage un peu irréel se posait sur les photos que j'examinais devant une fenêtre ouverte. Ces clichés étaient les plus anciens de nos albums. Leurs images franchissaient le cap immémorial de la révolution de 1917, ressuscitaient le temps des tsars et, qui plus est, perçaient le rideau de fer très solide à cette époque, m'emportant tantôt sur le parvis d'une cathédrale gothique, tantôt dans les allées d'un jardin dont la végétation me laissait perplexe par sa géométrie infaillible. Je plongeais dans la préhistoire de notre famille...

Soudain, cette photo !

Je la vis quand, par pure curiosité, j'ouvris une grande enveloppe glissée entre la dernière page et la couverture. C'était cet inévitable lot des clichés qu'on ne croit pas dignes de figurer sur le carton rêche des feuilles, des paysages qu'on ne parvient plus à identifier, des visages sans relief d'affection ou de souvenirs. Un lot dont on se dit chaque fois qu'il faudrait, un jour, le trier pour décider du sort de toutes ces âmes en peine...

C'est au milieu de ces gens inconnus et de ces paysages tombés dans l'oubli que je la vis. Une jeune femme dont l'habit jurait étrangement avec l'élégance des personnages qui se profilaient sur d'autres photos. Elle portait une grosse veste ouatée d'un gris sale, une chapka (1) d'homme aux oreillettes rabattues. Elle posait en serrant contre sa poitrine un bébé emmitouflé dans une couverture de laine.

«Comment a-t-elle pu se faufiler, me demandais-je avec stupeur, parmi ces hommes en frac (2) et ces femmes en toilette du soir ?» Et puis autour d'elle, sur d'autres clichés, ces avenues majestueuses, ces colonnades, ces vues méditerranéennes. Sa présence était anachronique, déplacée, inexplicable. Dans ce passé familial, elle avait l'air d'une intruse avec son accoutrement que seules affichaient de nos jours les femmes qui, en hiver, déblayaient les amas de neige sur les routes...

Andreï MAKINE, Le Testament français, 1995.

(1) coiffure de fourrure (mot russe).
(2) habit de cérémonie.

REDACTION :

Le narrateur prend plaisir à "«plong[er] dans la préhistoire de [sa] famille».

Pensez-vous que la connaissance du passé familial soit une source d'enrichissement personnel, ou bien trouvez-vous qu'elle ne présente que peu d'intérêt ?

Justifiez votre point de vue dans un développement argumenté.

Où j'en suis dans mon devoir

Aidez moi , je ny comprend rien !!



8 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 21 mars 2010
Tu es sur que tu n'est pas en 3E plutot , car moi aussi , je fais des redaction de ce genre ...
Anonyme
Posté le 21 mars 2010
Pourquoi , c'estecrit queje suis en 6E ?
Anonyme
Posté le 21 mars 2010
oUI ;
Anonyme
Posté le 21 mars 2010
AH MERDE , non tu as raison je suis en 3E t peux m'aider s'il te plait ..
Anonyme
Posté le 21 mars 2010
Ok , je te prepare u truc , puis je te l'envoie .
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Anonyme
Posté le 21 mars 2010
Tiens :

I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?

Il s'agit d'un sujet de réflexion.
Pour le traiter, tu doit faire appel à ton expérience personnelle révélant l'intérêt qu'il porte au passé de sa famille.

Si tu n'a pas été curieux de ce passé ou si tu n'a pas vécu une situation proche de celle qu'a vécue l'auteur, tu peut toujours imaginer.

Contraintes :
On peut employer la première personne du singulier et veiller aux temps employés si les faits relatés sont passés.

II - UN PLAN POSSIBLE

1 - Introduction

Le désir de plonger dans le passé familial peut naître comme dans le texte grâce à la découverte d'une photo, mais ce peut être aussi la découverte d'un objet ou d'un costume oubliés, la présence des grands-parents ou de cousins éloignés lors d'une réunion familiale...

De toutes façons c'est un sujet de curiosité, donc d'interrogation.
L'intérêt suscité, cependant, peut être différent selon les individus.

Anonyme
Posté le 21 mars 2010
suite :
2 - Développement

A - THESE

La connaissance du passé familial peut être un enrichissement personnel qui permet :
- De se trouver des racines profondes.
- De "rencontrer" les générations antérieures et de profiter de leur expérience.
- De connaître aussi l'histoire de son pays, dans laquelle certains membres de la famille peuvent avoir joué un rôle (guerres, résistance à l'ennemi, découvertes, problèmes économiques, émigration...).
- De se situer dans la famille.
- De se connaître soi-même...

B - ANTITHESE

Cependant, la connaissance du passé peut présenter peu d'intérêt si l'on songe que :
- Les temps ont changé.
- Les personnes d'une autre génération "radotent" et ne vivent que de regrets, ne cessant de répéter "autrefois", "de mon temps".
- L'expérience ne vaut que parce qu'elle est vécue aujourd'hui ou qu'elle le sera demain.
- La rupture avec le passé familial fait les vrais hommes.
Enfin, on peut évoquer le cas où la découverte du passé familial est douloureuse parce qu'il évoque des personnes disparues ou qu'il fait "revivre" des épisodes ou des personnes que la mémoire familiale a voulu cacher, oublier par honte ou par rancune...


3 - Conclusion

Que le passé familial soit un enrichissement personnel, cela est vrai.
Il faut cependant être indulgent avec ceux qui nous le font découvrir, sachant que nous ne sommes qu'un maillon dans la chaîne familiale qui lui aussi, un jour, sera porteur d'un passé.
Anonyme
Posté le 21 mars 2010
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