Déterminez la nature d'un texte

Sujet du devoir

Bonjour, j'ai eu un texte à lire en anglais, et pour mieux le comprendre, je l'ai traduit en français. On me demande donc la nature de ce texte, je pense que c'est un texte narratif car le personnage raconte ce qui lui est arrivé. Je mets ci-dessous le texte :

Où j'en suis dans mon devoir

Dilemme

Tim, un jeune Américain, travaille dans une usine d’abattage de porcs. Il vient de recevoir son appel sous les drapeaux et devrait rejoindre l’armée pour se battre au Vietnam. Il ne sait pas quoi faire.
Je n’ai pas voulu mourir. Non jamais. Mais certainement non alors, non là, pas dans une fausse guerre. Je me suis imaginé la mort. Je me suis imaginé faisant des choses que je ne pouvais pas faire – le remplissage d’une position ennemi en visant un autre être humain.
A un certain moment de la mi-juillet, j’ai commencé à penser sérieusement au Canada. La frontière Nord à quelques cent miles, une promenade en voiture de 8h. Tant ma conscience que mon instinct me disait de m’enfuir, partir et courir et ne jamais s’arrêter. Alors je penserais, impossible. Alors une seconde plus tard je penserais, exécuté.
C’était une sorte de skyzophrénie. Une fente morale. Je ne pouvais pas contrôler mon esprit. J’ai craint la guerre, oui mais j’ai aussi craint l’exil. J’avais peur de m’éloigner de ma propre vie, mes amis et ma famille, mon histoire entière, tout ce qui m’importait. J’ai craint la perte du respect de mes parents. J’ai craint la loi. J’ai craint la raillerie et la censure.
La plupart de ce que j’ai dit auparavant, ou au moins de ce à quoi j’ai fait allusion, mais ce que je n’ai jamais dit est la pleine vérité. Comment j’ai craqué. Comment au travail, un matin, étant debout sur la ligne de porc, j’ai senti que quelque chose se brisait dans ma poitrine. Je ne sais pas ce que c’était. Je ne saurais jamais. Rapidement, presque sans pensée, j’ai enlevé mon tablier et je suis sorti de l’usine, et ai roulé jusqu’à la maison. C’était à la mi matinée, je me souviens, et la maison était vide. […] Je me rappelle avoir pris une douche chaude. Je me rappelle avoir fait ma valise et l’amener à la cuisine, étant debout encore quelques minutes, regardant soigneusement les objets familiers tout autour et sur la table de la cuisine. Le vieux grille-pain chromé, le téléphone, le formica rose et blanc sur les comptoirs de la cuisine. Les pièces étaient remplies de soleil. Tous miroitaient. Ma maison, j’ai pensé. Ma vie. Je ne suis pas sûr de combien de temps j’ai été debout là, mais plus tard j’ai griffonné une courte note à mes parents.
Ce qu’elle disait exactement, je ne m’en rappelle plus maintenant. Quelque chose de vague. Je pars, je vous appellerais, avec mon amour, Tim.
J’ai conduit vers le Nord.
Tim O’Brien, Les choses qu’ils ont portés ( 1990 ).

Qu'en pensez-vous ? Narratif / Descriptif / Explicatif ? Je penche pour narratif.

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